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mar. 17 août 2004, 19:28
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tu te fais avoir dans les grandes largeurs si je peux me permettre… Que tu ne sois pas ou presque pas payé pour faire la musique après tout pourquoi pas, on le fais tous pour des courts métrages par exemple… Mais qu'il veulent te piquer tous tes droits de reproduction mécanique, c'est à dire ceux lier à la vente du support physique, là ça prouve que tu as affaire à des bandits. Je serais toi je reprendrais ma musique et je me tirerais. N'oublie pas que les droits éditoriaux sont liés à l'oeuvre pour toute la durée de sa vie. Si par exemple dans 20 ans la nouvelle Céline Dion reprend ta mélodie et en fais un hit interplanétaire c'est eux qui toucherons 95% des droits liés à la vente des disques… J'exagère évidement, mais on ne sais jamais ce que deviennent les morceaux, on a souvent des surprises. Dernier conseil, ne crois pas qu'en acceptant des conditions très mauvaises on te rappelera sur un projet où il y aura plus de budget, les retours d'ascenseur avec ces gens là ça n'existe pas … Bon courage A+
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Bernard Becker
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mer. 18 août 2004, 12:51
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QUOTE (burns @ Aug 18 2004, 11:40) Mais il n'y a en France aucun droit de reproduction mécanique pour le jeux video..... bah si, y'en a ! je t'assure, j'comprend pas là ... il y a de la sdrm. Moins que sur un cd-audio bien sur, 'faut partager avec tous les créateurs du jeu : graphistes, snénaristes, branleurs etc..... Mais franchement genuwine, .... envoie les péter !!! quitte à rien gagner.... Bon c'est vrai que depuis quelques temps, les tarifs ont dégringolés. pub, télé, multimédia... Mais en attendant, faut vraiment leur donner des leçons sur le respect à tous ces cons! c'est vrai quoi!!! Drole de periode, on est mal payé, ... on doit s'aligner sur les tarifs de musiques de stock .... , et puis après on nous rappelle même pas pour nous dire merci. ('sont pas tous comme ça, mais y'en a qui prennent vite des mauvaises habitudes ..) Faut qu'on fasse des efforts pour leur expliquer que ça ne doit pas marcher comme ça Négocier systématiquement (ne nous demontons pas ! ), et les envoyer péter avec mépris quand aucun effort n'est fait de leur côté. edit : faut pas déconner yz'ont des sous ces gens là... c'est pas comme pour le court-métrage.
Ce message a été modifié par feloche - mer. 18 août 2004, 12:56.
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mer. 18 août 2004, 13:25
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Moderateur Bouffon

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QUOTE (miss kiki @ Aug 17 2004, 18:53) Le héral est plus au jus ...  s'il nous entends ! bon , avant de crier au voleur, faudrait que tu nous donnes un peu plus d'elements genuwine. la première chose est de savoir si vous passez par la sacem ou non. si oui, il faut se rappeler que l'editeur en adherant à la sacem, se conforme aux statuts. donc, no panic, concernant tes 5% , il faut d'abord que tu nous dises à quoi ils correspondent exactement. moi meme , il est frequent et usuel de devoir signer ce genre de pourcentage (en fait le plus souvent c'est 10%), correspondant en fait à la vente nette (apres abattements) et ht, du manuscrit de l'oeuvre il faut s'efforcer d'apprendre à lire un contrat d'edition. les pourcentages sdrm sont statutaires , et je ne vois pas pourquoi, il n'y en aurait pas sur le jeu video, des l'instant où l'editeur et toi etes membres. apres, il est possible que les accords passés entre la sacem et les editeurs de jeu soient plus favorables dans le jeu que dans le CD mais , rien ne vaut un coup de telephone pour poser les bonnes questions au service juridique de la Sacem (ou à la sous-societe qui s'en occupe ) . si vous signez un contrat en dehors de la sacem et de sa juridiction, estime toi heureux de percevoir ne serait ce que 5 % des droits. moi meme j'ai signé un contrat (copyright)de merde pour une boite relativement connue qui s'assoit sur le droit d'auteur comme nous sur une cuvette de cagoinche. je n'avais jamais fait ça auparavant, et je dois dire qu'il faut l'avoir fait une fois dans sa vie. mais l'experience du jeu m'a bien plu et le garçon qui le realisait est vraiment un mec bien. c'est toujours pareil, mon petit frère m'a dit quand je lui ai demandé conseil, "ben ça fait 20 ans que tu es pauvre avec la sacem, tente de le rester avec du copyright" c'est ce que j'ai fait maintenant les choses bien, c'est des gens qui parlent de ta musique sur des forums, des americains qui retrouvent ta trace sur le net et qui t'envoient des trucs gentils traduits avec sherlock  , des gens meme qui rejouent tes themes avec leur copine qui chante. donc pour resumer, si sacem pas de probleme. si pas sacem, alors à toi de decider. ah, juste une derniere chose, c'est que pour faire ma musique j'avais beaucoup plus que pour ton morceau.
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le heral, parce que je le vaurien
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mer. 18 août 2004, 14:45
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Maniac Member
     
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Merci Heral et à tous de ces précisions, en fait c'est bien 95% des droits sdrm pour l'éditeur et 5 % pour le compositeur, c'est ce qu'il y a écrit sur le bulletin de déclaration sacem que j'ai reçu de l'éditeur. Après en essayant de comprendre le contrat, je crois que j'aurai une redevance minime qui me sera versé à partir d'un certain nombre de jeux vendus. Je crois que, pour les boites installées dans des pays où il n'y pas de SACEM mais seulement le copyright, les droits d'auteurs sont detestés. Le producteur son me disait, qu'avant, ils ne faisaient appelle qu'à des étrangers pour ne pas avoir à faire à ce "problème". Mais bon je trouve quand même que 300 euros par morceau c'est un peu léger pour un truc qui ressemble fortement à un copyright. QUOTE il est frequent et usuel de devoir signer ce genre de pourcentage (en fait le plus souvent c'est 10%), correspondant en fait à la vente nette (apres abattements) et ht, du manuscrit de l'oeuvre Qu'entends tu par vente du manuscrit ?? à qui ? (encore un article de droit qui doit dater du temps où on savait encore écrire la musique ...  ) Tu parles d'un pourcentage sur les ventes ? QUOTE Mais en attendant, faut vraiment leur donner des leçons sur le respect à tous ces cons! c'est vrai quoi!!!
Drole de periode, on est mal payé, ... on doit s'aligner sur les tarifs de musiques de stock .... , et puis après on nous rappelle même pas pour nous dire merci. ('sont pas tous comme ça, mais y'en a qui prennent vite des mauvaises habitudes ..)
Faut qu'on fasse des efforts pour leur expliquer que ça ne doit pas marcher comme ça Négocier systématiquement (ne nous demontons pas ! ), et les envoyer péter avec mépris quand aucun effort n'est fait de leur côté. 100% d'accord avec toi. D'ailleurs dans le disque ce n'est vraiment pas mieux. On arrive à négocier de meilleurs tarifs mais uniquement pour ce qui est pris. Si tu fais 10 morceaux produits (voix témoins, mix, etc ) pour un éditeur et qu'il ne t'en prend qu'un, il n'y pas de dédomagements pour les 9 autres (même 150 euros quoi, allez !  ) c'est pour ça que c'est dur de subsister dans ce métier, il faut avoir les reins solides pour tenir dans ces cas là. Et connaissant bien les majors, les 3 quarts du temps les gens qui bossent en boucle sont les "potes" du boss...on me l'a d'ailleurs dit clairement récemment. Tiens, je me demande s'il y a encore des "niches" dans ce métier, style production de musique qui rapporte régulièrement ? J'imagine que de toutes façon pour avoir ces plans faut avoir de bons potes ou avoir 60 ans...
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mer. 18 août 2004, 15:36
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Moderateur Bouffon

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QUOTE (genuwine @ Aug 18 2004, 15:45) en fait c'est bien 95% des droits sdrm pour l'éditeur et 5 % pour le compositeur, c'est ce qu'il y a écrit sur le bulletin de déclaration sacem que j'ai reçu de l'éditeur. telephone à la sacem, tiens si tu as perdu leur # je te le rappelle:0147154715, et expose le probleme au service juridique. QUOTE Après en essayant de comprendre le contrat, je crois que j'aurai une redevance minime qui me sera versé à partir d'un certain nombre de jeux vendus. redevance sur quoi? sur la vente des jeux? donc tu es interéssé à la vente? sinon, il est normal qu'une boite qui fout quelques centaines de milliers de petas sur la table, commence à redistribuer les primes quand ils perçoivent leur mise de base. QUOTE Je crois que, pour les boites installées dans des pays où il n'y pas de SACEM mais seulement le copyright, les droits d'auteurs sont detestés. oh, meme les boites françaises ont facilement detourné le "problème" en ouvrant simplement des succursales au canada ou aux US. QUOTE Qu'entends tu par vente du manuscrit ?? à qui ? (encore un article de droit qui doit dater du temps où on savait encore écrire la musique ...  ) oui, quand l'editeur fait son travail, il edite. ça lui arrive meme d'editer des partitions , tu sais bien des trucs avec des petits drapeaux, ecrits en tout petit sur 5 fils electriques QUOTE Tiens, je me demande s'il y a encore des "niches" dans ce métier, style production de musique qui rapporte régulièrement ? J'imagine que de toutes façon pour avoir ces plans faut avoir de bons potes ou avoir 60 ans...  ou il faut pas hesiter à exploiter plusieurs ressources que l'on a en nous. ne pas hesiter à se diversifier. accepter au depart d'etre humble. et le rester !
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le heral, parce que je le vaurien
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jeu. 19 août 2004, 09:50
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QUOTE la première chose est de savoir si vous passez par la sacem ou non. Je voudrais juste signaler que lorsqu'on est membre de la SACEM on s'engage à y apporter toutes ses oeuvres, et le fait de ne pas déclarer l'une de ses oeuvres exploitées est une chose grave qui peut entrainer la radiation du sociétaire concerné. Donc attention, si vraiment vous voulez accepter un contrat hors-SACEM mettez quelqu'un d'autre en signataire du contrat : épouse, enfant, chien, chat… D'une manière plus générale je voudrais souligner que depuis plusieurs années les sociétés de production audiovisuelle et assimilées ont compris qu'une manière de récupérer de l'argent sur la musique était d'en prendre l'édition. Pour autant ces sociétés ne sont pas des éditeurs et ne tentent même pas d'en faire le travail. A tel point qu'aujourd'hui en télé, avec TF1 par exemple, c'est le diffuseur qui prend les éditions, une façon de reprendre à la SACEM une partie des redevances versées ! Et avec ces chaines là, la négo est presque impossible, c'est à prendre où à laisser. Pour moi ces pratiques peuvent être assimilées à du racket… Noublions pas qui a besoin de qui. Pour faire un film ou un jeu vidéo, le producteur a besoin de comédiens, de décors, de lumières ou bien d'informaticiens et de graphistes, ET DE MUSIQUE. En vertu de quoi il paierait tout le monde sauf la musique ? Et qu'en plus il réclamerait que le compositeur lui cède la moitié de ses droits sans rien en échange ? Le manque de coordination de notre métier a conduit à une situation qui ne nous est pas vraiment favorable. Il est très difficile de faire changer les choses de façon individuelle, mais déjà c'est important d'être conscient des pratiques abusives de certains producteurs.
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Bernard Becker
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jeu. 19 août 2004, 10:19
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QUOTE (bbecker @ Aug 19 2004, 10:50) Le manque de coordination de notre métier a conduit à une situation qui ne nous est pas vraiment favorable. Il est très difficile de faire changer les choses de façon individuelle, mais déjà c'est important d'être conscient des pratiques abusives de certains producteurs. Ouaip, y'a ceux qui font de la musique pour le cinoche qui s'organisent avec l'UCMFmais pour les "petits" dont je fait parti, qui n'ont pas encore travaillé sur un long et qui bossent avec un chti reseau de prods-son la chose est plus compliquée... La période est zarbi... les assistants dans les prods font souvent les musiques et les compositeurs se retrouvent parfois à faire parfois à mixer chez eux le PAD  ... bref les musiques sont moins bien et les mix aussi Enfin je pense que tout ça va se réorganiser, c'est pas possible autrement.
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jeu. 19 août 2004, 10:33
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Moderateur Bouffon

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QUOTE (bbecker @ Aug 19 2004, 10:50) QUOTE la première chose est de savoir si vous passez par la sacem ou non. Je voudrais juste signaler que lorsqu'on est membre de la SACEM on s'engage à y apporter toutes ses oeuvres, et le fait de ne pas déclarer l'une de ses oeuvres exploitées est une chose grave qui peut entrainer la radiation du sociétaire concerné. oui, sujet longuement debattu avec le service juridique de la sacem quand je leur ai demandé ce que je risquais concretement si je signais un contrat "copyright". mon interlocuteur m'a chanté pendant une heure les louanges de la societe de gestion collective. il n'y a aucune radiation pour cause de pacte à l'ennemi  et pourquoi veux tu que la sacem te vires? elle sait tres bien qu'elle n'a pas les moyens d'empecher quelqu'un de travailler. que ça lui plaise, bien sur que non, mais elle ne peut faire qu'avec ! à elle de convaincre les editeurs de s'inscrire à la sacem.
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jeu. 19 août 2004, 12:01
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Bonjour à tous,
J'ai cru lire au détour de ce forum qu'il y aurait des droits sur la pub?
Moi j'ai toujours cru que non, et là, je dois faire une musique hyper mal payée de pub (pour une association, certes); je me demande du coup s'il vaudrait la peine que je m'en donne (de la peine) s'il pouvait y avoir qq droits dessus, c'est à dire que si je fais un truc bonnard, et que j'ai des droit dessus, cela me protègerait de me le faire chipper par un/e naze.
Mais si je dépose mes trente secondes, l'association devra-t-elle payer des droits sur la diffusion d'une pub? -ce qui est au dessus de ses moyens, et quid du diffuseur? Y a-t-il un moyen prévu de concilier ces positions?
Merci pour vos éclaircissements, et dites moi si c'est hors-sujet.
Pilou
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mar. 24 août 2004, 21:10
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QUOTE (pilou @ Aug 19 2004, 13:01) une musique hyper mal payée de pub (pour une association, certes) Arff... si c'est pour une bonne cause alors.... 1-Bah tu peux te faire une idée en allant ici , 2- l'assoc va acheter ou se voir offrir des passages télé, si c'est pour être diffusée dans les locaux de l'association .. c'est sûr t'auras rien 3--oui t'es hors-sujet (mais bon on l'est tous un peu...)
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mer. 1 déc. 2004, 19:19
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Moderateur Bouffon

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QUOTE (genuwine @ Dec 1 2004, 20:02) J'ai finalement lamentablement capitulé et signé les contrats et bulletins sacem à 5% pour moi et 95 % pour l'éditeur. c'est valable pour les droits de reproduction mecanique ET pour les droits d'execution publique?
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dim. 5 déc. 2004, 20:36
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Genuwine, je me permet de répondre à ton message. Je préfère te prévenir que je vaispas y aller de mains mortes ! et donc passer aux yeux de tous comme un donneur de leçons à 2 balles mais ton histoire est à vomir debout sans contraction et ton attidute d'une irrésponsabilitée exaspérante, sache que je n'est rien contre toi .
Commentaire : Genu dit : " J'ai finalement lamentablement capitulé et signé les contrats et bulletins sacem à 5% pour moi et 95 % pour l'éditeur. On m'a de toute façon répondu qu'a l'étranger il n'y a pas de sacem et que je devais m'estimer heureux ..."
Tu frises la débilitée ? ou bien ? les droits etranger son payé comment en France ? a ton avis ? tu penses que les artistes etranger ne touchent pas de droits d'auteurs en Europe ? La SACEM a des accords ds plus de 135 pays.. pourquoi tu ne t'ai pas renseigné avant ? Le fait de na pas avoir de SACEM ( donc d'etre au copyright) demande une compensation financière ! c'est pour cela que certains artistes etrangers sont grassement payé, mais toi, non seulement tu signe un contrat pourri mais en plus tu ne demande rien ! ... Il suffit qu'une boite de prod te raconte une histoire pour que tu plonges ?
Genuwine dit : "L'éditeur est, dans ces domaines :pub, DVDs, jeux vidéo, docu etc... à assimiler à un percepteur des impôts, ni plus ni moins !! sauf que l'argent est pour lui !"
Donc, fort de ces constatations, tu t'en fou ? et va s'y que je signe ?!
Ce que tu ne sais pas Genuwine , c'est que cette attitude porte un enorme préjudice sur l'ensemble de ce metier, tu joues le jeu de l'esclave et cela reduit le travail de tout le monde en matière de négociation.
franchement , je suis écoeuré.
not comment.
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ZgOgOr
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dim. 5 déc. 2004, 22:13
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QUOTE c'est valable pour les droits de reproduction mecanique ET pour les droits d'execution publique? Non les droits d'execution sont statutaires : 1/3 auteur, 1/3 compositeur, 1/3 éditeur Salut Igor, évite de me traiter de débile s'il te plait. Je sais que la sacem a des accords dans certains pays d'Europe. Quand on m'a dit qu'à l'étranger il n'y avait pas de sacem et que je devais m'estimer heureux, ça faisait surtout référence aux USA, c'était un argument bidon parmis tant d'autre qui revenait à dire : si tu n'es pas d'accord mon coco y'a 10000 compositeurs derrière toi qui accèpteront sans broncher. Et bien sûr on a tous envie de broncher, mais parfois on a pas le choix : il faut faire rentrer des sous (même si c'est une misère comparé au travail fourni). Dans mon cas c'était tout de même payé. Ce qui me fait halluciner c'est les boites qui montent leur département "édition musicale" pour faire marcher la pompe à fric sur le dos des compositeurs. C'est surtout à ces boites (à compter par centaine) qu'il faut en vouloir. Nous, effectivement, on pourrait refuser le boulot et crever la gueule ouverte. Quand tu dis : QUOTE Ce que tu ne sais pas Genuwine , c'est que cette attitude porte un enorme préjudice sur l'ensemble de ce metier, tu joues le jeu de l'esclave et cela reduit le travail de tout le monde en matière de négociation je te répondrais que ce que tu ne sais pas c'est qu'il est impossible de négocier avec ces boites. C'est soit tu refuses le boulot soit tu acceptes au tarif donné. Quand on a suffisament d'argent on peut refuser, oui ...
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lun. 6 déc. 2004, 01:59
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Genuwine, faut pas te plaindre. Tu te suicides en faisant ca. Mais que crois tu? Si tous les musicos se mettaient d'accord pour ne pas accepter ces conditions, tu ne penses pas que ces mecs qui te prennent tout reviseraient d'un coup leur position, s'ils ne trouvaient pas de "personnel" a qui taxer le blé? Il ne faut pas oublier que ce sont les musiciens les vrais producteurs de la musique, pas les mecs qui se les roulent derriere un bureau et qui prennent les plus gros pourcentages. Je suis comme igor, revolté par ce genre d'attitude. Ceci dit, tu pourrais faire amende honorable et attaquer pour contrat a clauses abusives. On te donnera certainement raison. Pour moi, ton contrat n'est pas valable si tu sais défendre ta position.. C'est ce genre de truc qui a permis a certains de mettre le metier a genoux. En plus, tu ne seras jamais pris au serieux. Si tu l'as accepte une fois, ils ne te donneront pas plus, ne reve pas, et tu ne pourras pas t'en tirer. Faut pas accepter n'importe quoi. Qu'ils aillent se faire mettre ceux qui imposent de telles conditions. S'ils n'ont pas de clients a berner, ils arreteront ou changereont de metier.
Ce message a été modifié par celmo - lun. 6 déc. 2004, 02:01.
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lun. 6 déc. 2004, 13:32
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genuwine dit : "Je reconnais avoir fais une erreur en acceptant, bien que qu'à ce moment là j'avais réellement besoin d'argent (même 300 euros). Encore une fois, il est difficile de refuser de l'argent dans des périodes critiques financièrement."
* quand on fait pas une chose on en fait une autre...
Gen dit : "Il s'agissait au départ "d'une dizaine de morceaux" d'une minute payés entre 600 et 1000 euros, il en ont finalement pris un seul payé 300 sur 6 que j'ai produit..."
* mais gen, entre 600 et 1000, ça veut RIEN dire !! c'est 600 ou 1000 ?? Admettons que c'est 600, ok ... ben 600 * 10 morceaux cela fait 6.000 euros chez moi ... non ?
Gen dit : "N'oublions pas que la personne de la production son m'avait fait miroité "pleins d'autres commandes" (dont je n'ai jamais vu la couleur); j'ai eu la naiveté de le croire."
* Maitre corbeau sur un arbre perché ... ce metier ne fonctionne PAS comme ça .. si il y a d'autres contrats,on s'engage ... Malheureusement il n'y aura jamais d'autres contrats ... j'en ai bien peur ...
Gen dit : " j'ai appelé la section Sacem qui gère les droits de jeux vidéos (Le SESAM je crois), ils m'ont effectivement dit que je pouvais négocier les pourcentages en me disant que quelques personnes étaient "un peu au-dessus", mais ils n'ont pas du tout été choqué par ces pourcentages. Ils m'ont assuré que c'était ce qui ce pratiquait dans la profession."
Tu dois te reposer sur ton "bon sens" ! Tu as des écris ? qq chose qui récapitule ce que tu dis ?
bref, j'espere que ce dossier pourra servir d'exemple aux autres... j'ai presque envie de faire un manifeste sur ce coup là ...
qui m'aide ?
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ZgOgOr
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mar. 7 déc. 2004, 21:40
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SuperHero
       
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je me permets d'interférer à voix posée dans votre débat, en catimini, n'étant à ce jour pas dépendant de la musique pour vivre! Genuwine, les conseils donnés sont top! Quand on te promet qque chose, fais-le ECRIRE...fax ou autre! 10 illustrations sonores...ok! signons qque chose! Je peux comprendre ton attitude si vraiment 300€ te permettaient de manger. Mais on se trouve face à un problème un peu généralisé dans (donc) d'autres domaines d'activité. La pression est là, un mec retors sent que tu renifles le fric direct ou la passion , et il te sort le grand jeu de l'acheteur qui sait tout! Et tu marches...tout le monde peut se tromper, c'est humain! J'espère que tu auras lu attentivement les post, pleins de bon sens! En tant que juriste démob, je nous donne à tous un petit conseil, "FAITES TOUT ECRIRE", dès qu'il s'agit de droits et donc...d'argent. La preuve écrite est recevable devant les tribunaux, pas les paroles...quant aux états d'âmes
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MacPro dual 2.66 - 8 Go - SL10.6.6- DP 7.2.1 - RME FFCE 800 - URS, Sonnox, Stilwell, Nomad Factory, Kontakt 4.2.2, Trillian, Stylus, EZ drummer, SD2, UVIworkstation, Altiverb - KRK - JBL Neve 8801 - Brauner - Roland A-37, etc.
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mer. 8 déc. 2004, 23:05
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Hero
      
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Je voudrais apporter une petite contribution à ce sujet. Je travaille bcp dans le jeu vidéo et je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qui a été évoqué dans à ce topic.
Bon, il est clair qu'un travail à 300 euros est inaceptable, et le fait de rentrer dans ce jeu est carrément dégradant pour celui qui accepte. Cela dit, je ne crois pas que ca mette les autres dans la nasse, faut pas éxagérer.
Si l'on regarde en face la scène internationale, on s'est DEJA fait prendre 90% du taf par nos amis américains. Ils ont le copyright act, nous ne l'avons pas. Je ne vais pas citer les grands noms français du secteur (on les connait) mais ces derniers n'ont AUCUN intérêt à faire bosser un français. Les ayants droits potentiels sur une oeuvre ludique sont nombreux. Le compositeur n'est qu'une pièce supplémentaire à leur production. Du fait de leur architecture internationale, il est TRES simple pour eux de contacter des compositeurs américains, des agents spécialisés sur le médias sont déjà très bien organisés (Bob Rice pour ne citer que lui).
La Sacem se moque du dossier depuis 10 ans et ne sait pas trop ou se placer sur ce média (aurait-elle peur d'une jurisprudence très défavorable : oeuvre collective par exemple). Bref, le problème qui m'anime au quotidien est de savoir comment encore travailler pour ces gens là. Pour les plus gros, c'est devenu 99% impossible. (Ubi, Atari) Pour les autres reste deux solutions : la SAcem ou l'anonymat (Via société écran étrangère de préférence). J'ai opté pour un mix des deux. Afin que les éditeurs s'y retrouve j'utilise la solution suivante. Très bon forfait de départ pour la partie production de l'oeuvre. Exploitation limitée au jeu et à sa promo. Primes si certains paliers atteints.Renégociation de la bande si exploitation CD + royalties Cession 0/100 sur la DRM. L'éditeur à un retour de la totalité de la part éditoriale moins les frais de gestion de la Sacem. De mon coté, ce système me permet de faire un truc qui ressemble vaguement à du buy out. L'avantage fondamental du système est le droit au nom. Le revenu est axé sur la bande et pas sur l'oeuvre.
Pour info, le droit mécanique est librement dealable (50/50 est simplement une règle d'usage dans le disque). Le droit d'exécution publique est quand à lui fixé de manière statutaire par la SAcem (EN gros 1/3 2/3) Le DRM sur les diff télé et radio est lui aussi statutaire.
Pour revenir sur le débat "on est membre Sacem", on doit jouer le jeu ; je ne suis pas forcément d'accord dans la mesure ou le jeu s'opère sur un marché ou nous n'avons pas les même règles que la concurrence internationale. La SAcem doit aussi savoir se réformer et s'adapter, elle ne nous a pas montré de choses dans ce sens depuis longtemps. De plus, l'apport d'oeuvre future est une règle qui va à l'opposé du droit français. Une action en ce sens est tout a fait envisageable mais qui prendra le risque....La Sacem entretient un flou sur ce point, je crois qu'il y aurait bcp à faire à ce sujet.
Si l'on regarde de plus près la répartition des ventes de jeu, on constatera que l'essentiel du chiffre n'est pas fait en Europe. On peut donc difficilement envisager que ce soit le droit européen qui fixe ses règles.
Enfin petit message personnel : avant de donner des lecons de morale, faire le ménage chez soi. Je connait des compositeurs pas très loin d'ici qui font bosser d'autres compos sans leur reconnaitre une quelconque paternité d'oeuvre, en les payant au lance pierre et en revendiquant nommément leur travail. Je trouve ca largement plus pourri que de bosser pour 300 euros.
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mer. 8 déc. 2004, 23:14
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Petit add on :
J'ai été contacté plusieurs fois par le Sesam car crédité sur des jeux en tant que compo : sans le dépôt des oeuvres, la Sacem ne peut rien faire, même si le compositeur est nommé.
On m'a simplement demandé de déposer, de jouer le jeu, et j'ai expliqué les raisons pour lesquelles je ne déposerai pas. Ces raisons, le Sesam les connait par coeur, ils cherchent juste des personnes de bonne volonté pour attaquer....
Quand à la menace d'expulsion, c'est archi faux, ils ne virent pas un sociétaire comme ça (surtout quand celui ci leur rapporte un minimum !).
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mer. 8 déc. 2004, 23:32
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merci Lionel pour ton temoignage... on avançe je crois ... OUI la Sacem a vieillit, c'est dommage et a cause de cela on a perdu le marché du Jeux vidéo, c'est clair... et attend, les Canadiens arrievent et ils vont peter la barraque du price ! c'est sur ... C'est une bonne institution, dont on est envié partout ! Saches que notre sacem arrive à recuperer 80% des droits alors que les autres pays d'Europe sont a la traine avec 45% approx pour l'Italie je crois et 60% pour l'Allemagne ... C'est juste qu'elle fait chier les prod car elle réclame nos sous-sous. Le droit d'auteur est sous pression, et certains aimeraient bien qu'il disparaisse à tout jamais ! bref, n'oublions pas, que la Compo c'est aussi une affaire de gout et de style, je dirais d'esthetique musicale et je peux revendiquer la création à la ZGO comme n'importe qui la sienne ... je ne suis pas americain et je peux te dire que je fais des choses qu'aucuns americains ne sait faire ... ( et oui! je suis souple !  bref, il faut s'imposer avec SON style, et ses qualitées, là , c'est encore possible. Le jeu vidéo d'ailleurs souffre de pas mal de problème à mon humble avis , titres sans cesse revisité, xxeme version de ceci ou de cela ( avec un gros fusil ou une grosse voiture), bref, pas trés exitant et franchement pour les blaireaux à mon avis . Franchement, et c'est ce que j'ai écris sur l'autre thread, j'y crois et il faut y croire, il faut croire que cela peut s'ameliorer . A+
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mer. 8 déc. 2004, 23:49
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Maniac Member
     
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Whaa , tu m'as l'air bien calé Lionel. J'ai pas tout compris. notamment quand tu dis QUOTE J'ai été contacté plusieurs fois par le Sesam car crédité sur des jeux en tant que compo : sans le dépôt des oeuvres, la Sacem ne peut rien faire, même si le compositeur est nommé. On m'a simplement demandé de déposer, de jouer le jeu, et j'ai expliqué les raisons pour lesquelles je ne déposerai pas. Ces raisons, le Sesam les connait par coeur, ils cherchent juste des personnes de bonne volonté pour attaquer... Pourquoi tu récupères pas tes droits sacem ?? QUOTE Pour les autres reste deux solutions : la SAcem ou l'anonymat (Via société écran étrangère de préférence) Des sociètés écran ? on est dans james bond ! quelles sociètés écran ? des noms... QUOTE L'éditeur a un retour de la totalité de la part éditoriale moins les frais de gestion de la Sacem quels frais de gestions ? la sacem te demandes des frais de gestion ? QUOTE Renégociation de la bande si exploitation CD + royalties Cession 0/100 sur la DRM la moyenne qu'on peut demander c'est quoi en % ? QUOTE De mon coté, ce système me permet de faire un truc qui ressemble vaguement à du buy out c'est quoi du buy out ? QUOTE L'avantage fondamental du système est le droit au nom le droit au nom ? c'est quoi ? Bon ok, t'es pas obligé de répondre à tout !
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jeu. 9 déc. 2004, 13:20
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Igor,
Je suis 100% avec toi sur le coté "démarquage". Aujourd'hui, ce qui est demandé en jeu vidéo est du sous Hanz Zimmer, Horner, Williams et tutti quanti. Pour te dire franchement, je joue également une carte plus personnelle qui me vaut de travailler (je crois)
En ce sens, le type d'écriture recherché dans la plupart des cas est fait de manière quotidienne chez les américains. Se battre sur ce terrain est cause perdue...et encore. Les compositeurs américains identifiés sur le marché ne sont pas forcément des bombes atomiques (Jack Wall, Tallarico, etc) et je connais bien des français qui les chatouilleraient facilement sur le même terrain.
En revanche, la où ils sont 10 000 fois plus forts, c'est sur la communication. Ils font une promo d'enfer, se sont fédérés a travers des associations efficaces, ils ont des agents. Bref Lobbying total. Un mec comme Jack Wall est 100 fois plus sexy pour un éditeur que nous autres. D'abord, il est américain, c'est vraiment plus exotique. N'oublions pas la fascination de toute éditeur pour LA et son industrie. Ensuite, tapons sur google le nom de Jack Wall et on est servi. Interview partout, forums , etc, il est omniprésent. ET pour une boite ou le marketing fait la loi, y'a pas photo. Ce gars la est plus intéressant et valorisant pour le jeu que nous tous réunis. (j'enlève nos 10 compositeurs de films très connus à l'étranger)
La c'est vrai, j'ai pas encore parlé de musique...Mais regardons les choses en face, les règles de notre métier sont bien loin de la pure qualité musicale. Un compositeur est rarement choisi parce qu'il est bon. Le plus souvent, c'est parce qu'il est sympa, qu'il est dans le bon réseau, etc, etc.. Je vais pas faire de dessins...SI il fait des trucs bien, c'est encore mieux !!!
Y'a effectivement pleins de DA qui souffrent de cette situation (je sais que certains liront ces lignes), mais la situation est là. Objectif US ou Canada ou le droit est plus en faveur de l'éditeur. Cela dit, pour revenir à ce que je disais plus haut, même en cas d'accord avec la SAcem, je ne suis pas sur que les Français bosseraient plus désormais. On est pas encore très bandant au niveau marketing !!!
Pour revenir sur le chapitre de la Sacem, c'est vrai que l'institution est enviée. N'empêche, cet organisme est douillet pour les gros, pas pour les moyens et pour les petits. Tu parles de récupération de droits, je me permets de te signaler que je rencontre les plus grandes difficultés à récupérer des droits à l'etranger. En bref, si tu n'as pas de sous éditeur sur les principaux territoires européens, tu peux aller te brosser pour toucher un euro. Et là je te parles de diffusions évidentes, type grosses chaines étrangères, pour le reste.... Parlons du flou qu'il existe sur les chaines cablées ou le droit n'existe quasiment pas, bref, je trouve que ca marche de moins en moins bien. Après, je crache pas dans la soupe, quand je recois mes virements, je sais que c'est kool. Je ne tiens pas à voir le droits d'auteur mourrir. Je constate que c'est une machine qui ne sait pas se réformer et qui mourra d'obésité a cette vitesse. Je ne sais que faire pour apporter ma contribution face à un truc aussi gros. Je n'ai pas encore recu suffisament pour etre administrateur, je verrais plus tard !!
Genuwine
Pour répondre à tes questions dans l'ordre :
Le discours de la plupart des éditeurs qui osent encore travailler avec des francais est le suivant : tu bosses au forfait . Pas de droit d'auteur proportionnel, c'est ça ou rien, ce qui est contraire aux statuts de la Sacem, société à laquelle tu apportes l'exclusivité de la réprésentation de tes droits. SI tu acceptes cette règle, il faut que le client soit protégé en cas de recours. Et oui, si ta femme te dit, j'ai besoin de pompes, tu peux être tenté de revenir sur ta décision une fois que le jeu a vendu 300 000 copies (je suis gentils la).
Dans ce cas là, tu n'existes plus (ton nom n'est pas crédité au générique) et ta facturation passe par une société de droit étranger (US ou Canada). C'est ce que j'appelle les sociétés écrans (!!!). Là, y'a pas de noms, l'affaire est d'avoir des relations de confiance sur place. Ce qui, je te l'accorde, n'est pas donné à tous. De plus, il est difficile de monter un société à distance.
Au Etats Unis, la commande forfaitaire s'appelle le Work for hire ou Buy out. Le copyright act (texte fondateur du droit américain) reconnait le droit au compositeur de vendre la paternité de son oeuvre à une société tierce, notament en utilisation multimédia, film, audiovisuel. Ce dernier, même si il est membre de l'ascap ou du BMI (équivalent de la Sacem aux US), n'a pas obligation de déposer toutes ses oeuvres en gestion collective. A l'inverse de chez nous, bcp de compositeurs et de sociétés d'auteurs américaines demandent que cette loi soit abrogée. Les compositeurs américains et notament en jeu veulent des droits mécaniques, la tendance commence à s'inverser.
Pourquoi je ne récupére pas de droits SAcem sur les jeux ou je suis crédité :
Il y a encore pas très longtemps, bcp de compo dont moi même ont fait de la musique en signant des contrats de cessions (Léonins par ailleurs). On a été crédité au générique des jeux et voilà tout. L'idée était de travailler au forfait de la même façon. A cette époque, les services juridiques des éditeurs n'étaient pas très regardant, ils pensaient qu'un contrat de cession les protégeait de recours. Ce n'était pas le cas. Certains compositeurs qui furent affreusement mal payés se sont retournés contre leur éditeurs (Atari, Delphine Software) et ont eu gain de cause. Tout le monde s'est mis à flipper et exit les compos français.
Dans la mesure ou j'avais des liens de confiance avec les sociétés avec lesquelles j'ai travaillé, que mon travail avait été très bien payé (et peu importe si les jeux se sont bien vendus), il a toujours été clair pour moi que je ne trahirait pas les gens qui m'avaient fait bosser pendant des années.
Le sesam m'a donc contacté sur ces jeux ou je suis crédité mais je n'ai jamais donné suite en expliquant ce que je viens de te dire. SI je ne dépose pas les oeuvres, la sacem ne peux rien faire contre l'éditeur, même si mon nom est inscrit en toute lettre.
Pour revenir sur la question des frais de gestion :
Travailler en ayant le droit au nom (c'est a dire être crédité en tant que compositeur) reviens donc à passer par la Sacem et que tout soit en règle. C'est d'ailleurs ma volonté profonde. En revanche, un éditeur, dans un milieu concurentiel, ne veut pas que cela lui coute plus cher et par là abaisser ses marges en payant le compo par exemplaire. Rappelons tout de même que les éditeurs qui acceptent de payer la SAcem sont de petite taille, signent des delals difficiles avec les majors du secteur et font des marges ridicules.
Le montage juridique que j'ai imaginé n'est pas compliqué : cession des droits de reproduction à 100/0 pour l'éditeur musical (qui est bien souvent l'éditeur du jeu). Quand celui ci paye 1 euros pour la musique, il récupére six mois plus tard 1 euros moins les frais de gestion de la SAcem (et oui il y en a ). Le cout est donc minime. De mon coté je gagne ma vie sur le contrat de commande de la bande et ensuite, on peut définir des paliers de ventes ou il y a une prime, etc. Sur le disque, y'a pas de taux défini, ca dépend de ce que l'éditeur investi dans la production. Ca peut etre 50/50 en royalties, c'est juste de la négo. Vu que l'éditeur récupère 100% de l'edition, je qulifie ca de buy out à la francaise. Dans les faits, ca ne revient pas au même puisque je suis toujours le père de mes morceaux. ENfin par ce système, je peux revendiquer la référence, et défendre mon travail sur mes deux oreilles.
ET pour ceux qui diront que des mecs comme moi ont bousillé le marché en signant des contrats de cession et en ne jouant pas le jeu de la SAcem, je dirais ceci : Il y a dix ans quand j'ai commencé, personne ne s'interessait à ce média, on se foutait de ma gueule quand je disais que je faisais des BO de jeu. J'etais monsieur Bip bip. On a fait ce qu'on a pu dans un milieu sans règles, dans une industrie jeune. Maintenant qu'il n'y a plus de boulot nulle part, que le jeu vidéo s'est affirmé comme une industrie à part entière, avec de gros moyens fianciers, il ya bcp de moralistes qui arrivent sur le terrain avec leurs gros sabots et qui veulent la jouer grand princes. C'est rigolos. Va falloir qu'ils s'accrochent un peu au pad avant !!!
Ce message a été modifié par lionel2p - jeu. 9 déc. 2004, 13:24.
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jeu. 9 déc. 2004, 22:33
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Ha ! Les tarifs !! C'est assez complexe.
Pour un triple AAA , la base amérciane est 1500 $ la minute in-game. Pour les cinématiques, entre 2500 et 3000 $ la minute. En gros 60 minutes in-game, c une bonne base et 15 minutes pour les cinématiques. Avec une négo volume, on arrive à 100 000 Euros le jeu. Ca c'est du gros calibre. Il n'y en a quasiment plus accessibles aux francais.
Tarif compo français, pour du 60 minutes in-game, plutôt 40000 à 50000 Euros, cinématiques comprises. A ce tarifs là, on est déjà sur du très lourd.
Pour te rejoindre, sur un éditeur plus humble, la totale se situe dans une fourchette de 20 000 à 35000 maxi pour des durée quasi identiques.
Pour des projets de petits éditeurs, de 5000 à 20000 en sachant que le minutage négocié est bien plus faible, au max 30 à 40 minutes.
Quand on regarde le travail que ca représente, ca me semble un minimum correct. SI on joue le jeu de l'acaht des banques de sons, des softs et du matos, c'est pas démesuré, voire limite.
J'essaye souvent de connaitre le budget de prod (Les developpeurs donnent souvent l'info), j'applique un coef de 10% pour le son et je me débrouille pour imaginer le dispatch de ce montant entre le sound design, les voix françaises et la musique. Avec cette méthode je suis très souvent pile dans le budget. Si ca peut aider...
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ven. 10 déc. 2004, 00:19
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Effectivement, vous êtes arrivé "tôt" sur la place du jeu vidéo, aujourd'hui les contrats à 15 000 euros pour un jeu etc, sont réservé à ceux qui sont bien encrés dans le business... et apparemment ces budgets deviennent rare. J'ai pu voir combien facturait une production son d'une grande boite de publicité. Les tarifs sont énormes, mais c'est LA boite de son attitrée par qui tous les films passent. Quand on est bien placé, qu'on a des bons potes dans le secteur, qu'on a déjà un gros CV et qu'on est bien renseigné, c'est tout de suite + façile de négocier et de refuser des boulots mal payés. Mais bon ça fait beaucoup de conditions à réunir pour un nouveau. (A ce propos, Lionel, tes explications chiffres à l'appuis sont très très utiles et instructives pour des nouveaux dans le domaine.) C'est aussi la loi du marché, je n'ai aucune référence dans le jeu vidéo, ma cote est donc forcement inférieure à celle de compositeurs archi connus (il y avait M sur le jeu). J'avais posé la question car dans le disque je pratique des tarifs nettement supérieurs. Je savais que le tarif était merdique dans l'absolu, cela dit : QUOTE Pour des projets de petits éditeurs, de 5000 à 20000 en sachant que le minutage négocié est bien plus faible, au max 30 à 40 minutes. Ben en fait je suis dans la fourchette alors ? ça fait environ entre 80 et 330 euros la minute ça ... vu que j'ai fait un morceau d'une minute...300 euros c'est même le haute de la fourchette
Ce message a été modifié par genuwine - ven. 10 déc. 2004, 00:21.
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ven. 10 déc. 2004, 09:29
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QUOTE (pilou @ Aug 19 2004, 11:01) Bonjour à tous,
J'ai cru lire au détour de ce forum qu'il y aurait des droits sur la pub?
Moi j'ai toujours cru que non, et là, je dois faire une musique hyper mal payée de pub (pour une association, certes); je me demande du coup s'il vaudrait la peine que je m'en donne (de la peine) s'il pouvait y avoir qq droits dessus, c'est à dire que si je fais un truc bonnard, et que j'ai des droit dessus, cela me protègerait de me le faire chipper par un/e naze.
Mais si je dépose mes trente secondes, l'association devra-t-elle payer des droits sur la diffusion d'une pub? -ce qui est au dessus de ses moyens, et quid du diffuseur? Y a-t-il un moyen prévu de concilier ces positions?
Merci pour vos éclaircissements, et dites moi si c'est hors-sujet.
Pilou Oui, il y a des droits sur la pub, heureusement d'ailleurs, c'est encore la dessus que tout le monde mange. C'est moins bien qu'avant mais qd même. Ta pensée n'est pas très claire sur le droit visiblement. L'association, même si elle te paye mal, assure ce que l'on appelle le forfait d'inédit. C'est à dire le fait de composer la musique. La, tout est possible, de 10 à 100000 Euros pour le spot. Le paiement des droits est pris en charge par la chaine qui diffuse. Ce n'est pas l'association qui paye mais le diffuseur. L'argent te revient par la sacem. C'est donc transparent pour ton client. Je vais pas me lancer dans un exposé, mais pour ce qui concerne l'exécution publique : discothèque, radio, bal, télévision, restau, la sacem prélève annuellement un pourcentage du chiffre d'affaire dudit diffuseur. Ce pourcentage varie suivant le média. Chaque diffuseur établi des relevés de diff indiquant quelle oeuvre a été diffusée et à quelle heure. Ces relevés sont traités par la sacem qui redispatche l'argent à ses sociétaires. Pour connaitre le taux seconde de chaque chaine, appelles le service vérification (évite de le faire quand on recoit les bulletins !!! ) et indique la chaine, le type d'utilisation (pub, docu, habillage) et ils se feront un plaisir de te donner le taux correspondant.
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ven. 10 déc. 2004, 09:33
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QUOTE (genuwine @ Dec 9 2004, 23:19) Effectivement, vous êtes arrivé "tôt" sur la place du jeu vidéo, aujourd'hui les contrats à 15 000 euros pour un jeu etc, sont réservé à ceux qui sont bien encrés dans le business... et apparemment ces budgets deviennent rare. J'ai pu voir combien facturait une production son d'une grande boite de publicité. Les tarifs sont énormes, mais c'est LA boite de son attitrée par qui tous les films passent. Quand on est bien placé, qu'on a des bons potes dans le secteur, qu'on a déjà un gros CV et qu'on est bien renseigné, c'est tout de suite + façile de négocier et de refuser des boulots mal payés. Mais bon ça fait beaucoup de conditions à réunir pour un nouveau. (A ce propos, Lionel, tes explications chiffres à l'appuis sont très très utiles et instructives pour des nouveaux dans le domaine.) C'est aussi la loi du marché, je n'ai aucune référence dans le jeu vidéo, ma cote est donc forcement inférieure à celle de compositeurs archi connus (il y avait M sur le jeu). J'avais posé la question car dans le disque je pratique des tarifs nettement supérieurs. Je savais que le tarif était merdique dans l'absolu, cela dit : QUOTE Pour des projets de petits éditeurs, de 5000 à 20000 en sachant que le minutage négocié est bien plus faible, au max 30 à 40 minutes. Ben en fait je suis dans la fourchette alors ? ça fait environ entre 80 et 330 euros la minute ça ... vu que j'ai fait un morceau d'une minute...300 euros c'est même le haute de la fourchette On peut le voir comme ça. Après, plus le minutage est faible, plus cher cela doit etre facturé. Franchement un 1000 Euros sur un one shot comme ça, ca aurait pas été volé. Si t'as réellement fait 1 minute de musique, ta zic à 300 euros n'est pas une catastrophe atomique en terme de business non plus, mais c'est un peu miette de pain.
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