Un Spectre Hante Le Capitalisme : La Gratuité, culture économie juridique |
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sam. 8 mai 2004, 18:34
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Mais non je crois pas que vous débarquez. En fait mon post est la synthèse de ce que j'avais posté sur un autre forum. J'ai pensé que c'était intéressant d'ouvrir le débat ici. Dispersion ? A voir. On vit dans une société en mutation, et il ne faut pas voir les choses par le petit bout de la lorgnette, je pense que c'est pas mal d'aborder le problème de la paupérisation de la musique sous différents éclairage. Peut-être que le titre n'est pas enthousiasmant pour les musiciens, mais premièrement je suis critique avec l'article, secondement on ne peut pas s'accrocher à l'ancien systè. Je lirais les threads indiqués.
Ce message a été modifié par john bickel - sam. 8 mai 2004, 18:36.
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poisson et banane
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mer. 12 mai 2004, 13:49
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Ces idées de gratuité, d'abolition des droits d'auteurs, sont le résultat des mutations de la société mais aussi d'une répulsion, d'une réaction au libéralisme et à la marchandisation globale. On vit dans une société malade, mais par incapacité d'appliquer les remèdes de nombreux intellectuels qui ont voies de presse proposent une fuite en avant. Il y a deux problèmes qui sont la conséquence du libéralisme et de la globalisation : le monopôle des circuits de distribution par les majors et les auteurs spoliés de leur droits. Les législateurs du 19ème siècle qui ont élaboré le Droit d'Auteur ont fait un magnifique travail. Il serait plus pertinent de porter la critique sur l'application de la loi et non la loi elle même. Un contrat d'édition d'artiste par une major est un contrat d'esclavage, ce n'est même plus ses oeuvres qu'un musicien vend, c'est sa propre personne et c'est cela qu'il faut remettre en question, cette application particulière de la loi, que permet un rapport de force et une prépondérance économique des majors. http://www.stanleyclarke.com/music/audio_video_pg1.htmLe problème c'est qu'un "artiste major" a cédé en signant l'autorisation de divulgation de toutes ses oeuvres, parceque tout doit être commercialisé, je trouve ça cool de la part de Stanley Clarke de diffuser ces extraits de concerts, philosophie de la gratuité, du plaisir, du partage.
Ce message a été modifié par john bickel - mer. 12 mai 2004, 14:02.
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mer. 12 mai 2004, 14:03
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Maniac Member
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QUOTE (john bickel @ May 12 2004, 13:49) Le problème ce n'est pas la loi, mais l'application de la loi, et il serait plus pertinent de porter la critique sur justement l'application de la loi. Un contrat d'édition d'artiste par une major est un contrat d'esclavage, ce n'est même plus ses oeuvres qu'un musicien vends, c'est sa propre personne et c'est cela qu'il faut remettre en question, cette application particulière de la loi, que permet un rapport de force et une prépondérance économique des majors. Dans le discours qu' "on" cherche à faire passer, c'est plutôt la loi qui est en cause. Facile : "nous, on a nos petites habitudes et s'il y a quelque chose qui cloche c'est pas nous, c'est les autres donc 'faut qu'ils ajustent leurs comportements aux nôtres". Ceci dit, le mécénat, tel qu'il a été pratiqué avant ne se rapproche-t-il pas du système des majors ? L'artiste se fait financer par le mécène. Et il - l'artiste - doit lui - le mécène - "lécher l'écorce", comme le dirait Cyrano de Bergerac. Comme quoi "la monnaie, c'est de la liberté frappée" (Dostoïevsky dans "Souvenirs de la maison des morts") : ta liberté est mesurée à l'aune des espèces sonnantes et trébuchantes que tu possèdes. Et là, les majors n'ont rien inventé.
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mer. 12 mai 2004, 18:49
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Non excuse moi Gasy tu n'es pas dans le sujet, files moi ton email je vais t'envoyer de la documentation.
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mer. 12 mai 2004, 19:16
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Maniac Member
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QUOTE (john bickel @ May 12 2004, 18:49) Non excuse moi Gasy tu n'es pas dans le sujet, files moi ton email je vais t'envoyer de la documentation. Tu as le petit icône "email" en dessous de mon post : tu peux me filer les liens; j'y ferai un tour
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mer. 19 mai 2004, 06:31
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C'est grace au téléchargement payant qu'un tissus économique sain va pouvoir se construire dans la musique, si les acteurs, musiciens, éditeurs, producteurs, prennent leur devenir en main. Il n'y a pas de crise de l'industrie du disque. Ce qui se profile c'est une redistribution des profits et c'est ce que l'on pouvait espérer de mieux. En effet l'étape la plus rentable dans la chaine est la distribution, le distributeur touche 40% du prix HT du CD, ce qui est excessif au regard de son rôle, cela était possible parceque les majors avait un quasi monopole sur la distribution. Les majors ne vont pas disparaitre, elles vont gérer des catalogues ce pour quoi elles sont aptes. Je ne crois pas aux grand supermarché musicaux sur internet, Herbie Hancok et Peter Gabriel avait avancé l'idée que les sites de distribution en ligne devait regrouper des artistes de même tendances. Je pense que c'est sur cette idée de "proximité culturelle" que la distribution par téléchargement payant devrait marcher au niveau d'un label, ou d'un groupe de label. L'expérience de Warp marche en Angleterre, il n'y a pas de raison qu'elle ne marche pas en France.
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mer. 19 mai 2004, 15:49
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John, je ne vois pas en quoi la quote-part reversée au compositeur ou à l'interprète changerait parce que les coûts de distribution sont abbaissés.
Les majors ne sont pas l'abbé Pierre...
Quant à la dispersion des sites et des genres... C'est un peu comme les magasins de type Fnac et les petits disquaires, la lutte est inégale.
J'ai travaillé 2 ans chez Amazon.com, je sais de quoi je parle. Je te l'accorde, maintenir un site est moins onéreux qu'un pas de porte dans un centre ville, mais la problématique du trafic de la clientèle reste entière.
C'est d'autant plus difficile à cause de la force de réactivité et du confort que peuvent amener Apple, Amazon ou la Fnac. Ça ne leur pose pas de problème de créer des rayons de niche Jazz, World, très bien fournis et bénéficiant de la qualité de navigation et du moteur de recherche de leur site.
Le travail des indés reste tout autant difficile. Internet ne fait que déplacer les problèmes, on s'en est rendu compte depuis que la bulle a crevé.
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