Autant j'aime Brecker dans ses chorus langoureux , autant cet étalage de technicité là me laisse complètement froide. Mais c'est sympa de nous faire découvrir toutes ces choses Marsu, merci !

Coco

Naïma au fil des années et des rares versions reprises me semble un standard complètement fermé et quasi intouchable, inatteignable... Plus précisément... je trouve que c'est un théme qui après les deux versions de Coltrane (sur le patchwork bordélique des multi sessions du Giant step album) ne se prète plus aux developpements, aux variations, aux improvisations.

Une fois exposé avec sobriété le thème hautement puissant et évocateur, il n'y a plus rien à dire et à sur-ajouter... D'ailleurs Coltrane n'improvise pas dessus, il passe la main au pianiste puis reprend le thème sans rien dire de plus... ET il est symptomatique de souligner que les deux versions, la "main" du 2 déc 59 et "l'alternate" du 1er avril 59 n'ont que 6 secondes d'écart !!!! 4'21 et 4'27 à 8 mois d'intervalle... et avec des musiciens différents...

Du coup, la version de Brecker ne me subjugue pas tant que cela... Elle reste un peu bavarde sans apporter beaucoup au thème . MEME si elle montre une fois de plus les hautes possibilités techniques et musicales de ce sax talentueux "a cappella"... Je la réécouterai en repassant içi.

En fait, je suis d'accord que par moment son interprétation est un peu "bavarde", mais il faut la prendre dans son intégralité, un peu comme le prélude d'une suite de Bach, et se laisser emporter par le développement harmonique.

M. Brecker à l'EWI, dans Original Rays.
Là !