We Are The World, MP3 pour humanshield Options

[Presto]

http://www.humanshields.org/

Merci Miss Kiki for the link

Qui peut faire une chanson pour l'opération humanshield?

Chansons MP3 à libre distribution sur le net - je ne sais pas si le site de humanshields peut les prendre car ils ont bcp de boulot, mais je suis sur qu'un autre site les prendraient.

Je m'en vais signaler au site de humanshield que l'idée est lancé, puis je vous tiens au courant.

Pas d'argent donné - pas d'argent gagné - seulement envoyer ta chanson - tube ou non

[Fermeture]

Un petit comuniqué de l'agence France Presse, émouvant :

La menace de guerre crée une énorme anxiété chez les enfants d'Irak.

BAGDAD, 18 mars (AFP) - Ces derniers jours, le petit Karim se cache dans une armoire avec une caisse en carton dans laquelle il a entreposé quelques grains de riz, un croûton de pain, une orange et ses jouets en attendant la guerre.

Dans son cabinet situé dans le quartier d'Adamya à Bagdad, le pédiatre Achraf Ahmad Kamel reçoit quotidiennement des parents désemparés devant la profonde anxiété de leurs enfants qui les entendent parler d'une guerre imminente, les observent en train de stocker des vivres et de l'eau et voient à la télévision des soldats se préparer à la guerre.

"Les symptômes les plus fréquents sont des fièvres tenaces, une absence d'appétit, une agressivité inhabituelle et un retour d'énurésie", affirme ce médecin, qui avoue son impuissance à soigner ce syndrome.

"Certains de mes confrères prescrivent des calmants comme le valium, mais je ne les suis pas car j'ai peur de l'accoutumance", ajoute cet homme qui lui même doit réconforter son fils Asser, 14 ans, qui a vu ses amis les plus proches quitter l'école pour s'installer avec leurs parents en Syrie en attendant que passe l'orage.

Alors que la guerre approche, les enfants sont à l'affût de toutes les conversations des parents et enregistrent chaque mot qui les conforte dans leur peur.

"Il y a une semaine, mon mari a évoqué le 17 mars comme date du début de l'invasion américaine et quand mon frère est venu à la maison, mon fils Ali a compté sur ses doigts avant de lui dire: +Tu sais, il ne nous reste plus que quatre jours à vivre+", raconte Hind, 32 ans, diplômée en informatique.

Selon une étude menée fin janvier en Irak par une équipe internationale de chercheurs, en se basant sur des interviews de 85 jeunes de 4 à 18 ans et sur des questionnaires remplis par 232 élèves âgés de 10 à 16 ans dans deux écoles, les enfants se "sentent seuls face à leur peur".

"Il existe un manque de communication entre les enfants et les parents car ces derniers n'ont pas trouvé de moyens adéquats pour réconforter leur progéniture", précise le rapport présenté par "War Child Canada", qui reconnaît toutefois qu'il s'agit d'une tâche très difficile alors que s'amplifient chaque jour les menaces de guerre .

Ainsi, révèle l'enquête, 72% des jeunes ont exprimé leur crainte de voir périr leur famille et les moins de 7 ans sont terrorisés à l'idée de se retrouver tout seul.

Par ailleurs, la majorité des enfants interrogés ont affirmé "souffrir de migraines, faire des cauchemars, avoir de sérieux problèmes de concentration, et se sont plaints de l'absence d'émotion".

En outre, souligne l'étude, des enfants de moins de 7 ans savent déjà parfaitement conceptualiser les menaces de guerre: "Destruction ou incendie des maisons, mort de personnes en se référant à leur propre famille".

Pour le représentant de l'Unicef à Bagdad, une série de facteurs accroissent l'angoisse des enfants de ce pays depuis l'embargo imposé à l'Irak depuis 12 ans.

"La pauvreté, le manque de nourriture notamment de protéines, les classes surchargées et très mal entretenues, la perte de confiance en soi et dans l'avenir s'ajoutent à l'anxiété des parents transmise par osmose aux enfants", affirme Carel de Rooy.

Pour ce fonctionnaire international qui a été en poste en Amérique latine avant d'être nommé à Bagdad, "après la guerre, il faudra faire un énorme effort pour réintégrer l'enfant dans la société car les conflits armés poussent les enfants vers un repli sur soi".

En tout cas, Nafaa, chauffeur de taxi de 42 ans, quitte chaque matin sur la pointe des pieds sa maison pour éviter d'avoir le coeur brisé quand Rania, sa fille de 7 ans, se jette à son cou en lui disant: "Ne pars pas Papa, tu risques de mourir et maman se retrouvera toute seule avec moi".

sk/jch/mh/mj