Amateurs et professionnels en musique, enterrons la hache de guerre ? |
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ven. 11 avril 2008, 11:16
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J'ai séparé les topic entre le "Culte des amateurs" et la discussion sur les amateurs et pros en musique Citation (ptilou @ ven 11 avr 2008, 11:07)  ne pas confondre " l' amateur " au sens péjoratif du terme... souligné par les propos ci dessus avec ses tendances touche à tout sans rien creuser et sans savoir... et le " dilettante " au sens laudatif du terme...  Beaucoup de travail pour être dilettante éclairé.  De tous temps je suisconfronté à l'amateurisme en musique. Il y a 2 versions (comme le web !) 1) l'amateur respectueux : il a besoin du professionnel pour developper sa pratique. Il lui en est reconnaissant, va à ses concerts, achète ses disques et sait exactement qu'elle sa place (et certains sont aussi bons voire meilleurs qu'un pro). 2) l'amateur revanchard : il a pu projeter dans sa jeunesse une carrière musicale. La réalité/famille/société/pognon l'en a dissuadé. Il a néanmoins une pratique, et se met en compétition avec le pro, qu'il méprise. il copiera par contre toutes les productions du pro (même ses autoprod.) mais ne lui achètera jamais. Tu comprends, lui aussi il fait des CD, des concerts. Il est en concurrence déloyale, casse les tarifs, mais surtout n'est jamais disponible à 100% lors d'un projet avec des pros. Il y aura toujours un moment où ça bloquera au niveau dispo ou tarif. Phrase typique : "tu comprends, j'ai un métier, MOI !" Donc pour en revenir au net et à notre civilisation de la technologie, nous sommes face à ce problème dans tous les secteurs : musique, journalisme, vidéo, médecine (ah doctissimo !!!). Dès que quelqu'un se dit : "pourquoi pas moi ?" et qu'il reste chez derrière son ordi, il faut craindre le pire pour la culture ! En musique, ce problème devient particulièrement épineux le 21 juin !!!!  [edit] ah ben post croisé avec pascal, on parle bien de la même chose, sauf que ma 2ème catégorie je pencherais pour le dillettante, au sens péjoratif justement, celui qui ne fait les choses qu'à moitié, ce qui lui permet de n'être jamais pris en défaut ! [/edit]
Ce message a été modifié par ericlc - ven. 11 avril 2008, 15:26.
Raison de l'édition : séparation de topics
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ven. 11 avril 2008, 11:59
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Ned Teach
       
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Citation (ericlc @ ven 11 avr 2008, 11:16)  Moi je suis tout à fait d'accord avec ce postulat, je suis constamment confronté à l'amateurisme en musique. Il y a 2 versions (comme le web !) 1) l'amateur respectueux : il a besoin du professionnel pour developper sa pratique. Il lui en est reconnaissant, va à ses concerts, achète ses disques et sait exactement qu'elle sa place (et certains sont aussi bons voire meilleurs qu'un pro). 2) l'amateur revanchard : il a pu projeter dans sa jeunesse une carrière musicale. La réalité/famille/société/pognon l'en a dissuadé. Il a néanmoins une pratique, et se met en compétition avec le pro, qu'il méprise. il copiera par contre toutes les productions du pro (même ses autoprod.) mais ne lui achètera jamais. Tu comprends, lui aussi il fait des CD, des concerts. Il est en concurrence déloyale, casse les tarifs, mais surtout n'est jamais disponible à 100% lors d'un projet avec des pros. Il y aura toujours un moment où ça bloquera au niveau dispo ou tarif. Phrase typique : "tu comprends, j'ai un métier, MOI !"
[edit] ah ben post croisé avec pascal, on parle bien de la même chose, sauf que ma 2ème catégorie je pencherais pour le dillettante, au sens péjoratif justement, celui qui ne fait les choses qu'à moitié, ce qui lui permet de n'être jamais pris en défaut ! [/edit] J'hallucine !  Qu'est-ce que c'est que cette vision des amateurs ? L'amateur respectueux du professionnel, qui achète ses CD et va à ses concerts et lui fait aussi le baise-main pendant qu'on y est ! Et l'amateur revanchard qui fait rien qu'à copier les prods du pro en le méprisant et en n'achetant rien !!!! Ah je retiens aussi la définition du dilettante qui ne fait les choses qu'à moitié pour ne jamais être pris en défaut. Tu vois Eric, je suis un amateur, et je ne réponds en rien aux définitions définitives que tu en donnes. En rien. Heureusement pour moi, j'ai la chance de travailler avec des professionnels qui ne sont pas du tout encombrés par ces a prioris sectaires. Nous travaillons ensemble avec le plaisir de jouer ensemble, entre musiciens amoureux de la musique. Nous abattons avec passion un travail considérable en bouffant sur nos week-ends et nos nuits depuis des mois et des mois. La voilà ma définition de l'amateur : quand on aime on ne compte pas !
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ven. 11 avril 2008, 12:21
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Tikophobe forever…

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Citation (blek @ ven 11 avr 2008, 12:59)  Tu vois Eric, je suis un amateur, et je ne réponds en rien aux définitions définitives que tu en donnes. En rien. Heureusement pour moi, j'ai la chance de travailler avec des professionnels qui ne sont pas du tout encombrés par ces a prioris sectaires. Nous travaillons ensemble avec le plaisir de jouer ensemble, entre musiciens amoureux de la musique. Nous abattons avec passion un travail considérable en bouffant sur nos week-ends et nos nuits depuis des mois et des mois. La voilà ma définition de l'amateur : quand on aime on ne compte pas ! Toi oui, Blek  Le truc, c'est qu'il y a aussi beaucoup d'amateurs qui font l'inverse. Tout au black, sans se préoccuper des autres (les pros sont obligés de se soucier des autres par les différentes cotisations), etc… Et là, ça te plombe le système. C'est devenu tellement ancré que c'est pathétique. Et personne ne joue le jeu. Une petite anecdote : quand je donnais des cours, mes élèves jouaient pour 50 € de moins que nous dans les cafés en quatuor. Résultat, ils avaient toutes les dates, et les gens dont c'est le métier, rien. Et pourtant entre les deux formations, il n'y avait pas photos. Quand on en parlait aux gérants, la réponse était : c'est les moins cher, pourquoi s'embêter avec salaires, déclarations, etc… On les paye au noir, ils boivent gratuit et tout est très bien. La même chose arrive chez les graphistes, où une nouvelle génération de Photoshopeur en herbe casse les prix, sans se soucier un minimum des autres. Idem chez les Web designer. Un Pro, ça reste avant tout quelqu'un dont c'est le métier, donc une activité pour bouffer.
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ven. 11 avril 2008, 12:42
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Citation (Marsu @ ven 11 avr 2008, 12:21)  C'est devenu tellement ancré que c'est pathétique. Et personne ne joue le jeu. Une petite anecdote : quand je donnais des cours, mes élèves jouaient pour 50 € de moins que nous dans les cafés en quatuor. Résultat, ils avaient toutes les dates, et les gens dont c'est le métier, rien. Et pourtant entre les deux formations, il n'y avait pas photos. Quand on en parlait aux gérants, la réponse était : c'est les moins cher, pourquoi s'embêter avec salaires, déclarations, etc… On les paye au noir, ils boivent gratuit et tout est très bien. La même chose arrive chez les graphistes, où une nouvelle génération de Photoshopeur en herbe casse les prix, sans se soucier un minimum des autres. Idem chez les Web designer. Un Pro, ça reste avant tout quelqu'un dont c'est le métier, donc une activité pour bouffer.  Ce que tu oublies un peu dans ton équation c'est que: 1/ La plupart des lieux n'ont pas la possibilité financiere d'accueillir régulièrement des pros vu qu'ils ne font en général pas payer les entrées 2/ Les musiciens amateurs eux aussi ont tout à fait le droit de jouer de la musique non ? 3/ La plupart des lieux qui organisaient des concerts sont fermés ou en voie de professionalisation (moins de 10% d'entre eux vu le prix d'une license de spectacle et d'un équipement obligatoire de contrôl des décibels générés) Ce qui manque c'est un statut du musicien amateur qui lui permettrait de jouer, d'etre rétribué en toute transparence et de payer a une caisse de solidarité un montant permettant d'alimenter le fonds des intermittents. Vouloir mettre en concurrence les pros et les amateurs c'est se tirer une balle dans le pied ou scier la brache sur lauqlle on est assis car les lieux ne font que de disparaître c'est tout Tout pro a été un jour un amateur mais vous semblez ne pas vous en rappeller
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ven. 11 avril 2008, 12:49
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Citation (pesji @ ven 11 avr 2008, 13:42)  1/ La plupart des lieux n'ont pas la possibilité financiere d'accueillir régulièrement des pros vu qu'ils ne font en général pas payer les entrées
3/ La plupart des lieux qui organisaient des concerts sont fermés ou en voie de professionalisation (moins de 10% d'entre eux vu le prix d'une license de spectacle et d'un équipement obligatoire de contrôl des décibels générés) Ben oui. En même temps, le charcutier qui s'installe, il est obligé de tout mettre aux normes, ça coûte hyper cher, mais si il ne le fait pas, son magasin est fermé. En fait non, son magasin n'ouvre même pas. Citation 2/ Les musiciens amateurs eux aussi ont tout à fait le droit de jouer de la musique non ? Qui a dit le contraire ? Citation Ce qui manque c'est un statut du musicien amateur qui lui permettrait de jouer, d'etre rétribué en toute transparence et de payer a une caisse de solidarité un montant permettant d'alimenter le fonds des intermittents. Il manque surtout un statut du musicien pro, avec carte, syndicat et tout le tintouim. Reste ensuite à décider qui va lui donner sa carte à ce musicien… C'est sans fin comme débat. Citation Tout pro a été un jour un amateur mais vous semblez ne pas vous en rappeller  Encore une fois, personne ne dit le contraire.
Ce message a été modifié par Marsu - ven. 11 avril 2008, 13:43.
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ven. 11 avril 2008, 13:44
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Tout cela, encore une fois, rejoins l'autre topic sur l'exception culturelle. Ne vous trompez pas de combat, militez effectivement pour une réforme du statut du spectacle amateur, car sinon la seule loi qui vous régit c'est ça : Citation « Est dénommé « groupement d’amateurs » tout groupement qui organise et produit en public des manifestations dramatiques, dramatico-lyriques, vocales, chorégraphiques, de pantomimes, de marionnettes, de variétés etc..., ou bien y participe et dont les membres ne reçoivent, de ce fait, aucune rémunération, mais tirent leurs moyens habituels d’existence de salaires ou de revenus étrangers aux diverses activités artistiques des professions du spectacle. » (art. Ier du décret n° 53-1253 du 19 décembre 1953 relatif à l’organisation des spectacles amateurs et leurs rapports avec les entreprises de spectacles professionnelles, publié au Journal officiel du 20 décembre 1953) ce qui veut dire "interdiction de toucher une rémunération pour un spectacle si on n'est pas professionnel". Ce n'est pas ce que je veux, je ne suis pas contre vous, je voudrais JUSTE POUVOIR EXISTER au milieu d'une extrême majorité d'amateurs en situation de concurrence déloyale (si tu touches 100 frs et une bière, je suis désolé,mais dans la loi française C'EST une rémunération qui devrait donner lieu à cotisation sociale). Je ne cherche pas à culpabiliser les uns et les autres, je voudrais juste un cadre légal, si je travaille avec des amateurs, je risque juste la radiation à vie par les assedic avec accusation de fraude et demande de remboursement de toutes les sommes perçues. Pourquoi ? parce que le mélange amateur-professionnel n'est tout simplement pas prévue par la loi. Donc la loi, toujours la loi, ça ne sert à rien de s'étriper, militons pour une loi cadre (et jouons ensemble ensuite !!!) Et contrairement à Marsu, je ne suis pas du tout pour une carte professionnelle, justement notre régime permet à n'importe qui d'exercer ce beau métier, et donc de s'y former, S'IL SE FAIT DÉCLARER ! C'est une solidarité professionnel quasi unique, profitons de ça et demandons une cotisation minimum forfaitaire, collectée par le GUSO, le moins cher possible ! Après tout, la SACEM prend minimum 40 € sur tout spectacle (utilisant des œuvres Sacem) entièrement gratuit, amateur et bénévole, les gens râlent... mais paient toujours ! Au niveau du coût des professionnels, il y a toujours un moyen, dans le jazz si tu n'as pas le budget pour un 4tet, on vient en trio ou en duo, ce n'est pas un problème. On est raisonnables, on prend souvent les salaires minimums légaux (70 € net) ça te fera 224 € pour 2 musiciens excellentissimes (je ne parle pas forcément pour moi  ) qui seront à l'heure et qui se plierons à toutes les exigences du patwon (à part jouer la danse des canards !!!). Où est le problème ? Avec le Guso, même un particulier peut déclarer simplement, je ne compte plus les mariages, anniversaires, réunions familiales où nous jouons déclarés!
Ce message a été modifié par ericlc - ven. 11 avril 2008, 13:45.
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ven. 11 avril 2008, 14:15
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Citation (ericlc @ ven 11 avr 2008, 11:16)  En musique, ce problème devient particulièrement épineux le 21 juin !!!!  Tout à fait d'accord avec ton argumentaire SAUF, pour la mention ci dessus !!! Pour mémoire, le 21 juin devait être la fête des "amateurs" ou éventuellement des PRO se mélant aux amateurs. C'était l'esprit des premières fêt de la musique en tout cas à Paris Le 21 juin , je vais dans les kiosques à musique parisien et sur les trottoirs et je boycote les concerts des PRO qui n'ont rien à faire dans la rue ce jour là...
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ven. 11 avril 2008, 15:39
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Moderator (et à travers !)

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Je voulais dire que pour ce jour-là, on vient souvent me demander de jouer avec mon groupe, et on s'étonne parfois que je demande un cachet ! Je n'ai pas forcément envie d'aller m'y imposer, la plupart des années je reste chez moi, mais certaines années j'ai joué jusqu'à 3 fois (déclaré) dans la journée ! Comprenez que je pourrais faire de mon corps ce que je veux et aller pourquoi pas jouer gratos, mais je ne peux pas imposer à mes collègues musiciens la gratuité (la plupart ont des contrats ce jour-là d'ailleurs !) Il y a paradoxalement beaucoup de gens qui déplorent la médiocrité musicale ce jour là et le problème c'est qu'on vient nous demander pourquoi on ne joue pas , nous les pros ! (cela-dit j'en profite souvent pour aller bœufer avec des copains amateurs !!!  Citation (mrleon @ ven 11 avr 2008, 14:13)  mhmm. Citation « Est dénommé « musicien professionnel » tout mec qui arrive à en vivre d'une manière ou d'une autre. Non ? non ! musicien professionnel est un être humain dont la profession est artiste musicien SALARIÉ dans le sens du code du travail (art 762-1) et dont la seule dérogation est " d'assurer cette activité comme travailleur indépendant inscrit au registre du commerce". Citation Article L762-1 Modifié par LOI n°2008-89 du 30 janvier 2008 - art. 7 Tout contrat par lequel une personne physique ou morale s'assure, moyennant rémunération, le concours d'un artiste du spectacle en vue de sa production, est présumé être un contrat de travail dès lors que cet artiste n'exerce pas l'activité, objet de ce contrat, dans des conditions impliquant son inscription au registre du commerce.
Cette présomption subsiste quels que soient le mode et le montant de la rémunération, ainsi que la qualification donnée au contrat par les parties. Elle n'est pas non plus détruite par la preuve que l'artiste conserve la liberté d'expression de son art, qu'il est propriétaire de tout ou partie du matériel utilisé ou qu'il emploie lui-même une ou plusieurs personnes pour le seconder, dès lors qu'il participe personnellement au spectacle.
Cette présomption de salariat ne s'applique pas aux artistes reconnus comme prestataires de services établis dans un Etat membre de la Communauté européenne ou dans un autre Etat partie à l'accord sur l'Espace économique européen où ils fournissent habituellement des services analogues et qui viennent exercer leur activité en France, par la voie de la prestation de services, à titre temporaire et indépendant.
Sont considérés comme artistes du spectacle, notamment l'artiste lyrique, l'artiste dramatique, l'artiste chorégraphique, l'artiste de variétés, le musicien, le chansonnier, l'artiste de complément, le chef d'orchestre, l'arrangeur-orchestrateur et, pour l'exécution matérielle de sa conception artistique, le metteur en scène.
Le contrat de travail doit être individuel. Toutefois, il peut être commun à plusieurs artistes lorsqu'il concerne des artistes se produisant dans un même numéro ou des musiciens appartenant au même orchestre.
Dans ce cas, le contrat doit faire mention nominale de tous les artistes engagés et comporter le montant du salaire attribué à chacun d'eux.
Ce contrat de travail peut n'être revêtu que de la signature d'un seul artiste, à condition que le signataire ait reçu mandat écrit de chacun des artistes figurant au contrat.
Conserve la qualité de salarié l'artiste contractant dans les conditions précitées.
Ce message a été modifié par ericlc - ven. 11 avril 2008, 15:43.
Raison de l'édition : complément d'information
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ven. 11 avril 2008, 21:45
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Ned Teach
       
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Les syndicats maintenant !!! Manquait plus que ça ! Vont nous envoyer des piquets de grève ? Tout ça c'est des trucs de fonctionnaires, de musiciens d'orchestre qui s'arrêtent de jouer en plein milieu d'un mouvement parce que c'est l'heure pile de la pause syndiquée ! La hache de guerre, fallait pas la déterrer, je l'ai entre les dents et vivement qu'on taille des croupières à toute cette nazerie estampillée pur pro qu'on nous aplatit à la télé, dans les radios en passant par les magasins et les supermarchés ! La loi, les règlements, les formulaires, faut être déclaré avec le timbre humide et tout l'toutim, c'est du cauchemar bolchevique ! La seule loi que connaisse le marché c'est celui de l'offre et de la demande ! En attendant les Angliches, ils nous la foutent gaiment, parce que chez eux, ça joue à tous les coins de rue ! Pendant ce temps-là, ici, on remplit de la paperasse.
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ven. 11 avril 2008, 22:16
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Tikophobe forever…

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Citation (blek @ ven 11 avr 2008, 22:45)  Les syndicats maintenant !!! Manquait plus que ça ! Vont nous envoyer des piquets de grève ? Tout ça c'est des trucs de fonctionnaires, de musiciens d'orchestre qui s'arrêtent de jouer en plein milieu d'un mouvement parce que c'est l'heure pile de la pause syndiquée ! La hache de guerre, fallait pas la déterrer, je l'ai entre les dents et vivement qu'on taille des croupières à toute cette nazerie estampillée pur pro qu'on nous aplatit à la télé, dans les radios en passant par les magasins et les supermarchés ! La loi, les règlements, les formulaires, faut être déclaré avec le timbre humide et tout l'toutim, c'est du cauchemar bolchevique ! La seule loi que connaisse le marché c'est celui de l'offre et de la demande ! En attendant les Angliches, ils nous la foutent gaiment, parce que chez eux, ça joue à tous les coins de rue ! Pendant ce temps-là, ici, on remplit de la paperasse. Tu parles de trucs que tu ne connais pas. Les pauses dans les orchestres ont été instituées pour éviter les abus des chefs un peu trop illuminés qui pensaient expliquer la musique à tout le monde, la plupart du temps en parlant dans le vide de trucs qu'ils ne comprenaient pas. Quand aux statuts de fonctionnaires, ce n'est vraiment pas le cas partout et quand c'est le cas, les contrats sont de 3 ans renouvelables dans la majorité des orchestres désormais. Tu vomis les orchestres d'État et les fonctionnaires, le dernier rapport montrent que les salles sont pleines à plus de 95 % dans tous les orchestres d'État. Malgré cela, il est imposé aux mêmes orchestres de passer à un fonctionnement 50 % privé/50 % public d'ici la fin du règle de Sarko 1er, sauf pour les orchestres de la Radio. T'inquiètes pas, il y aura bientôt moins d'orchestre, ça te coûtera moins cher, mais n'espère rien, l'économie d'argent n'ira pas au Ministère de la Culture. Tu peux en dire autant de toutes les salles de +/- 2000 places en France ? (amateur ou pro) Pour jouer dans les coins de rues, pourquoi tu ne le fais pas ? Il te suffit d'aller faire une demande à ta mairie, c'est tout. Sérieux Blek, je te comprends pas. C'est un gros mot "amateur" ? Moi, je suis pour un syndicat de musicien, je suis même pour un syndicat qui rassemble la plupart des métiers qui ont rapport au son. Avec grêve d'une semaine sans son (radio, TV, cinéma, diffusion sonore…). Là, après, il y aurait de quoi parler quand tout le monde va s'apercevoir du vide. Pour le moment, on est des guignols à savoir si les amateurs doivent être rétribués ou si les pros doivent être payés. C'est ridicule. Demande à ton coiffeur si il accepte qu'un amateur en coiffure s'installe près de chez lui pour exercer, on en reparle après. La réponse est simple : l'amateur n'a pas le droit. Et tout le monde trouve ça normal.
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sam. 12 avril 2008, 00:05
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Ned Teach
       
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Oh si je connais très bien mais ce n'est pas le sujet. Je parle de comportement induit par l'emploi d'un vocabulaire, je n'attaque pas ces institutions. Je ne fais pas de la musique pour faire boutiquier et encore moins pour faire coiffeur. Je trouve d'ailleurs ces comparaisons assez triviales. Un amateur fait ce qu'il veut, la musique qu'il veut, qu'il aime et qu'il invente, un point absolument primordial dans lequel je suis investi corps et âme. Je ne saurais en aucun cas traiter de gros mot un état qui m'est si cher. Et il n'y a rien de normal à empêcher les musiciens amateurs de se produire. Oui, les amateurs sont des concurrents, il y en a même certainement de sérieux qui seront les gros bras de demain (je ne parle pas pour moi, cela va sans dire).
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sam. 12 avril 2008, 00:17
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Tikophobe forever…

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Citation (blek @ sam 12 avr 2008, 01:05)  Oui, les amateurs sont des concurrents, il y en a même certainement de sérieux qui seront les gros bras de demain (je ne parle pas pour moi, cela va sans dire). Et ? Tout le monde est d'accord avec ça ! C'est pas le problème. Citation Et il n'y a rien de normal à empêcher les musiciens amateurs de se produire Tu t'es planté de threads, c'est dans l'autre ça…  Et personne non plus dis que c'est normal.
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sam. 12 avril 2008, 00:46
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Maniac Member
     
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Citation (blek @ ven 11 avr 2008, 20:45)  Les syndicats maintenant !!! Manquait plus que ça ! Vont nous envoyer des piquets de grève ? Tout ça c'est des trucs de fonctionnaires, de musiciens d'orchestre qui s'arrêtent de jouer en plein milieu d'un mouvement parce que c'est l'heure pile de la pause syndiquée ! La hache de guerre, fallait pas la déterrer, je l'ai entre les dents et vivement qu'on taille des croupières à toute cette nazerie estampillée pur pro qu'on nous aplatit à la télé, dans les radios en passant par les magasins et les supermarchés ! La loi, les règlements, les formulaires, faut être déclaré avec le timbre humide et tout l'toutim, c'est du cauchemar bolchevique ! La seule loi que connaisse le marché c'est celui de l'offre et de la demande ! En attendant les Angliches, ils nous la foutent gaiment, parce que chez eux, ça joue à tous les coins de rue ! Pendant ce temps-là, ici, on remplit de la paperasse. Ah l'exemple de l'Angleterre ! 1 - Il me semble qu'ils viennent se faire soigner en France quand ils le peuvent. Evidemment pour les musiciens pas de complications, peu de charges, peu ou pas de droits. (congés payés retraites) Je cite un post trouvé sur Audiofanzine, c'est un musicien anglais qui parle : "J'ai appellé mon confrère en Angleterre ce matin pour confirmer plusieurs points : First, il m'a confirmé qu'il a un statut de ce qu'on appelera "profession libérale" en France. Comme tout le monde là bas, tu est ou "Employee" ou "self employed". Y'a pas 50 statuts différents. Il facture le prix qu'il veut aux clients et paye ses impôts. C'est tout ! Pour les "charges", y'en a pas, mais il verse environ 12 Euros par mois pour la sécu'. Eh oui. Mais que Zeus te protège en cas de maladie.... ou mieux, que tu sois bien couvert par une assurance privée. Le syndicat (Musician's Union) existe toujours, mais a perdu tout son pouvoir depuis la règne de Thatcher. Par contre il apporte des avantages aux professionnels en proposant des assurances très competitives (voiture, responsabilité civile...), emprunts avantageux etc." 2 - J'ai adoré Londres, ces gens ne sont pas vraiment casaniers, il sortent beaucoup et l'ambiance c'est autre chose que les boites à kékés hexgonales, et je ne parle pas de leur culture musicale. 3 - Deux exemples : désolé, j'ai pas trop cherché (plein de travail). a - "L'Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists, plus connue sous le nom d'ACTRA, négocie et administre les conventions collectives et [u]fixe les tarifs minimums et les conditions de base qui régissent l'industrie de la radio, de la télévision et du cinéma d'expression anglaise[/u]. L'ACTRA comprend trois guildes : la guilde des écrivains, la guilde des artistes interprètes, et la guilde des journalistes et recherchistes de radiotélévision. Les origines de l'ACTRA remontent aux années 40, quand les artistes de la radio de Toronto se syndiquent afin d'améliorer leur rémunération et leurs conditions de travail. Des mouvements semblables se développent à Winnipeg, à Vancouver et à Montréal. L'Association of Radio Artists, fondée en 1943, deviendra l'Association of Canadian Television and Radio Artists en 1963. L'ACTRA est restructurée et adopte son nom actuel en 1984. En plus d'administrer des régimes d'assurance-maladie et de retraite pour ses 9000 membres, l'ACTRA fait pression afin d'encourager un contenu canadien à la radio et à la télévision et de favoriser une industrie canadienne de la production solide. Elle s'occupe de promouvoir les talents canadiens par le biais de publications comme Face to Face with Talent et du répertoire de la guilde des écrivains membres de l'ACTRA. Elle parraine également la remise des prix annuels " b - "Il y a peu, (enfin en 2006) des syndicats de musiciens ont dû s’opposer au remplacement de l’orchestre par de la musique enregistrée dans le Christmas Spectacular, revue à grand spectacle que donne le Radio City Music Hall tous les ans aux environs de Noël. La FIM s’est alors montrée solidaire des interventions des syndicats américains." Cette façon de désigner les orchestres est "légèrement" caricaturale. Oui ces gens sont très organisés, défendus et ce sont eux que l'on montre du doigt. Je ne tomberai pas dans le piège que les dirigeants de ce pays tendent à chaque fois que des individus se défendent en les désignant comme des privilégiés et les gogos (et Dieu sait s'ils sont nombreux) d'entériner l'antienne. Pauvres gens (les gogos). Si nous nous étions organisés (et ceci se fait sur des décennies) nous n'en serions pas là. C'est bien le rôle d'un syndicat marxiste, léniniste, trotskyste, jemenfoutiste, dodécaphoniste, trompettiste, sérialiste, sarkozyste, (euh non pas çà) Il n'y a rien à attendre du règne du chacun pour soi, chacun sa chance, du success story à toutes les sauces. Rien à foutre. Si tu m'avais bien lu Blek : "Il faut prendre garde à ce que notre ressentiment ne soit pas dévié en direction des amateurs qui nous mangeraient la laine sur le dos (c'est bien l'expression ?)" ceci signifie tout simplement que désigner la pratique des amateurs comme étant responsable de l'état des lieux" (pour faire vite) est une grosse bêtise. Dans quel monde à la "Brazil" vit-on si pour jouer dans un café il faut montrer note blanche ! Enfin, un organisme professionnel digne de ce nom pourrait par exemple organiser les appels d'offres. Ce n'est certes pas une totale garantie mais vue la réalité actuelle... Un professionnel (compositeur par exemple) répond à une commande. C'est un "détail" qui change tout. Pour le meilleur et pour le pire. Dans certains secteurs comme le cinéma, dans certaines situations, le poids des poncifs, les cahiers des charges sont tels que la liberté de création est proche du zéro. C'est juste un acte technique d'écriture. Le meilleur, le répertoire par exemple en comporte des milliers.
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sam. 12 avril 2008, 10:32
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Comme pour la grève des scénaristes. Alors qu'en France, ils touchent des clopinettes.
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mer. 16 avril 2008, 19:38
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Citation (Satriana @ sam 12 avr 2008, 10:32)  Comme pour la grève des scénaristes. Alors qu'en France, ils touchent des clopinettes. Absolument Satriana! Vive l' Europe de la créativité! Marre du fast-mind (déposé, hi! hi!) ricain.
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