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Full Version: Bruitage ? Help !
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helliogabale
Bonjour à tous,

Je souhaite dans le cadre d’un projet musical, faire intervenir des sons issus
du quotidien, qui s’apparentent au bruitage dans le cinéma.

Exemple, le tic-tac d’un réveil, le bruit d’une cigarette qui se consume, un robinet qui goutte dans un évier etc.

Les essais que j’ai pu faire jusqu’à ce jour ne sont pas très concluants, aussi avant de me tourner vers des banques de sons dédiées (solution efficaces mais quelque peu restrictive), je désirerai bénéficier de vos précieux conseils

D’avance merci.

Ps : le matériel utilisé y est sans doute pour beaucoup, mais je crains qu’en l’état même si je loue un U87 et un Avalon ce ne soit guère mieux. J’attends donc votre avis sur le matériel à utiliser, mais aussi la prise en elle-même et les éventuels traitements (denoiser, compression...).
Mr.T
QUOTE (helliogabale @ Oct 30 2004, 14:33)
Les essais que j’ai pu faire jusqu’à ce jour ne sont pas très concluants, aussi avant de me tourner vers des banques de sons dédiées (solution efficaces mais quelque peu restrictive), je désirerai bénéficier de vos précieux conseils.

Mais... heuuu... C'est quoi la question exactement??... (-;
Tu ne donne pas bcp de détails... C'est quoi le soucis?.. Tes prises de son sont mauvaises?... Tu n'arrive pas à mixer ces bruitages avec le reste de la musique?... T'as quoi comme matériel à dispo?...

Ce qui est sûr, c'est que l'enregistrement de bruits est un métier à part entière...
-----------
Enfin, c'est quand même pas de la chirurgie cardiaque. Avec un micro correct et un préamp moyen, tu dois pouvoir d'en tirer en t'appliquant un peu.

AMHA évite les banques de sons, qauf si tu veux te retrouver avec les mêmes sons que tout le monde (ex :la Jeep Digifects argh !!!)
helliogabale
tout d'abord merci de vos réponses.

les prises sont variables, du correct à l'infect wink.gif

pour le moment il n'est pas question de mixage, juste de constituer une banque de sons.

Pour l'instant j'ai tendance à prendre le son avec un gain assez important (donc souffle immonde) et je corrige avec le waves denoiser et des eq.
Le problème et que tout ces sons sont très fins et nécessitent de pousser au niveau du gain. Le matériel que j'ai à disposition est constitué d'un oktava MK-219, d'un préamp T1953 behringer et d'une 828mk2.

Ma question est comment prendre avec un maximum de fidélité des sons trés faible à la limite de l'impercéptible? Et avec quel matos puisque le mien doit être trop limite...
helliogabale
chirurgie sonore peut-être wink.gif

sinon tout à fait d'accord pour les banques de sons...
Mr.T
QUOTE (helliogabale @ Oct 30 2004, 15:20)
Pour l'instant j'ai tendance à prendre le son avec un gain assez important (donc souffle immonde)

...un préamp T1953 behringer.

J'ai bien peur que le problême viennede là...
Pour le micro, je peux pas dire, je connais pas.

Sinon, Léon, la prise de son de bruitage n'est peut être pas de la chirurgie cardiaque mais ça n'en reste pas moins une "science du son" à part entière.
Le noeud de la guerre étant le positionnement du micro et du matériel à la hauteur, sous peine d'avoir un tic tac d'horloge sonnant comme un mauvais métronome, une cigarette qui se consume plus proche d'un pet foireux et une goutte d'eau dans l'évier qui se prend pour un étron chutant dans les WC...
Désolé pour le côté scato., mais ça a le mérite d'être imagé...
-----------
Experience récente :

j'ai bruité (et mixé) un court d'animation dans ma cave (très silencieuse) avec les préamps de la Digi002 rack et un Micro Studio projects à 350€. Et çà sonne aussi bien que dans bien des audis.
Han Solo
Salut,
Une chose capitale dans le bruitage, c'est que l'on utilise pas du tout les éléments que l'on bruite. Ce serait intéréssant que tu nous dises comment tu réalise tes bruitages, si tu mélange deux sons differents pour en créer un seul par exemple.
Pour la qualitée des prises, c'est autre chose, tu doit t'en tirer avec du matos de base.
heral
QUOTE (Mr.T @ Oct 30 2004, 14:49)
Ce qui est sûr, c'est que l'enregistrement de bruits est un métier à part entière...

celui de les fabriquer aussi wink.gif
j'aurais envie de rajouter que celui qui connait la relation bruit/micro a fait 80% du boulot blink.gif
helliogabale
QUOTE
celui qui connait la relation bruit/micro a fait 80% du boulot


hum.... peux-tu préciser? sad.gif
heral
QUOTE (helliogabale @ Oct 31 2004, 23:11)
QUOTE
celui qui connait la relation bruit/micro a fait 80% du boulot


hum.... peux-tu préciser? sad.gif

ben, je veux dire que un bruiteur ne doit pas etre qu'un "generateur de son"
il doit connaitre le rapport entre son son emis et le son resultant d'un passage dans une capsule de micro, d'eventuel traitements sonores, et d'une retransmission par des enceintes.
c'est quelqu'un qui joue à la fois avec la chose qui fait du bruit et le micro qui l'enregistre.
c'est pour ça qu'on a pas besoin de casser un pont de la riviere kwai en studio, de faire exploser un avion en plein vol ou attendre qu'il neige .

ce que je voulais dire c'est que il ne peut y avoir de bon bruitage sans une bonne connaissance de la plomberie (placement du micro, distance...)

il n'empeche que cela n'enlève rien au talent que doit deployer sans cesse celui qui recorde wink.gif
chispohe
Salut,

J'ai bossé dans des auditoriums (GL PIPA, Jackson) sur le bruitage de films, téléfilms et pubs, et voilà ce que je peux t'en dire en quelques mots.

Tout d'abord tu dois choisir ton lieu de prise de son. Comme tu n'auras jamais les conditions que j'ai connu en auditorium, essaye de privilègier les pièces éloignées des nuisances sonores (pas de fenêtres)... Salle de bain et WC sont pas mal en général. Le matos de recording sera dans une autre pièce.
Ensuite, tu dois mater le son de la pièce afin d'avoir une acoustique la plus neutre possible (sauf si tu aimes particulièrement le son de la pièce), tu trouveras une solution efficace en tendant d'épaisses couvertures sur les murs, plafond et sol.
Micro sur pied, avec une suspension correcte. Utilise un micro électrostatique de type cardioïde.
Préampli.
Si tu n'as pas assez de niveau, avant d'augmenter ton gain à des hauteurs vertigineuses, commence par approcher la capsule du micro, de l'objet (je sais ça parait évident... mais on ne sait jamais).
Pour trouver la réalité de ton enregistrement tu dois jouer sur les effets de proximité ou distance en déplaçant ton micro mais aussi ta source.
Naturellement, évite tout traitement du signal à l'enregistrement (sauf si la source sonore le nécesite... TGV, avion, F1... mais je doute qu'ils passent dans tes WC !!!), pas de compresseur, limiteur etc...
Pour finir, sache que parmi tout ce que j'ai pu observer des bruiteurs en action, j'ai retenu une chose essentielle, les bruitages sont rarement en correspondance avec l'objet réel.
Ex : un feu de cheminé se fait avec un balai !
Un passage de voiture avec un bidon métallique...

Donc bon courage à toi et bonne réussite de ton projet.
helliogabale
Merci à tous pour vos aides respectives.

Encore une petite question, que pensez du micro AT4041 chez Audio technica pour ce type d'utilisation ?
Ou une autre idée?...

merci
Nico T N T
QUOTE (helliogabale @ Oct 30 2004, 12:33)
... avant de me tourner vers des banques de sons dédiées (solution efficaces mais quelque peu restrictive)...

ben disons qu'il y a quand même pas mal de possibilité de bidouille à partir d'un même son.
Faut avoir des outils, mais j'ai l'impression que pour ton utilisation (musique en home studio), tu devrais passer plus de temps dans l'Edit, les traitements, arrangements (etc) de tes échantillons que dans la prise elle-même. Pour des sons réalistes (allumettes, briquets et autres sons fumants), je vois pas l'intérêt de passer à coté des soundbanks...

Maintenant, c'est sûr que dans une fiction, réentendre les klakons d'un film qu'on a vu 10 jours avant, ca le fait moyen. laugh.gif

Pour de la zik...
sebalto
Oui, c'est vrai que notament pour les sons graves, j'ai remarqué que l'objet ne produit pas le bruiit qui va le bruiter...
Tiens, j'ai appris comment on fait un bruitage de coups: tu supperpose à un vrai coup une ou deux periodes de 50 hz!
djodjo
Bonjour
J'ai fait la production son (casting et direction artistique des imitateurs, illustrations musicales, bruitages, préparation des bandes sons pour le tournage et le direct) des Guignols de l'info pendant les 5 premières années (1988-1993), c'est à dire environ 900 sketches.
Je me suis souvent servi des banques de sons.( J'avais pratiquement toutes les collections. Dès qu'une nouvelle collection sortait, elle était dans mon studio quelques jours après.( On me les a volées, en 1996. Elles doivent être actuellement dans un studio à Paris).
La plupart du temps, je rentrais les sons dans un sampler, puis je les pilotais à partir d'un clavier-synthé, en les jouant sur des notes plus graves ou plus aigues, et parfois sur plusieurs notes à la fois, en utilisant aussi la manette de variation de pitch. Exemple, pour les bruits de chutes, j'ai utilisé pratiquement tout le temps le même bruitage de base, en le transformant de mille façons avec ce système.
(Anecdote: je m'étais servi de cette idée pour une émission des débuts de M6, pour lancer des applauses, des rires, des musiques, etc... à partir d'un sampler Akaï S 900 , piloté par des pads de batterie électronique (en 1984 ou 85, je crois). Dans cette émission, il y avait un jeune débutant, qui a dû aimer ce système, puisqu'il l'a réutilisé depuis dans ses propres émissions: Thierry Ardisson).
Mais souvent, j'ai dû "inventer" ou créer des bruits :
- la boite à coucou, par exemple: dans aucune banque de sons, il n'y avait un coucou sans le bruit du mécanisme. J'ai fini par prendre le son de l'ocarina du DX 7.
- le bruit de merguez que Noah faisait griller. On a beau mettre le meilleur micro devant des merguez, ça le fait pas.
- Dans un autre sketch, Raymond Barre passait à travers une toile d'araignée qui se déchirait. J'ai ramé pour bruiter cela, et finalement je l'ai obtenu en frottant légèrement, avec mes doigts, la bonnette anti-vent, en mousse, posée sur un micro Neuman ( U 47).
- Le bruit d'un coup de poing sur une mâchoire peut se faire en prenant de la pâte à tarte congelée, puis légèrement décongelée en surface; l'entourage est mou comme de la chaire et l'intérieur dur comme de l'os. C'est un truc que m'avait donné un des meilleurs bruiteurs français: Dubois ( qui faisait tous les James Bond).
- Quand je séchais vraiment, j'appelais à la rescousse un autre ami, Jean-Pierre Ruh, "the best" ingénieur du son cinéma. Parmi les quelques 800 films à son actif, il y a eu "La grande bouff" avec le célèbre bruit de pet qui n'en finit plus.
-Une autre fois, je devais obtenir le bruit d'un rasoir électrique pour la marionnette de Jugnot. J'ai cherché pas mal de temps...avant d'essayer tout simplement avec mon rasoir électrique, et miracle: ça a marché! Mais ça m'a aussi permis de trouver que ce bruit pouvait servir à évoquer plein d'autres choses.
-Un autre truc pas facile: le tic tac d'une montre bracelet.

Donc, il n'y a pas "une" méthode, mais des tas de trucs trouvés à force de recherche, parfois pendant des heures, pour obtenir "le" son qui fera peur, ou qui fera rire.
Chacun a ses trucs, ses secrets.

Et cela prend du temps, beaucoup de temps. Pour les Guignols, il m'arrivait souvent de passer 8 à 10 heures pour un sketch de 2 minutes, uniquement pour les bruitages et l'illustration musicale. ( le budget alloué étant de 2 heures par sketch). Avant, il fallait bien sûr enregistrer les imitateurs et préparer les bandes sons pour le tournage. Les deux premières années, il n'y avait pas de direct.
Avec ce système de sampler, j'ai pu former un ami ingé-son, qui y est toujours, Claude Poujol, pour lancer aussi des bruitages en direct. Au départ, le directeur artistique de l'époque avait refusé les bruitages en direct!!! en m'affirmant que c'était impossible. Je suis allé moi-même toute une semaine à Canal avec mon clavier et mon sampler ( S 1000) pour leur prouver le contraire.

Il n'y a donc pas de "règles" absolues. Il faut d'abord imaginer ce que tu "veux" entendre ou obtenir, et ensuite, tu cherches, tu cherches, tu cherches........et quand tu as trouvé, tu frôles le vrai bonheur!!!
djodjo
J'ai oublié de dire que le Protools n'existait pas. J'ai eu un des premiers en 1993 (on devait être au maximum 5 à Paris à savoir l'utiliser).
Je lançais donc les bruitages à la volé, sur le 24 pistes Ampex à bandes, à partir du sampler.
Mais j'ai l'impression de parler de la préhistoire!!
djodjo
Et pour ceux qui veulent savoir le temps que cela prenait, avant l'ordinateur, le Protools et autres genres d'outiils, la première année, (pas de direct) 5 fois 5 minutes d'émissions par semaine pré-enregistrées, soit 25 minutes :
Pour assister aux réunions avec les auteurs, découvrir les textes, les réadapter pour l'imitation et l'image (avec des décomptes et des bips à chaque silence de plus de deux secondes, afin que les marionnettistes sachent quand démarrer ou redémarrer, choisir les imitateurs, enregistrer, préparer, diriger, bruiter, "musicaliser", mixer, etc...:
entre 14 et 16 heures par jour, et souvent le Samedi et le Dimanche.
Très souvent, Alain Duverne, le créateur génial de ces marionnettes, venait m'aider dans mon studio pour étudier les éventuelles incompatibilités entre les textes et les mouvements et le jeu des marionnettes, et des marionnettistes ( que l'on oublie trop souvent de citer d'ailleurs, mais qui sont aussi de véritables artistes, tout aussi importants que les imitateurs, mais moins médiatiques, qui réussissent à "donner la vie", de façon géniale, à ces morceaux de mousse.
Et pendant que j'y suis, un grand bravo aux maquilleuses, aux habilleuses, et créatrices de vêtements.
Ce qui faisait en tout, une quarantaine de personnes.
djodjo
Un autre exemple significatif me revient : un sketch de 1 minute trente ,avec PPDA dans un train fantôme.
Je suis allé dans un train fantôme d’une fête foraine aux Tuileries, avec un enregistreur DAT. Il se trouvait que le temps d’un passage dans le train était justement de 1 minute trente. J’étais tout content.
Quand j’ai collé cet enregistrement sur le film, il ne se passait rien ; aucune émotion. J’ai dû tout refaire, bruit par bruit. ( 9 heures de boulot )

Enfin, pour se rendre compte de l’importance du son ( bruitage et musique) dans un film, amusez-vous à regarder certains passages , par exemple, des « Aventuriers de l’arche perdue » en coupant le son ; vous comprendrez plein de choses.
Ou le début de « Il était une fois dans l’Ouest », en retirant la musique de Ennio Morricone.
Le son, dans la plupart des films actuels, c'est bien 70 % de l'émotion.
Nico T N T
QUOTE (djodjo @ Nov 7 2004, 09:46)
Le son, dans la plupart des films actuels, c'est bien 70 % de l'émotion.

j'étais à la projection publique d'un court-métrage hier après-midi.
Le mix était relativement pourri, les élément sonores très communs, les direct 'très marquées DAT', les musiques également quelconque...
En plus un gros probleme dans le bas du spectre sur tout une séquence (genre la salle qui tremble)...

Le film ? G-E-N-I-A-L !!! beaucoup d'humour, une intrigue très bien ficelée, des acteurs convaincants...

Suis completement passé à coté des problemes de son car le film se jouait ailleurs

maintenant c'est sur, pour un Indiana Jones.... rolleyes.gif
brian holden
passionnant ....
ce qui est drole, c'est que c'est jamais le " vrai bruit " du truc qui fait la farce ...
j'étais fasciné gamin par les toles qu'on remuait pour " faire " l'orage . Montraient souvent ça a la TV ... en noir et blanc !
heral
QUOTE (brian holden @ Nov 7 2004, 11:58)
j'étais fasciné gamin par les toles qu'on remuait pour " faire " l'orage . Montraient souvent ça a la TV ... en noir et blanc !

un court metrage genial la dessus: "Radio Day"
où l'on voit un gamin qui ecoute son poste, et qui imagine des choses sur ce qu'il entend, on rentre dans le poste et là , on voit tout le processus de la mise en onde de la dramatique
djodjo
Pour djsempal

C'est pour ça que j'ai dit "dans la plupart" et pas dans "tous" les films.
Et un son "pourri" peut aussi apporter quelque chose.
Je n'ai jamais parlé de qualité électronique, de fréquences, de haute fidélité, mais d'émotion.
Et l'émotion, on peut l'obtenir aussi avec un son pourri, si nécessaire.

Sinon, il faudrait jeter aussi tous les films muets. Et pourtant, quelle émotion!!!
Et j'aurai d'ailleurs du mal à bruiter un film muet sans détruire cette émotion, parce qu'il avait été tourné comme ça, pour ça.

Par contre, dans les Guignols, je créais toute la bande son "avant" le tournage, la première année. Et ça c'est une école formidable.
Le Vendredi, on découvrait les textes avec les auteurs et "toute" l'équipe, et il fallait que le Lundi en 8 (10 jours plus tard) je revienne avec la bande son complète ( car avec le système du "time code" enregistré sur une des pistes du 24 pistes, on ne pouvait plus couper , rétrécir, la bande) pour le tournage.
Je choisissais les imitateurs que je convoquais le Lundi suivant.
Je ne vous dit pas le nombre d'imitateurs que j'avais auditionné.
J'ai engagé, Yves Lecoq, pour son talent, bien sûr, sa gentillesse, son professionnalisme, mais aussi pour sa façon "unique" de faire un nombre incroyable de voix et surtout la voix de PPDA. D'ailleurs, à chaque fois qu'il le peut, il parle de moi et je l'en remercie.
C'est lui qui m'a présenté Sandrine Alexi, que j'ai tout de suite engagée.
Ne pas oublier Jean Eric Bielle, avec sa voix de Papin, de Jugnot et bien d'autres. Herzog, que des amis m'avait présenté au cours d'un diner, et qui nous a fait mourir de rire en imitant entre autres, à la perfection, Guy Bedos. Et Béatrice Belthoise, la voix de Christine Ockrent et de la plupart des voix féminines du début.

Et il fallait donc que 8 jours plus tard, l'autre Lundi, donc, à 9 heures du matin, sur les plateaux de VCF, à Boulogne, j'arrive avec la bande son complète et presque définitive des 5 émissions de 5 minutes qui allaient être tournées dans la semaine (pendant que je préparerai la semaine suivante).
Il ne fallait pas que je me plante, car il y avait trente personnes sur le plateau qui m'attendaient pour commencer à tourner.
Une seule fois, je suis arrivé avec 10 minutes de retard, après avoir passé une nuit blanche, car le système de synchro-time code entre l'Ampex et l'Umatic s'était mis en panne.
J'ai été acueilli par une "script", me regardant d'un air sévère en me disant : "Georges, tu as 10 minutes de retard.!!!" Cette script d'ailleurs n'est pas restée longtemps aux Guignols.
Je n'ai jamais dit à personne que j'avais failli ne pas avoir de bande du tout.
Nico T N T
en tout cas, moi j'ai toujours adoré ces petites fictions dans les guignols rolleyes.gif rolleyes.gif

zé mem grandi avec tongue.gif

merci qui ? merci djodjo
sebalto
oui merci djodjo, c'est très intéressant tes infos.40 personnes pour une qutidienne de 5 minutes en effet on parle de la préhistoire:)
melenko
Merci Djodjo pour cette bouffée d'air frais cool.gif
et d'écrire qu'un son qui "paraît"... pourri peut générer de l'émotion
dans le contexte approprié.
djodjo
Hé bien, à mon tour, merci pour vos mercis. Ca me touche beaucoup.
Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas...si je peux répondre.

J'avais aussi fait les 20 premières bandes annonces de la radio Skyrock ( ex Voix du lézard).
Pour une bande annonce de 30 secondes, avec le 24 pistes, je passais parfois deux à trois jours.
Idem: on m'apportait le texte, et je devais me débrouiller. (Smicky, animateur à Skyrock, m'a aidé pour le choix des musiques)
J'ai pensé que pour cette radio, il fallait la voix de doublage d'un héros de film US. A l'époque, c'était Stallone. J'ai donc engagé Alain Dorval,(qui , je crois, touche toujours une petite somme de Skyrock pour ses voix). Il y avait aussi Jean Barney. Je plaçais le micro tout près, environ 5 cm de la bouche, en me débrouillant pour ne pas avoir de "pop", sans anti-pop
Pour le Guignol de Stallone, j'ai essayé avec Alain Dorval, mais ça ne collait pas, ce n'était pas drôle. (et Alain était d'accord avec ça). Seul Lecoq a su l'adapter. Il a donc imité Alain Dorval doublant le vrai Stallone.

J'ai encore sur disquettes S 1000, le plupart des sons que j'ai utilisés ou créés pour les Guignols. Un de ces jours, il faudra que je mette ça sur CD. mais je n'ai plus de S 1000.
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