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> "la Grande Majorité Des Films Français Sont Déficitaires"
pval
posté dim. 19 oct. 2008, 17:19
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Un ami m'avait parlé de cet article que j'ai retrouvé grâce à mon abonnement. C'est pour la bonne cause.

La grande majorité des films français sont déficitaires

Article paru dans l'édition du 05.10.08 du Monde.
Seuls 15 des 162 longs métrages de 2005 ont recouvré leurs dépenses

""Une étude, encore confidentielle, du Centre d'économie industrielle de l'Ecole des mines de Paris fait apparaître que l'immense majorité des films français ne sont pas rentables. Les auteurs ont passé au crible les 162 films français produits en 2005. Ils ont pris en compte leur exploitation pendant deux ans : salles, vidéo, chaînes de télévision cryptées et en clair, ventes à l'étranger. Seuls 15 longs métrages ont recouvré leurs dépenses de production et de distribution. Seuls 12 % des films étudiés sont rentables.
Cette étude, réalisée par Olivier Bomsel et Cécile Chamaret et financée par l'Agence nationale de la recherche, confirme celle de 1996, qui montrait que seuls 15 % des films gagnaient de l'argent. Un constat si navrant que les pouvoirs publics n'avaient plus renouvelé l'exercice.

Les recettes des 162 films de 2005 s'élèvent à 475 millions d'euros pour un investissement de 872 millions. Le déficit d'au moins 36 % des dépenses engagées est financé par les acteurs privés (comme les chaînes de télévision) et par les contribuables (redevance, crédit d'impôt, aides régionales, etc.).

Ces chiffres cachent d'extrêmes disparités : les 15 films bénéficiaires totalisent des recettes comprises entre 167 et 250 millions d'euros pour un investissement de 125 millions d'euros. Les films chers sont ceux qui s'avèrent le plus souvent rentables : 19,3 % des films de plus de 7 millions le sont, 11,6 % pour les films moyens (3-7 millions d'euros de budget), 3,9 % pour les petits (1 à 3 millions d'euros) et aucun pour les moins de 1 million d'euros. Mais certains films chers peuvent aussi provoquer des pertes abyssales.

LE RÔLE DE LA TÉLÉVISION

L'étude pointe où va majoritairement l'argent gagné : « Compte tenu des risques forts de l'industrie et du taux de succès supérieur des films chers, plus la filière est subventionnée (...), plus les bénéfices sont capturés par des acteurs privés échappant aux obligations d'investissem ent. » Ce sont donc les producteurs intégrés aux réseaux d'exploitation des salles, comme UGC, Pathé, Gaumont, ou MK2 qui profitent le plus des succès et de la mutualisation des pertes.

Le sort des petits films (budget inférieur à 3 millions) est préoccupant : ils ne parviennent presque jamais à couvrir, par les recettes en salles, leur investissement de mise sur le marché. Au point que les auteurs se demandent si ce type de film a encore sa place en salles et s'il ne faudrait pas les réorienter vers la télévision.

Ce sont d'ailleurs les télévisions cryptées comme Canal Plus qui constituent la principale source de revenus des films français (51 %), loin devant les salles (38 %), l'exportation (6 %), les chaînes en clair (3 %) ou les DVD (2 %). Pour les films de moins de 7 millions d'euros, la télévision cryptée représente même 60 % des recettes. Pour les films américains, c'est le contraire : 53 % des revenus viennent de l'exportation, 25 % de la vidéo, 11 % des salles et 10 % des télévisions.

L'étude remet en cause le principe - réglementé - de ce qu'on appelle la chronologie des médias : imposer un délai d'exploitation d'un film dans les différents supports (salle, DVD, télévision, etc.) : « Il n'y a pas de raison pour que des films peu valorisés en salles soient pénalisés par une réglementation qui cible les grands succès. »

A l'arrivée, les chiffres exposés et les mécanismes décryptés expliquent clairement le malaise du cinéma d'auteur en France.""


Au fait un investissement de 872 millions pour 162 films, c'est bien peu comparé à ce que Paulson (vous savez le mec du plan américain, amusant non ?) a gagné en 2007 : près de 3 milliards de dollars .

Et puis tiens, c'est tellement hilarant que je vous place un extrait de l'article du Figaro daté du 02/06/2008

""La crise, ces traders-là ne la connaissent pas vraiment. Plutôt, ils l'attendent, la guettent, et savent en tirer profit quand le reste du marché cède à la panique. Portrait de courtiers qui ont bâti leur fortune grâce à des coups de poker.
Dans son classement annuel des traders les mieux rémunérés au monde, le magazine Trader Monthly estime que les 5 premiers courtiers de son comparatif ont tous empoché plus d'un milliard de dollars au titre de l'année 2007. Leur secret? Certains ont bâti leur fortune en sachant anticiper la faillite des produits financiers adossés aux crédits dits ‘subprimes'.

«C'était l'année où le cran, l'instinct et la détermination à se maintenir sur des positions contraires aux autres ont payé avec une grande ampleur», commente Rich Blake, rédacteur en chef adjoint de Trader Monthly. A la tête de ce palmarès se trouve John Paulson, celui que l'on surnomme «le sultan des subprimes». Car, ironie de l'histoire, c'est grâce à une des plus grandes crises financières de l'histoire des Etats-Unis que cet homme peut se vanter d'avoir gagné près de 3 milliards de dollars en 2007. Patron du fonds d'investissement Paulson Investment Company, John Paulson, ancien de chez Bear Stearns, a très tôt parié sur l'effondrement de produits financiers adossés aux crédits immobiliers à risque à travers quatre fonds spéculatifs, qui, à partir de août 2007 et le début de la crise des «subprimes», accumuleront bénéfices sur bénéfices.

D'autres ont suivi
John Paulson est suivi par Phil Falcone, et James Simons, qui ont tous les deux engrangé entre 1,5 milliard et 2 milliards de commissions. A l'image de Paulson, Phil Falcone a lui aussi misé très tôt sur la crise des «subprimes», tandis que James Simons a fait des modèles mathématiques pour investir en bourse la spécialité de son fonds, le Renaissance Technologies. Suivent Steve Cohen, 51 ans, de SAC Capital Advisors et Ken Griffin, 39 ans, de Citadel Investment, avec des revenus estimés à plus d'un milliard de dollar chacun.
Dans la moyenne «basse» du tableau, on trouve Chris Hohn, qui a fondé l'un des principaux fonds dits alternatifs de la planète, The Children's Investment Fund et qui gère en tout 17 milliards de dollars. Il aurait empoché entre 800 et 900 millions de dollars de commissions en 2007. Derrière lui suivent Noam Gottesman et Alan Howard, qui, avec près de 800 millions de dollars, se classent respectivement à la 7e et 8e position du classement des 100 gérants de hedge funds les plus performants.""

Et vive le capitalisme sauvage !
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wfplb
posté lun. 20 oct. 2008, 10:34
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Cet article est à placer dans la même catégorie que celui sur le MP3 !
Une étude financée par un lobby (celui des DVD) sur une apparence trompeuse (l'Agence nationale de la recherche), dans le but de faire pression
et un compte rendu vulgaire écrit par une pisse-copie cachetonneuse.

Quel est le programme ?

Une Loi de 1982 "prévoit qu'aucune œuvre cinématographique ne peut faire l'objet d'une exploitation simultanée en salle et en vidéocassettes ou en DVD pendant un délai d'un an à compter de la date de délivrance du visa d'exploitation." Ce pour protéger les exploitants cinéma.
Déjà en 2000, une dérogation permet de réduire le délai à 6 mois, quand le film ne fait pas recette au cinéma… Cette dérogation devient généralité au fur et à mesure que les recettes proviennent pour l'essentiel des exploitations dérivées (TV cryptée > TV en clair > DVD > TV du troisième réseau).
Les opérateurs (et c'est du bon sens) voudraient bien assouplir cette réglementation rigide… Devant l'évolution des mœurs de diffusion (avec l'arrivée dans le paysage des films et séries sur les téléphones portables et de la montée en puissance du VOD, la location sur internet).

Quand aux chiffres cités, ils sont publics, il suffit de les consulter !
Soit sur le site du CNC soit sur le blog du film français plus en détail sur l'édition papier (payante) et son bulletin confidentiel "ciné chiffre" (plus cher !) destiné aux professionnels…

On ne peut pas parler de recette et retour sur investissement et sur Droits d'Auteurs (Ayants Droit), tant le système est complexe et les acteurs nombreux.
D'ailleurs il faudrait y inclure les recettes hors France (bouteille à encre) Une source de réflexion: l'ARP

Aujourd'hui, certaines productions ne vont même plus au cinéma et sortent directement en DVD…
Quant au circuit de salles "Art et Essais"…. Celui-ci ne survit que comme les musées à coup de subventions ajustées, au coup par coup, au niveau des pertes d'exploitation… Il en est de même des petites salles de province profonde qui ne survivent que par la volonté des politiques locaux…

Tant qu'on voudra croire que la France est un pays merveilleux qui produit plus de 200 films par an (alors que la plupart ne sont que des objets télévisuels), de telles études pourront continuer à nous faire croire que nous sommes encore des canards sauvages ! cool.gif


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Plombier, DéZingueur de HP, ferblantier
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pval
posté lun. 20 oct. 2008, 10:59
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"Quant au circuit de salles "Art et Essais"…. Celui-ci ne survit que comme les musées à coup de subventions ajustées, au coup par coup, au niveau des pertes d'exploitation… Il en est de même des petites salles de province profonde qui ne survivent que par la volonté des politiques locaux…"

Subventions :
Oui tout comme la musique contemporaine, le théâtre, le jazz, certains lieux de spectacles, les orchestres nationaux, les musées.....................
Quant à l'évolution des moeurs de diffusion : pouahh !
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