|
|
Bars Non Fumeur |
|
|
|
dim. 6 janv. 2008, 12:59
|
Ned Teach
Groupe : Members
Messages : 3,882
Inscrit : 26 mai 03
Lieu : Rouen - FR
Membre no 18,576
|
QUOTE (DOMZ @ dim 6 jan 2008, 07:30) je suis libre max Je fume dans l'ascenseur Je fais peur Mais j'ai payé mes taxes.... post croisé avec notre thread parolifique, si pas prolifique.. Ps on rentre carrément dans la psychanalyse , élevé chez les curés et tu as besoin de mettre quelque chose dans la bouche qui rappelle le sein d'une femme , Blek tu es vraiment drôle à mourir ! Euh… tu rentres dans la psychanalyse (sauvage). Je m'en garderai bien. Qu'est-ce que c'est que ce délire, ce prétendu besoin "de mettre quelque chose dans la bouche qui rappelle le sein d'une femme" ? Tant mieux si je suis drôle, c'est toujours ça de pris (ne va pas en mourir tout de même ). Je n'ai jamais fumé dans un ascenseur. Je n'ai pas à justifier ou à expliquer en ces lieux l'éducation que je donne à mes enfants ou les valeurs que je suis censé leur inculquer. Ce n'est pas parce qu'on fume qu'on refuse d'affronter ses problèmes ou qu'on doit être considéré comme un drogué donc un malade. Je n'ai que faire de la commisération de ces bons Samaritains et de leur prêchi-prêcha paternaliste visant à conduire ma vie. Une loi que je juge excessive (pourquoi certains établissements ne pourraient-ils pas rester fumeurs ?), votée par le Parlement, entre dans son application. Personne n'y peut rien. C'est déjà suffisamment chiant comme ça sans rajouter les leçons de morale bien-pensante se penchant avec pitié sur nos pauvres sorts d'égarés. Qu'on aille faire de l'humanitaire ailleurs ! C'est vraiment du vice, de la vengeance mesquine…
--------------------
|
|
|
|
|
dim. 6 janv. 2008, 13:01
|
Junior Member
Groupe : Members
Messages : 105
Inscrit : 09 juil. 04
Lieu : Paris - FR
Membre no 46,600
|
Cela a commencé par les avions. Les Américains ont imposé sur les vols qui arrivaient chez eux que les avions soient non fumeur. Les compagnies aériennes ont suivi le mouvement et imposé cela sur tous les vols. Puis, cela a été au tour des Mac Donald en France, qui avaient tous une zone fumeur et non fumeur et qui les ont supprimées. Ensuite, le train après être passé de fumeur partout à fumeur dans une seule voiture, a supprimé totalement la cigarette. L'entreprise a suivi et aujourd'hui tous les lieux publics, bars, restaurants, boîtes de nuit, bar à chicha, magasins, etc. Que la cigarette soit mauvaise pour la santé c'est certain, qu'un environnement fumeur soit mauvais pour la santé, c'est aussi certain. C'est pourquoi, pour un fumeur, être gêné dans un avion ou un train pouvait être à peu près supportable. Mais le fumeur a aussi le droit d'avoir une vie normale. C’est-à-dire de pouvoir sortir dans un bar, restaurant, boîte de nuit, sans être un pestiféré et se retrouver à 30 dehors en train de fumer. La situation devient complètement absurde, lorsqu'on va dans un bar où la majorité des clients fumeurs (et souvent alcooliques) se retrouvent sur le trottoir. Le bar est vide (aucun non-fumeur) le bar est dehors sur le trottoir... En Espagne, le gouvernement a choisi la souplesse, le client peut choisir entre un bar non-fumeur et un bar fumeur. On nous dit les familles vont pouvoir aller dans les bars et les restaurants. C'est très bien que les familles y aillent, mais qu'elles laissent aussi le droit aux autres d'y aller. C'est pourquoi, nous souhaitons des lieux fumeurs, pour nous aussi avoir le droit à la convivialité. Où est la convivialité lorsqu'on doit arrêter une conversation qui devenait intéressante et sortir toutes les 20 minutes dehors, regarder les gens passer dans la rue. En France, nous avons un réseau de 31 000 bars tabac. Le café bar est une spécificité tout à fait française. Cette spécificité française risque de disparaître très vite, si cette loi est maintenue en l'état. Les bars tabac vont devenir des drugstores. Un concept ? Américain... Qui va dans les boîtes de nuit ? Des familles avec enfant ? Non des jeunes, à 40 % fumeurs. Sous couvert de culpabilité le fumeur accepte tout. Mais il a tort. Lui aussi a le droit de sortir de chez lui et d'avoir une vie sociale. La suite de la guerre anti-fumeurs, c'est ce qui se passe actuellement aux États-Unis et au Canada : dans certaines régions interdiction de fumer dehors, interdiction de fumer chez soi, interdiction de fumer dans sa voiture, sanctions touchant les soins de santé, etc. La question n'est plus "vous nous enfumez", le sujet est "on vous interdit de fumer où que ce soit." C'est pourquoi, il est urgent de réagir de s'unir et d'exiger des lieux fumeurs pour que les fumeurs, eux aussi, soient respectés. Là où les non-fumeurs se trompent, c'est qu'ils ne comprennent pas qu'eux aussi pourront se retrouver dans le clan des pestiférés. Si demain une loi passe qui interdit un de leur vice, ils deviendront eux aussi les moutons noirs, qui doivent rester chez eux. Pour supprimer le lien social c'est très efficace. Travail, famille, patrie, boulot, dodo, conso. Je bois, je fume, je me drogue et souhaite continuer jusqu'à la fin de mes jours. Pourquoi ? Parce que ces trois éléments permettent de rendre la vie moins triste. Pourquoi une majorité bien-pensante va m'imposer ses manières de voir ? Si certains aiment boire de l'eau et ne faire aucun excès dans leur vie, c'est leur vision de la vie, qu'ils ne me l'imposent pas. Dans une société où les comportements seront complètement normalisés, l'homme devenant une sorte de robot qui exécute des ordres, pourront nous voir encore apparaître : Vincent van Gogh, Serge Gainsbourg, Jacques Brel, Céline, Charles Bukowski, Jean Cocteau, Beaudelaire, Paul Verlaine, Charlie Parker, André Malraux, William Burroughs, Françoise Sagan, Jimi Hendrix ? Ce décret, donc sans vote... qui vient de rentrer en application, est un pas de plus dans la direction de l'hygiénisme. Mais nous ne sommes pas américains, ni suisses, ni hongrois...
Citation : Pierre Zaoui "Une politique de santé responsable est d’abord une politique de prévention, de prophylaxie. On parle même aujourd’hui de médecine prédictive à venir, une médecine qui permettrait de prévoir les maladies pour mieux les éradiquer. Nul ne peut être en désaccord avec cette idée, la plus simple, la plus rationnelle, la plus efficace pour diminuer les dépenses de santé. Il est plus rationnel de se laver les mains que d’attraper le choléra. Et l’on est même en droit de s’en prendre à l’État quand celui-ci déroge à ce premier principe de santé publique, comme aux débuts de l’épidémie du sida. Un seul problème toutefois : la politique du « tout préventif », cela s’appelle, depuis le XVIIIe siècle, l’hygiénisme, et l’idéal hygiéniste est un monde pur, aseptisé, propre, sain de corps et d’esprit, en bref un monde sans vices, c’est-à-dire un monde de pur cauchemar, parfaitement invivable, où il n’est plus besoin d’avoir la peste pour être traité comme un pestiféré. Regardez le sort des pauvres fumeurs américains. Mais déjà en France, on ne fume plus de cigarettes mais des « nuit gravement » ; on ne mange plus de sandwichs mais du cholestérol et des graisses sursaturées ; on ne boit plus d’alcool, on se prépare une cirrhose ; on ne baise plus, on joue stupidement avec sa vie. C’est assez embêtant ce non-choix qu’on nous propose entre le risque idiot et le cauchemar, et c’est déjà une vieille histoire. Hygiénisme et libéralisme forment la double impasse des politiques de santé. D’une part, en effet, comme disent les psychanalystes, l’absence de troubles physiques et psychiques est peut-être la santé, mais ce n’est pas la vie ; d’autre part il n’y a pas de politique de santé sans idée de soin (et de prendre soin avant de soigner). Les États qui ne font aucune prévention sont des États parfaitement irresponsables, et parfois criminels. Les États hygiénistes nous ouvrent les portes d’un enfer invivable et de surcroît hypocrite, parce qu’évidemment l’hygiénisme, ça ne marche pas, sauf pour la vitrine. Par-derrière, c’est soit la répression, c’est-à-dire l’enfermement ou l’exclusion de tous les déviants (la chasse aux pauvres, la chasse aux drogués, la chasse aux fous) ; soit le contrôle, c’est-à-dire la pathologisation renversée (« vous buvez, parce que vous êtes malades ») et la culpabilisation permanente des déviants (« vous trouez la Sécu ! »). Ainsi, on sent bien qu’on ne saurait s’en tirer par un savant débat entre politique de répression et de contrôle d’un côté (la santé est le premier problème de l’État) et politique parfaitement libérale de l’autre (la santé n’est qu’affaire privée). Le vilain couple hygiénisme- libéralisme a au moins cette vertu (toute négative) de montrer par le fait que la distinction vie privée-vie publique ne fonctionne pas du tout pour penser ce que pourrait être une « bonne » politique de santé. En revanche, il est bon parfois de se laisser aller à rêver d’une politique de prévention où l’État essaierait de prendre la tangente par rapport à sa double figure de père Fouettard et de mère couveuse. Au moins, au lieu d’une insupportable édification des citoyens, on aurait alors des slogans plus énigmatiques, plus respectueux des choix de chacun et peut-être plus efficaces. Exemples entendus par-ci, par-là : « L’éthylo-tabagisme n’est pas un métier d’avenir » ; « Les accidents ne sont pas des événements » ; « Il n’y a aucune raison de devenir séropositif » ; « La drogue donne du plaisir mais ne règle aucun problème » ; « La mort est la chose la plus banale du monde » ; « Il peut être aussi agréable d’avoir faim que de manger » ; « Tous les fantasmes n’ont pas besoin d’être réalisés » ; « Aimer la santé n’est pas un devoir qui s’impose, mais une joie qui s’apprend » ; « Il y a un gras qui est bon, on l’appelle le bon gras »... Un État faible et fraternel dans une société d’adultes : oui, on a le droit de rêver."
--------------------
|
|
|
|
|
dim. 6 janv. 2008, 13:14
|
Ned Teach
Groupe : Members
Messages : 3,882
Inscrit : 26 mai 03
Lieu : Rouen - FR
Membre no 18,576
|
Oui excellent Julien : bravo ! CQFD ! C'est exactement ça. Je juge cette loi trop interventionniste dans la sphère des libertés individuelles. Je conçois tout à fait qu'il soit interdit de fumer dans les transports en commun, les administrations, les bureaux, les salles de spectacle, tout ce qui relève du bon sens, mais PAS dans TOUS les bars, restos, boîtes etc.
--------------------
|
|
|
|
|
dim. 6 janv. 2008, 14:25
|
Maniac Member
Groupe : Members
Messages : 791
Inscrit : 15 juil. 02
Lieu : La Riche - FR
Membre no 5,834
|
complètement d'accord avec vous.. il faut faire des bars fumeurs où le personnel qui y travaille est fumeur.. et là on peut modifier cette loi , chacun a le droit de se détruire comme il veut.. Je propose aussi des bars pour héroïnomanes car après tout c'est aussi leur droit. je propose aussi que tous les gens qui meurent d'un cancer du directement au tabac ( genre carcinome, ablation d'un poumon, de la mâchoire.. j'en ai dans mes patients, vous devriez leur demander ce qu'ils pensent de la loi ils pourraient vous grogner leur réponse) payent de leur poche leur propres soins, puisqu'en connaissance de cause ils ont choisis leur sort ( 10% de la mortalité en France est reliée au tabac!) Que l'argent bénéficiaire ( mes cotisations URSSAF) aillent au tiers monde! Qu'est-ce qu'on invente pas quand on pas les c......s pour arrêter de fumer! ( je parle en connaissance de cause ! j'arrêtais de fumer qu'entre deux cigarettes comme disait feu Gainsbourg ( toi la gueule)..
--------------------
|
|
|
|
|
dim. 6 janv. 2008, 14:55
|
Hero
Groupe : Members
Messages : 1,443
Inscrit : 09 févr. 03
Lieu : Casablanca - MA
Membre no 11,822
|
Bonjour! Merci à Julien Mac de replacer la discussion dans un contexte qui me semble plus adéquat...
Oui, Domz tu as raison de souligner l'importance pour une société de lutter contre le tabagisme, l'alcoolime, etc... mais à quand l'interdiction des MacDo pour les obèses? A quand l'interdiction des lieux de rencontre (homo ou pas) sous prétexte de lutte contre le sida? (...)
Oui, Léon, tu as raison de dire qu'il y a des problèmes plus graves partout dans le monde: mais est-ce d'aller de plus en plus vite vers une société aseptisée, lisse, de plus en plus "moutonnesque" favorisera la prise de conscience et le désir de lutte? (...)
Je fais court, bien sûr.
--------------------
"J'ai besoin des oiseaux pour parler à la foule" P. Eluard
|
|
|
|
|
dim. 6 janv. 2008, 16:32
|
Rookie
Groupe : Banned
Messages : 38
Inscrit : 21 juin 07
Lieu : FR
Membre no 92,349
|
QUOTE (mrleon @ dim 6 jan 2008, 15:14) Pardon, mais il me semble que le but de tout cela est plutôt de protéger les non fumeurs qui n'avait que je choix de subir ou de rester chez eux et pas les fumeurs contre eux-même.
Vous noterez que le problème ne se poserait pas si les produits contenus dans les cigarettes étaient administrée par voie intraveineuse. C'est ici le mode d'administration "disséminant" qui pose problème. Vous avez le droit d'entrer dans un bar avec un Patch ou en machant une nicorette.
Le gros qui bouffe au macdo tous les jours n'engraisse pas son voisin direct (sauf à manger vraiment très salement). Tout est dit ! Moi même ancien fumeur qui n'avait aucun égard pour les non-fumeurs quand j'avais besoin de ma dose, une autre époque. Un seul fumeur dans une salle de resto qui n'en a qu'une, pollue tous les autres... Ca n'a rien de normal. D'autre part, si certains bars où restos redevenaient fumeurs, cela créerait un déséquilibre de clientèle pour ceux qui tiennent à rester non-fumeur et donc un manque à gagner. Pas normal non plus... En maintenant l'interdiction de fumer dans tous ces lieux, les non-fumeurs retrouvent le choix d'aller dans des endroits qu'ils aiment mais qu'ils désertaient à cause de la fumée. En gros tous les pubs, bars et pas mal de bons restos...
|
|
|
|
|
dim. 6 janv. 2008, 17:12
|
Ned Teach
Groupe : Members
Messages : 3,882
Inscrit : 26 mai 03
Lieu : Rouen - FR
Membre no 18,576
|
QUOTE (mrleon @ dim 6 jan 2008, 15:14) Pardon, mais il me semble que le but de tout cela est plutôt de protéger les non fumeurs qui n'avait que je choix de subir ou de rester chez eux et pas les fumeurs contre eux-même. C'est le seul argument vraiment valable de cette loi. Maintenant, que mon patron me dise qu'on ne fume pas dans son entreprise : OK ,mais que l'Etat vienne m'interdire de fumer une clope dans mon bureau où je suis seul et que tous les bars soient interdits de cigarette, j'ai du mal à l'admettre. C'est une mesure abusive de doctrinaire. Il y a énormément de pratiques à risque dans la vie, à commencer par prendre sa voiture. Si on doit toutes les sanctionner… Que les malades ou blessés payent leurs soins s'ils sont jugés responsables de leur état, comme lu plus haut, est une proposition de libéral absolutiste aux manières de bolchevique ! Que dire de tous ces marins d'eau douce, ces alpinistes et spéléologues qu'il faut régulièrement aller sauver au risque de sa vie et pour un coût exhorbitant, de toutes ces nuisances motorisées sur eau, sur terre ou dans les airs, des vaches qui pètent du méthane par hectolitre, des émanations de gaz lourds dues à la sacro-sainte bagnole ? Rien ne m'enlèvera de l'idée qu'il n'était pas nécessaire de légiérer si drastiquement pour protéger légitimement les non-fumeurs. Et je ne parle pas des mesures annexes, où la représentation de la cigarette et même de la fumée se voit censurée ou interdite sur des affiches de spectacles ou de couverture de CD. Un personnage aura-t-il la possibilté de cloper dans un livre, un film ou un clip ? Et je suis de ceux, bien que fumeur, que la fumée dérange.
Ce message a été modifié par blek - dim. 6 janv. 2008, 17:14.
--------------------
|
|
|
|
|
|
1 utilisateur(s) sur ce sujet (1 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s))
0 membre(s) :
|
|
|