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Le Producteur Veut Devenir Editeur, Est ce une blague? |
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dim. 6 mars 2005, 17:00
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Je pense que la motivation d'un producteur, en dehors d'aimer ou de croire dans le travail d'un artiste, vient du fait qu'il a espoir d'y retrouver plus que ses billes, à court ou moyen terme. De toutes façon, si ces gens sont sérieux et motivés, il y a des chances pour qu'ils bossent déjà du matin au soir : sur ton projet et/ou sur celui d'autres artistes. Donc bosser plus ... pas forcément possible. Et entreprendre plus pour quelqu'un signifie aussi investir et risquer plus (le prix d'une 1/2 page dans plusieurs magazine par exemple). Petits profits = petits placements. Si ils ont entre les mains la possibilité de gagner "beaucoup", ils consacrent leur temps et leurs thunes pour un projet, surtout sur la période de sortie de l'album. Pour une promo d'album : environ 3 mois avant la sortie du disque et 1 à 3 mois après. Un éditeur lui travaille à beaucoup plus long terme.
Je ne connais pas tout les milieux, loin s'en faut, mais je ne crois pas à la logique "j'ai plus de points donc je bosse moins", il est plus logique de penser j'ai plus de points, c'est donc plus important pour moi, donc je bosse plus, d'autant que gagner de l'argent sur des ventes de disques et gagner de l'argent sur des droits d'auteur ne suscitent pas les mêmes actions en nature et en durée. Peut-être que tu pourrais chercher un autre éditeur pour comparer leurs propositions, sachant que si tu n'en a pas, caricaturalement c'est la SACEM qui se charge de te fourrer bien profondément. Si ton éditeur est mauvais c'est pareil.
Pour finir, est-ce qu'il vaut mieux toucher - 100% de droits d'auteur et 15 % des ventes de gros HT sur un disque mal promotionné : 500 à 1000 ventes, 12 dates dans l'année, pas de passages radio nationales etc ..
OU
- 50% de droits d'auteur et 5 % des ventes sur un projet bien mené : 3000 à xxxxx ventes, une belles tournée en plus, du buzz un peu partout où le genre le veut ...
C'est encore une fois simpliste, mais les gens compétents ne travaillent pas avec rien en vue, ni partenaires sérieux, qui prennent aussi leur "part du gâteau".
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dim. 6 mars 2005, 18:36
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Je suis presque d'accord avec labo (encore faut il que le producteur/editeur ne soit pas un bras cassé et qu'il bosse vraiment sur le truc). Juste un truc me fais tiquer : QUOTE Peut-être que tu pourrais chercher un autre éditeur pour comparer leurs propositions, sachant que si tu n'en a pas, caricaturalement c'est la SACEM qui se charge de te fourrer bien profondément. Si ton éditeur est mauvais c'est pareil. Que tu ai un éditeur ou non, tu touche ton argent de la sacem. Ce n'est pas contradictoire et je ne vois pas où la sacem te la met "profond".
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mar. 8 mars 2005, 08:07
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je susi maison de disque et éditeur à la fois donc je sais de quoi je parle.
La raison pour laquelle ton producteur veut cela, c'est parce qu'il sait très bien que les ventes de disques sont au plus mal en ce moment.
Il va peut-être investir beaucoup d'argent, dans un video clip, dans des packs promo, dans beaucoup de choses, que les ventes seules de tes disques ne suffisent pas à rembourser.
Je m'explique:
S'il investit 25000 Euros pour ta promo, avec un clip qui tourne en boucle sur mtv, avec des passages radio à la pelle, mais que le disque se ramasse en ventes (et c'est TRES souvent ce qui arrive), et ne vend que 10 000 pièces, sachant que c'est lui qui prend en charge tous les frais de prod, conception graphique, pressage cd, etc... COMMENT veux-tu qu'il s'y retrouve.
Il y a une idée bien reçue qu'il faut absolument oublier, LES MAISONS DE DISQUES NE SONT PAS DES BANQUES. Et une autre, elles ne se font pas toutes des "ronds" comme vous dites.
Si certaines majors ont viré des artistes, ce n'est pas de gaité de coeur, mais plutôt parce qu'elles ne pouvaient plus continuer, et que les actionnaires amerloques ont forcé la rupture de contrat d'artistes qui étaient dans le rouge.
Saviez-vous que BEYONCE par exemple chez SONY MUSIC, était dans le rouge tellement elle leur coûte de l'argent?? Et que c'était remonter Destiny's child ou se faire virer?
SVP, un peu de respect pour les maisons de disques, elles ne gagnent plus rien en ce moment, et je trouve NORMAL qu'elles proposent un contrat d'édition à la clé.
De plus, sache que la plupart des indépendant ont des deals administratifs avec les éditeurs des majors, qui eux aussi encouragent ton travail, et font un maximum pour te faire gagner de l'argent.
Moi je dis OUI, pour autant que la répartition soit équitable, CAD 50 artistes/50 editeurs
Au-delà y a pas d'arnaque.
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mar. 8 mars 2005, 10:11
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QUOTE Que tu ai un éditeur ou non, tu touche ton argent de la sacem. Ce n'est pas contradictoire et je ne vois pas où la sacem te la met "profond". C'est vrai que tu touches de l'argent de la Sacem même si tu n'as pas d'éditeur, mais de tous les cas que j'ai pu connaître, pas un n'a échappé à "l'escroquerie". La Sacem ne fait pas correctement les calculs de droits des petits comptes : combien de groupes auto-produits, nantis d'un ou plusieurs albums, font 30 à 50 dates par an et touchent ... largement moins de 1500 euros/an de droits d'auteurs, quand ça n'est pas rien du tout ? Un spectacle avec 200 spectateurs à 5 euros (petit petit budget) rapporte environ 80 Euros à la Sacem s'il est bénéficiaire, et plus encore s'il ne l'est pas. Ceci x 30 dates (même pas de quoi renouveler son intermittence) = 2400 Euros de prélevés juste pour les concerts ... Les artistes sans éditeur qui relèvent leurs rotations radio, tv, déclarations de spectacles etc ... obtiennent systématiquement une réévaluation de leurs chèques SACEM après recours. Je n'en fais pas une règle, d'ailleurs certains d'entre-vous ont peut-être une expérience contraire à mon témoignage à nous faire partager ... ?
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mar. 8 mars 2005, 15:23
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QUOTE La SACEM va pas aller dans chaque petit concert pour relever la playlist. Pourquoi donc la SACEM exige t'elle une playlist pour chaque concert ? Pour donner l'illusion que ça sert à quelquechose ? Comment se fait-il qu'une institution dégageant de tels bénéfices ne fasse pas mieux son taf ? Pourquoi aussi, tant qu'on y est, l'argent arrive t'il plus facilement quand on en a le moins besoin ? Même si je ne fais que semblant d'être étonné, il faut garder la capacité de s'en offusquer plutôt que de considérer que c'est normal non ? C'est donc le boulot de l'éditeur que de surveiller les droits d'auteur, c'est bien de ça qu'il vit ! Combien Mike2000 aurait-il touché en plus s'il avait réclamé son dû ?
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mar. 8 mars 2005, 19:05
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QUOTE Comment se fait-il qu'une institution dégageant de tels bénéfices ne fasse pas mieux son taf ? La SACEM ne dégage pas de bénéfice car ce n'est pas une société commerciale. Ce n'est pas du chipotage, je pense que c'est très important de garder ca à l'esprit. Plus de contrôles voudrait dire plus de frais de gestion (aujourd'hui, 10 à 15 pourcent des droits, si je me souviens bien). Il faut penser en relatif : trouve moi un système de répartition dans le monde plus efficient que la SACEM. N'importe quel membre de l'ASCAP ou du BMI aux usa te dira que c'est 100 fois pire. Alors oui, quand les sommes sont minimes, il me semble que la SACEM attend qu'on lui prouve la diffusion des oeuvres avant de payer et ne fait pas la démarche.
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mar. 8 mars 2005, 19:09
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Rookie

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QUOTE Ok...Mais combien estimez vous le gain du producteur qd il n'a pas les éditions? EN partant du principe que c'est 10% pour l'artiste, ou vont en gros les 90 autres? Merci! Je dirais quelque chose comme : 25/30% de distribution 5% de pressage 15% de frais de production 30% de marketing (pour un album marketé à l'echelle nationale) 9,009% de SDRM Bien sur, ca ne veut rien dire, vu que selon les projets etc...
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mar. 8 mars 2005, 22:39
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Il est fort possible que la SACEM sur son principe de fonctionnement n'ait pas d'équivalent. Quant aux pratiques ... le fait qu'il faille soi-même réclamer son dû n'est pas un scandale, mais qu'on ne le dise pas est plus gênant.
La SACEM possède quand même des antennes, parfois somptueuses, dans chaque région et sait très bien pister chaque diffuseur de musique (collecte des tracts, d'articles, ...), et percevoir leurs chèques. Naïvement, il me semblait qu'une bonne saisie dans leur base données, de chaque playlist reçue, devait déboucher au final sur une répartition exhaustive des sommes dues, sans pour autant plomber la boîte de frais de fonctionnement supplémentaires.
Je n'aime pas faire de la polémique sur de faux problèmes, nous désaccordons sur peu de choses il me semble, et la SACEM a quand même la bonne idée d'exister, comme les taxes parafiscales et les impôts sur le revenu par exemple. A ce titre, la bonne citoyeneté de chacun est importante, mais ne suppose pas que l'on ferme les yeux sur la façon dont les impôts sont dépensés.
Par ailleurs, qui peut dire que la SACEM ne fait pas de bénéfices ? Je pense quant à moi qu'elle en fait, et je crois savoir que leurs comptes ne sont pas épluchables par la Cour des comptes à cause de je ne sais quel statut particulier.
Tout ceci dit, je ne connais pas le fond de ces affaires, et j'ai peut-être diabolisé cette institution à cause d'expériences plus qu'agaçantes. Si Jeremie Charbonnel peut continuer à nous donner son avis, au demeurant fort instruit, je pense que je vais trouver ce forum très intéressant, même si on rebat des idées déjà débattues.
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mar. 8 mars 2005, 23:56
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QUOTE (jeremie.charbonnel @ Mar 8 2005, 18:09) QUOTE Ok...Mais combien estimez vous le gain du producteur qd il n'a pas les éditions? EN partant du principe que c'est 10% pour l'artiste, ou vont en gros les 90 autres? Merci! Je dirais quelque chose comme : 25/30% de distribution 5% de pressage 15% de frais de production 30% de marketing (pour un album marketé à l'echelle nationale) 9,009% de SDRM Bien sur, ca ne veut rien dire, vu que selon les projets etc... hmmm? Les 90% partent ds des frais de distribution, pressage etc..?! Et il ne reste plus d'argent pour faire du bénéfice..? Combien finit par gagner le producteur? Merci de vos précieux conseils!
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mer. 9 mars 2005, 08:34
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Moderator

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QUOTE (lolostudio @ Mar 8 2005, 09:07) ... SVP, un peu de respect pour les maisons de disques, elles ne gagnent plus rien en ce moment... Elles n'ont qu'à moins sortir le soir, la nuit, after ! Et effectivement la coke et les accessoires, ça fini par coûter trop cher
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Plombier, DéZingueur de HP, ferblantier 
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mer. 9 mars 2005, 09:39
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QUOTE le fait qu'il faille soi-même réclamer son dû n'est pas un scandale, mais qu'on ne le dise pas est plus gênant. Certainement. QUOTE Si Jeremie Charbonnel peut continuer à nous donner son avis, au demeurant fort instruit, je pense que je vais trouver ce forum très intéressant, même si on rebat des idées déjà débattues. Que c'est gentil..... QUOTE Par ailleurs, qui peut dire que la SACEM ne fait pas de bénéfices ? Je pense quant à moi qu'elle en fait Qui toucherait ces bénéfice, dans ce cas? QUOTE mmm? Les 90% partent ds des frais de distribution, pressage etc..?! Et il ne reste plus d'argent pour faire du bénéfice..? Combien finit par gagner le producteur? Merci de vos précieux conseils! Tu comprendra qu'il n'y a pas de règles fixes. Les producteurs gagnent et perdent de l'argent selon leurs projets. En ce moment, ils en perdent pas mal.
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ven. 11 mars 2005, 23:55
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Je suis incapable de donner la part moyenne du producteur sur le prix de gros HT d'un album. Je pense que c'est bien plus que 10%, vu les frais qui sont a sa charge en général. Préprod/maquettage, enregistrement/réalisation/mix/master, publicité, le cas échéant clip vidéo, tour support ... Peut-être parlais-tu des bénéfices ? Il faut alors déterminer une période de vie d'un album ou d'un projet, sachant que certains continuent à faire des ventes bien au delà. Pas évident non-plus de savoir comment répercuter le salaire d'un employé (gestion/administration/secrétariat) d'une maison de disques, et les autres charges fixes (loyers/fluides/entretiens ...). Pour simplifier, certains projets peuvent trouver leur équilibre à 8000 ventes alors que d'autres doivent atteindre 60000 unités écoulées. L'un et l'autre sont courants.
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ven. 18 mars 2005, 03:06
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QUOTE (jeremie.charbonnel @ Mar 8 2005, 18:09) QUOTE Ok...Mais combien estimez vous le gain du producteur qd il n'a pas les éditions? EN partant du principe que c'est 10% pour l'artiste, ou vont en gros les 90 autres? Merci! Je dirais quelque chose comme : 25/30% de distribution 5% de pressage 15% de frais de production 30% de marketing (pour un album marketé à l'echelle nationale) 9,009% de SDRM Bien sur, ca ne veut rien dire, vu que selon les projets etc... plus besoin de pochettes ou de jaquettes, donc plus besoins d¿acheter physiquement ces médias, la mort du disquaire et des maisons de disques est donc bien proche. Il est certain que demain tous nos films, livres, revues, disques, ... préférés ne seront plus disponibles que par internet, sauf quelques exceptions et cela veut aussi dire la fin du monopole des maisons d¿éditions qui n¿auront plus de raison d¿être, tout individu pourra créer sa propre maison d¿édition et vendre ses oeuvres sur le net librement (dans un certain cadre juridique évidemment). Artistes, le monde change, prenez le train en marche ! La mort de ces grosses sociétés d¿éditions ne peut être que bénéfique pour l¿artiste et légitime dans un monde ou chacun peut s¿exprimer librement avec des moyens tel qu¿internet. Ce monde arrive devant nous, sachons nous y adapter. IL N'Y AURAIT PLUS DE FRAIS DE DISTRIBUTION (ou moins) , PAS DE FRAIS DE PRESSAGE...Ca laisse un bon pourcentage dans le vide..!
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ven. 18 mars 2005, 11:27
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Rookie

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QUOTE plus besoin de pochettes ou de jaquettes, donc plus besoins d¿acheter physiquement ces médias, la mort du disquaire et des maisons de disques est donc bien proche. C'est ce qu'on dit, ici ou là.... Méfie toi du capitaliste, il ne meurt jamais.
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mar. 12 avril 2005, 14:02
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Bonjour,
je travaille dans une société d'édifition musicale indépendante.
Un (bon) éditeur est essentiel au developpement d'un artiste.
Si tu veux en savoir plus sur les fonctions de l'éditeur, tu peux aller voire notre site (voire rôle de l'éditeur) :
www.vitalsong.com
Bonne continuation,
Aymeric
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mar. 12 avril 2005, 14:19
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Rookie

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Je note donc les termes "édifition", entre édition et finition Ainsi que l'emploi de l'expression "dévellopement" que je trouve plutôt amusante dans le genre dévellopement de muscles merci!
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