le chômage des intermittents, je ne suis pas d'accord |
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mar. 7 mars 2006, 18:33
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RDDV a du pain sur la planche car demain, c'est l'examen de l'épineux dossier sur les intermittents. J'ignore ce que vous en pensez, je suis plus partagée, car bien qu'attachée à la défense de la culture, je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'invoquent les intermittents. je me considère, en tant que journaliste-pigiste, comme une "intermittente de la presse" La différence est que quand un journaliste prépare des articles, des interviews, qu'il fait des recherches, il n'est pas payé. Le prix du feuillet restera le même. Alors, quand j'entends certains intermittents dire qu'ils ont besoin d'être payés quand ils préparent un projet, sont en répétition, etc.
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mer. 8 mars 2006, 22:58
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Moderator (et à travers !)
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Arrêtez de délirer sur "la subvention déguisée", si on peut parler d'une telle aide, c'est SURTOUT : - pour les boîtes d'audiovisuel qui embauchent en permanence des intermittents (300 jours par an) mais qui les font payer 200 jours par l'Assedic - pour les théâtres nationaux ultra-subventionnés où les cadres et les administratifs sont permanent, es techniciens moitié-moitié et les artistes 100 % intermittents. - les collectivités locales et territoriales qui économisent ÉNORMÉMENT pours leur "action" culturelle et leurs festivals par le recours à l'intermittence vue la braderie générale et obligatoire des spectacles (vous trouvez normal que le groupe sur scène soit souvent moins payé que la sonorisation ?) les autres (c'est à dire nous) se débrouillent comme ils peuvent, c'est à dire dans la précarité ! Et puis rêver d'une société où l'assurance chômage des artistes est payée par l'état comme le prépare le fonds transitoire (20 000 intermittents y sont passés cette année) c'est se couper justement de la solidarité interprofessionnelle. Savez-vous que nos caisses de retraite sont excédentaires et financent en partie les retraites du régime général. C'est normal, vous connaissez beaucoup d'artistes retraités ? Et ça, personne ne s'en offusque, c'est normal c'est la solidarité ! VOUS TROUVEZ NORMAL QUE LES ADMINISTRATIFS ET LES PERMANENTS DE LA CULTURE COTISENT AU REGIME GENERAL alors qu'on reproche aux intermittent de pomper l'interpro ???
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mer. 8 mars 2006, 23:24
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Tikophobe forever…
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QUOTE Et la solidarité interprofessionelle en ces temps ou la précarité tape tous azimuths me parait un voeu pieux ben c'est déjà ça non ? tu préfères quoi toi ? j'avoue que j'ai un peu de mal à te comprendre...
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mer. 8 mars 2006, 23:50
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Tikophobe forever…
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QUOTE uilean Ecrit le Mar 8 2006, 23:38 C'est simple, je suis mal à l'aise vis à vis des salariés "normaux" Car à mes yeux d'intermittent (sporadique et de moins en moins) j'ai un sacré bol et eux non et ils me disent tous que si on leur demandait leur avis.... :" pas de sous pour les fainéant ". peu subtil certes comme avis mais largement majoritaire Pour moi "pourvou que ca doure " mais j'y crois pas Désolé de vous avoir heurté ben le truc, c'est que je ne sais plus ce que c'est un salarié "normal" actuellement... Ton statut tu l'as pas volé ? Tu as le droit d'y prétendre, alors tant mieux. Chaque corporation comme chaque métier à ses avantages et ses inconvénients, ses travailleurs et ses fainiants. Le problème c'est qu'à chaque fois que l'on parle de ce statut, tout le monde se retranche derrière ses "acquis" et donc ça bloque, les gouvernements passent en force et on arrive là où on en est aujourd'hui : un vaste bo*del... Et je persiste à penser que ce statut ne pourra continuer à exister que si les conditions à son accès et son financement sont revues. Quand on lit les abus de la part des employeurs cités par Eric dans son post, et largement connues il est vrai, faudrait peut être que nos grands décideurs se posent les bonnes questions plutôt que de généraliser et finir par culpabiliser la plupart des intermitents, non ?
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mer. 8 mars 2006, 23:58
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Maniac Member
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[quote=marsu,Mar 8 2006, 22:50] [QUOTE]mieux.
Chaque corporation comme chaque métier à ses avantages et ses inconvénients, .
Le problème c'est qu'à chaque fois que l'on parle de ce statut, tout le monde se retranche derrière ses "acquis" et donc ça bloque, les gouvernements passent en force et on arrive là où on en est aujourd'hui : un vaste bo*del...
Et je persiste à penser que ce statut ne pourra continuer à exister que si les conditions à son accès et son financement sont revues. Quand on lit les abus de la part des employeurs cités par Eric dans son post, et largement connues il est vrai, faudrait peut être que nos grands décideurs se posent les bonnes questions plutôt que de généraliser et finir par culpabiliser la plupart des intermitents, non ? [/quote] y'a des boulots ou y'a que des inconvénients pour le reste on est d'accord
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like a fiddler on a roof
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jeu. 9 mars 2006, 01:20
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Hero
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J'ai lu avec interet tous vos arguments sur le statut. Je vois le terme de mechant employeur assez souvent dans les posts sur le sujet. Dans la musique, il n'y a pas que des intermittents, y'a aussi des compos, des auteurs, des producteurs, qui n'ont aucune couverture chomage ou possibilité d'en avoir, qui vivent sans filets accrochés à leur démarches et projets.
Ce serait bien aussi de regarder de l'autre coté de la barrière. Je suis pas du Medef, je suis simplement compo et petit employeur d'intermittents. Employer des intermittents est devenu un "luxe" qui coute cher a plusieurs titres : sur le net, faut compter 100% de charges sociales, des tracas administratifs au moins égaux à ceux qu'un intermittent peut vivre. 2 heures de taf au minimum par cachet quand on le fait soit même, 30 à 50 euros quand on l'externalise.Un manque de souplesse et une pression permanente sur l'employeur pour etre réglé (l'employé, l'ursaff, etc) : c'est normal vous me direz, mais l'argent circule mal dans nos métiers, c'est un fait, on galère de 2 à 6 mois pour etre payé, c'est la réalité de beaucoup de petites entreprises culturelles (j'exclue les chaines télés et grosses prods liées).
Résultat des courses : on a de plus en plus de mal à se comprendre, alors qu'on est sur le même bateau, et l'idée de trouver d'autres solutions fait souvent son chemin, d'un coté comme de l'autre. Loin de moi l'idée d'en vouloir à ce statut, mais la réalité est aussi que le marché de la musique se porte mal, très mal et qu'il serait temps de discuter de cette réalité, car à s'en tenir chacun à son point du vu avec des oeillères, le Medef va sans aucun souci atteindre ses objectifs.
Pour le marché de la musique, des solutions internets fiables pointent le bout de leur nez, permettant à des musiciens étrangers de proposer leur services, dans la réalité économique de leur pays. Si on n'essaye pas d'elargir le débat, il va y avoir encore plus de casse qu'il y en a déjà.
Le débat se porte sur le fait que les caisses soit rentables ou pas, mais le débat n'est plus ici. Dans une réalité ou il faut serrer les frais de prod, le cout du travail a un impact fort sur les decisions d'emplois d'un intermittent.
Je crois qu'on ne peut plus ignorer la mondialisation de notre métier et qu'il va falloir boulverser serieusement nos certitudes. C'est un peu solennel, mais je voulais le dire sans heurter personne.
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jeu. 9 mars 2006, 09:27
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La madame est partie.
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Tout a fait d'accord avec ce que Lionel dit plus haut ...
Pour moi le débat franchouillard "pour ou contre les intermittents" est devenu aujourd'hui carrément obsolète.
Il faut regarder de près comment le système économique déplace constamment les forces de travail : Hollywood externalise ses prodes au Canada, la France en Pologne depuis plus de 10 ans.
Et puis comprendre les rouages du début de ce statut : périodes de plein emploi, donc peu de chômage, donc peu d'assurances a reverser. Plus il y aura de chômage par la suite et plus le statut opérera à l'inverse de ce qu'il était supposé apporter au départ. La flexibilité adapté à l'emploi d'un artiste ou d'un technicien.
Aujourd'hui Il n'y a plus assez de travail pour tous les intermittents en France. C'est ça la vérité. Et d'ailleurs pas que pour eux Même problème pour les petites boites de prodes, les freelances etc
On embauche en Chine, au Canada ...
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La Miss est partie sur Second Life et se prélasse sur du sable fin, entourée de créatures de rêves dans une végétation luxuriante... enfin une retraite bien méritée !!!
Yodelhihoo. ;-)
NB : ne laissez pas de messages dans ma bal, je n'y suis plus...
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