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L'avenir De L'autoproduction, devenez tous producteurs |
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ven. 4 janv. 2008, 11:07
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SuperHero
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QUOTE (mrleon @ jeu 3 jan 2008, 23:24) C'est surtout qu'ils ferment les uns après les autres. Oui, enfin, moi je crois surtout que le terme même d'auto-production ne veut plus rien dire. Entre se produire soi même (s'auto-produire donc) et être "produit" par un label (or major), la différence est devenu quasi inexistante. L'album que j'ai produit l'année dernière (je crois que je peux dire "produit": co-compo, arragements, mixage et mastering faits maison...) fut donc signé sur un mini-label irlandais. Z'ont fait quoi? Le pressage et de la pub sur leur page internet (peu visitée).... Ca, j'aurais pu faire aussi... Même à un niveau plus élevé, c'est un peu la même. Jje suis copain avec le chanteur d'un groupe qui marche pas mal (Poni Hoax si vous connaissez). Sont chez TigerSushi. Alors, OK, le label a pris en charge une partie de l'enregistrement aux studios de la Frette, mais bon, c'était "fissa-en-qqls-jours-j'te-torche-tout-ça" et le mix se fait chez Joakim, le patron du sushi de tigre, sur un Cubase si j'ai bien suivi. On est quand même pas loin de l'auto-prod. Voire en dessous...
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Bye bye.
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ven. 4 janv. 2008, 12:15
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Maniac Member
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[quote name='PomQ' date='jeu 3 jan 2008, 22:58' post='262326'] [quote name='gaillard' post='262318' date='jeu 3 jan 2008, 22:32'] Mozart et consort n'ont pas été produit par le peuple il me semble. [/quote] Mmmh... Ceci dit, ça s'en rapproche en un sens. Faut pas oublier que "Mozart et consorts" ont souvent survécu soit grâce aux mécènes (pas vraiment le petit peuple ceci dit), soit grâce au public, déjà bcp plus populaire, de leur opérette.
Dans l'ouvrage de Rebatet "une histoire de la musique", un paragraphe consacré à Mozart :
"Toute sa carrière d'homme fut une lutte épuisante pour acquérir la liberté d'exprimer son chant intérieur. Il paya cette liberté de ses affreux tracas, de ses déboires, de sa mort pitoyable à moins de trente-six ans."
Un autre extrait consacré à Haydn :
"On possède le contrat par lequel le prince Esterhazy engagea en 1760 Joseph Haydn comme vice-Kappelmeister. Haydn s'y trouve mis au rang d'un domestique "nourri à la table du personnel", astreint pour les concerts ainsi que tous les musiciens au port de la fameuse livrée de velours bleu soutaché d'argent, accablé de prescriptions, tandis que Son Altesse sérénissime le prince s'arroge sur ce serviteur tous les droits, y compris l'usage exclusif de sa musique et l'interdiction d'en composer pour qui que ce soit d'autre. En outre, bien que le contrat ne le stipule pas, l'esclave-musicien n'est pratiquement autorisé à aucune absence." Le paragraphe suivant, rend compte de l'opinion de Haydn sur sa situation (30 ans de service auprès du prince) ses fonctions de chef d'orchestre lui permettaient de faire toutes les expériences, d'observer l'impression produite, d'améliorer ce qui est faible, d'ajouter, de couper, d'oser. Au surplus, son salaire était très élevé.
Enfin, la réflexion de l'auteur Rebatet que je vous livre tout à trac : "L'histoire musicale, ne lui donne-t-elle pas raison (à Haydn), en montrant que de telles existences, sous un "despote éclairé" pouvaient être bien plus fécondes et heureuses que la liberté parmi les Philistins ?" J'ai bien dit tout à trac.
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ven. 4 janv. 2008, 12:36
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Maniac Member
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Chez cdbaby tu peux avoir un code barre (de ligne) Ca a l'air pas mal comme boite
Ce message a été modifié par gaillard - ven. 4 janv. 2008, 12:37.
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Oèssix à dit : Quand ça marche on touche à rien. Surtout pas en période de prod :-) Mais le malin Mizajour rode.... Pour le reste c'est là : Papabass et en ce moment là VPZ333
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ven. 4 janv. 2008, 12:37
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Ned Teach
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QUOTE (PomQ @ ven 4 jan 2008, 11:07) Oui, enfin, moi je crois surtout que le terme même d'auto-production ne veut plus rien dire. Entre se produire soi même (s'auto-produire donc) et être "produit" par un label (or major), la différence est devenu quasi inexistante. L'album que j'ai produit l'année dernière (je crois que je peux dire "produit": co-compo, arragements, mixage et mastering faits maison...) fut donc signé sur un mini-label irlandais. Z'ont fait quoi? Le pressage et de la pub sur leur page internet (peu visitée).... Ca, j'aurais pu faire aussi... Je partage tout à fait cet avis. Un label ou une major n'est valable qu'à partir du moment où ils amènent vraiment quelque chose, pressage, impression, distribution, promotion… Aujourd'hui, on dirait que tous attendent que les artistes fassent tout à leur place et récolter tout de même un pourcif. On attend que les pousses sauvages apparaîssent de façon spontanée dans la grande serre du Net, et celles qui font du buzz toutes seules, ils viennent les cueillir pour… 1 titre. C'est l'impression que ça me fait. PS Ne nous comparons pas avec Mozart ou Bach ou Haydn, nous ne travaillons quand même pas dans la même catégorie ni surtout dans le même contexte.
Ce message a été modifié par blek - ven. 4 janv. 2008, 12:39.
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ven. 4 janv. 2008, 14:37
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Maniac Member
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PS Ne nous comparons pas avec Mozart ou Bach ou Haydn, nous ne travaillons quand même pas dans la même catégorie ni surtout dans le même contexte. [/quote] Hello, hello, Loin de moi toute idée comparative. Cependant certaines questions dépassent les limites du temps (tout comme leurs partitions). Elles concernent de manière égale les plus grands comme les plus obscurs des compositeurs. Les obscurs sont une multitude, il suffit de feuilleter les dictionnaires. Le parallèle entre ces 2 destinées extraordinaires m'est apparu comme pertinent. La réflexion de Rebatet, "croustillante". D'autre part, il suffit de remplacer certains mots du paragraphe consacré à Haydn, par exemple "Esterhazy" par "major" et ainsi de suite, et nous ferons face à une situation très contemporaine. Enfin je me permets de rappeler cet article du Figaro : (déjà cité précédemment) Article paru le 3/11/ 2007 Source : LE FIGARO HONNÊTETÉ, transparence et performance. Si la trilogie du nouveau propriétaire d'EMI débute comme un vieux tube de Billy Joel, elle s'achève sur une note aussi sèche qu'un rapport financier. Ces trois mots figurent dans un mémo interne adressé le 31 octobre aux personnels de la quatrième maison de disques au monde. Signé « Guy », le document révélé hier par le Financial Times annonce « des changements fondamentaux », dénonce « l'absence de culture de travail collectif » et appelle à être « plus sélectifs » dans le choix des artistes. Directeur général du fonds d'investissement Terra Firma, Guy Hands a déboursé en août 4,8 milliards d'euros pour racheter le britannique EMI, label des Beatles, des Rolling Stones, de Coldplay, de Diam's, de Raphael ou encore d'Axelle Red. Début 2008, il dévoilera la stratégie du groupe dont le chiffre d'affaires a encore fondu de 16 % l'an dernier, pour cause de révolution numérique. Mais le financier n'a pas attendu la nouvelle année pour faire une première mise au point. Sans citer de noms, Guy Hands assure qu'il est prêt à lâcher les artistes trop paresseux qui, contrairement au plus grand nombre, « ne pensent malheureusement qu'à négocier pour obtenir une avance maximum, avances qui souvent ne sont pas honorées en retour ». Des départs attendus Autre cible : les directeurs artistiques. Instauré depuis plus de vingt ans, leur système de rémunération « n'encourage pas les bons comportements et ne récompense pas les actions justes », poursuit le spécialiste du rachat par endettement. En clair, les cadres d'EMI sont payés sur chaque contrat signé, que l'album finisse en tête du box-office ou fasse un flop. Des départs sont donc attendus. En septembre, le charismatique directeur général Eric Nicoli a quitté l'entreprise (avec 4,5 millions d'euros), juste après le directeur financier. À l'occasion d'une récente conférence à Cambridge, le directeur général de Terra Firma avait expliqué que son métier consistait à dénicher, avant de les redresser, des entreprises en mauvais état dans les domaines les plus chamboulés. Il avait ajouté : « EMI, notre dernier investissement, est un cas classique. » Les analystes constatent, eux, que le rachat par endettement est intervenu juste avant la crise du crédit et qu'il faudra donc tailler plus qu'escompté dans les coûts pour rentabiliser l'opération. Non sans malignité, les concurrents s'interrogent aussi sur l'aptitude d'un financier à s'imposer dans un secteur où l'irrationnel le dispute à la démesure. En 2001, EMI a cassé le contrat le liant à une Mariah Carey dépressive neuf mois après sa signature. Coût de l'opération, dédommagements compris, pour un album sans souffle : 54 millions d'euros... Un an plus tard, EMI s'engageait à verser à Robbie Williams 80 millions d'euros. Très innovant, cet accord dit à « 360° » portait sur les disques, mais aussi sur le merchandising, les concerts, l'édition... Critiqué à l'époque, il est maintenant considéré comme une référence. Avant les autres, EMI avait anticipé que le CD ne serait plus le principal support pour monétiser le succès d'une vedette.La major EMI veut mettre ses artistes au pas. Pour ce qui est des "major", comme on dit aujourd'hui "çà calme". Au fait, on peut très bien imaginer ce type de société reprenant l'idée "des internautes """""producteurs de disques""""". La visite de ce type de site, spidart et autres n'est pas une sinécure, pour les oreilles et pour les yeux. Le côté marketing est à la limite du supportable. Et je me permets de citer rafmaxx : "à mort dans l'air du temps", on ne peut mieux résumer la chose. Le métier d'éditeur n'est pas non plus une sinécure, leur disparition se fait dans la plus grande indifférence, leur expérience est irremplaçable. Souvenons-nous par ailleurs des disquaires passionnés d'antan. Sans être nostalgique, l'observation de modes de fonctionnements des temps passés est très instructive. Il n'en reste pas moins vrai que créer d'autres systèmes de production et de distribution est un impératif absolu.
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