|
|
Variétés : L'état Du Marché, Damned ! |
|
|
|
mer. 14 nov. 2007, 11:35
|
Ned Teach
Groupe : Members
Messages : 3,882
Inscrit : 26 mai 03
Lieu : Rouen - FR
Membre no 18,576
|
Bon, je suis en train de me calmer (faut bien )J'invite ceux que ça intérresse à aller lire toutes sortes de statistiques, de ventes de CD et téléchargements, de certifications (disques d'or etc.), de l'état du marché, sur le site disqueenfrance qui est une émanation du SNEP (Syndicat national des éditeurs phonographiques). On voit que le chiffre d'affaire du secteur est en train de s'effondrer au point d'être quasiment sinistré. Contrairement à ce que j'ai pu penser, les variétés anglo-saxonnes (terme employé pour sa commodité) n'occupent en gros qu'un tiers du marché. Les ventes physiques sont toujours nettement supérieures, 93% pour 7% en téléchargement. Toutes informations que je souhaitais obtenir.
--------------------
|
|
|
|
|
mer. 14 nov. 2007, 20:53
|
SuperHero
Groupe : Members
Messages : 4,781
Inscrit : 19 nov. 02
Lieu : Bruxelles - BE
Membre no 9,408
|
Merci blek pour ce lien qui confirme ce que tout le monde-lucide clame depuis un bon moment. A savoir, que même si les ventes en téléchargement progressent fort(+13,7%), elles ne mettent pas en danger les majors (avec 7% du marché total)... pour l'instant. Autre constat, le poids du répertoire français évolue très très fort, merci la StarAc Toutes premières conclusions (brutes), l'activité des majors se limite à du très populaire, sans intention péjorative à l'égard du consommateur, qui ne reste toutefois qu'un consommateur aux yeux de ces mêmes majors. Les majors nivellent par le bas, et pour moi, cela relève du mépris de ces consommateurs (dont je suis), et de leur capacité à apprécier "autre chose". Je ne l'écris pas de gaieté de coeur, ayant subi cette pression, "a long time ago". Elle n'a fait que s'amplifier, au cours des années. Surtout ne rien faire entendre de dérangeant, que ce soit en termes de sons ou d'intentions, rien qui ne bouscule une course au bien-être (version marketing), bref assurer l'ennui plutôt que l'expérimentation! Ce ne sont évidemment pas ces critères qui font évoluer la musique. Et il ne s'agit pas de prôner un quelconque élitisme, et donc de prétendre à ce que d'autres ne peuvent pas (faute de moyens, au sens large, l'éducation, le blé, etc...) les pauvres... mais d'ouvrir le champ de perception... Les majors (mis à part l'une ou l'autre exception, y' en a pas des masses) sont comme un bateau en train de couler, lentement, mais sûrement, faute de compétences, et d'intelligence de ce monde, et de celui qui devient. Pourquoi un enfant ou un adulte achèterait-il un single, alors que l'Ipod contient des Go de musique? Il y a une relation à l'éphémère qui a complètement changé. Je n'achète plus de CD au même rythme qu'il y a plusieurs années, pourquoi? Et je ne télécharge rien , à part les musiques liées à des liens de découverte, pourquoi?
--------------------
MacPro dual 2.66 - 8 Go - SL10.6.6- DP 7.2.1 - RME FFCE 800 - URS, Sonnox, Stilwell, Nomad Factory, Kontakt 4.2.2, Trillian, Stylus, EZ drummer, SD2, UVIworkstation, Altiverb - KRK - JBL Neve 8801 - Brauner - Roland A-37, etc.
|
|
|
|
|
jeu. 15 nov. 2007, 08:51
|
Advanced Member
Groupe : Members
Messages : 498
Inscrit : 16 juin 06
Lieu : Villers-Poterie - BE
Membre no 80,647
|
QUOTE (melenko @ mer 14 nov 2007, 21:53) Merci blek pour ce lien qui confirme ce que tout le monde-lucide clame depuis un bon moment. A savoir, que même si les ventes en téléchargement progressent fort(+13,7%), elles ne mettent pas en danger les majors (avec 7% du marché total)... pour l'instant. Autre constat, le poids du répertoire français évolue très très fort, merci la StarAc Toutes premières conclusions (brutes), l'activité des majors se limite à du très populaire, sans intention péjorative à l'égard du consommateur, qui ne reste toutefois qu'un consommateur aux yeux de ces mêmes majors. Les majors nivellent par le bas, et pour moi, cela relève du mépris de ces consommateurs (dont je suis), et de leur capacité à apprécier "autre chose". Je ne l'écris pas de gaieté de coeur, ayant subi cette pression, "a long time ago". Elle n'a fait que s'amplifier, au cours des années. Surtout ne rien faire entendre de dérangeant, que ce soit en termes de sons ou d'intentions, rien qui ne bouscule une course au bien-être (version marketing), bref assurer l'ennui plutôt que l'expérimentation! Ce ne sont évidemment pas ces critères qui font évoluer la musique. Et il ne s'agit pas de prôner un quelconque élitisme, et donc de prétendre à ce que d'autres ne peuvent pas (faute de moyens, au sens large, l'éducation, le blé, etc...) les pauvres... mais d'ouvrir le champ de perception... Les majors (mis à part l'une ou l'autre exception, y' en a pas des masses) sont comme un bateau en train de couler, lentement, mais sûrement, faute de compétences, et d'intelligence de ce monde, et de celui qui devient. Parole de sage et bon résumé de la situation QUOTE Pourquoi un enfant ou un adulte achèterait-il un single, alors que l'Ipod contient des Go de musique? Que la plupart du temps il télécharge illégalement QUOTE Il y a une relation à l'éphémère qui a complètement changé. nous somme dans le monde du tout jetable, voici venue l'heure du chanteur-lingette, sitôt utilisé, sitôt jeté. Après Kid Créole & the coconuts, Lou & les Hollywood Bananas,... voici Swipher et Les viledettesQUOTE Je n'achète plus de CD au même rythme qu'il y a plusieurs années, pourquoi? Parce qu'il n'y a plus rien de bien ? ? ? QUOTE Et je ne télécharge rien , à part les musiques liées à des liens de découverte, pourquoi? Parce que finalement sur les sites de téléchargements légaux, y a-t'il autre chose que dans les bacs ??? Je pense que oui si on fouille
--------------------
|
|
|
|
|
jeu. 15 nov. 2007, 10:19
|
Junior Member
Groupe : Members
Messages : 107
Inscrit : 28 mars 04
Lieu : Paris - FR
Membre no 39,609
|
QUOTE (melenko @ mer 14 nov 2007, 20:53) Les majors nivellent par le bas, et pour moi, cela relève du mépris de ces consommateurs (dont je suis), et de leur capacité à apprécier "autre chose". (...) Surtout ne rien faire entendre de dérangeant, que ce soit en termes de sons ou d'intentions, rien qui ne bouscule une course au bien-être (version marketing), bref assurer l'ennui plutôt que l'expérimentation! Ce ne sont évidemment pas ces critères qui font évoluer la musique. Les radios portent aussi une part de responsabilité non négligeable. Je me souviens d'un article (dans Billboard ou quelque autre feuille professionnelle) où l'on s'extasiait sans rire parce qu'à Ouï FM (ou Skyrock, ou NJR, même combat), le directeur avait eu une idée géniale : au lieu de passer systématiquement et plusieurs fois par jour les plus grands succès (créativité marketing ordinaire), il était très fier d'avoir inventé un procédé inverse : supprimer systématiquement les titres qui risquaient de faire zapper l'auditeur (révolutionnaire audace, applaudissements des actionnaires et des annonceurs). Aucun manichéisme, aucune théorie du complot là-dedans. Juste une rationnelle analyse du marché et du comportement du consommateur (d'ailleurs de spectaculaires résultats en chiffres lui donnaient raison). C'est sûr qu'entre l'époque où il y avait des "directeurs artistiques" avec un vrai savoir-faire et surtout une jubilation et une grosse envie de s'amuser (on pense à Boris Vian (!) chez Polydor (?)), et leur remplacement progressif par des "chefs de produit", freluquets incultes émoulus de coûteuses écoles de commerce et souvent placés là par papa ou tonton, il y a forcément une autre vision du monde. On est progressivement passé d'une période de créateurs et d'inventeurs à une période de gestionnaires et d'enfants gâtés. Le dernier sursaut créatif a été le CD Audio. Mais curieusement, alors que le rouleau, le 78t et le microsillon avaient eu des influences déterminantes sur la production musicale, le CD a surtout été une manne pour l'industrie : il suffisait de numériser (souvent aux frais des artistes !!!) le catalogue, revenir à la case départ et toucher $2000000. Aucun frais de production, aucune recherche de talent, aucun risque, aucune création. Est venu ensuite le temps des compilations, comme si l'industrie, repue, suçait encore les os dans son assiette. Aujourd'hui, chaque fois que la presse parle d'un "nouvel" album ou d'un nouvel artiste, je suis généralement stupéfait de ce que j'entends : c'est parfaitement identique à ce qui se faisait l'année dernière, et l'année d'avant. Un tour dans les bacs montre que le nouvel album de machin ressemble comme deux gouttes d'eau au précédent, et que l'album de truc juste à côté lui ressemble tout autant. Même plus besoin de faire des rééditions ou des compil', les artistes font eux-mêmes de la duplication. Quelle que soit la qualité de ce que ça reproduit, même quand ça n'est pas La Danse des Canards, ça n'a pas plus de saveur qu'un vieux chewing gum mâché et remâché. Je vous vois venir, oui, il y a, ça et là, toujours des exceptions remarquables, et heureusement. Mais on ne peut pas se satisfaire de pensées du genre "il y a toujours eu du très bon et du très mauvais". Et je crois que le très bon, il faudra de plus en plus le chercher ailleurs que dans les bacs où à la radio. Wouaaahh, ça m'a épuisé. Bonnes pensées
--------------------
"Si nos rêves ne se réalisent jamais, autant rêver l'impossible"
|
|
|
|
|
jeu. 15 nov. 2007, 10:57
|
SuperHero
Groupe : Members
Messages : 4,781
Inscrit : 19 nov. 02
Lieu : Bruxelles - BE
Membre no 9,408
|
QUOTE (Antoanto @ jeu 15 nov 2007, 10:09) Dans ma ville (100.000 habitants) il n'y a plus que 2 magasins de musique. Petits et pas de musique classique Oui, et que dire de la musique classique...? - 33%
--------------------
MacPro dual 2.66 - 8 Go - SL10.6.6- DP 7.2.1 - RME FFCE 800 - URS, Sonnox, Stilwell, Nomad Factory, Kontakt 4.2.2, Trillian, Stylus, EZ drummer, SD2, UVIworkstation, Altiverb - KRK - JBL Neve 8801 - Brauner - Roland A-37, etc.
|
|
|
|
|
|
36 utilisateur(s) sur ce sujet (36 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s))
0 membre(s) :
|
|
|