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Les Paradoxes De La Musique "pour" Films., On verra bien...... |
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dim. 28 oct. 2007, 09:37
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Senior Member
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Bonjour à tous bien longtemps que j'étais pas venu sur MacMu Une réaction : QUOTE (wflp) Et puis aussi, le regretté Maurice Coignard qui a orchestré à peu près pour tout le monde sur la place de Paris et qui a écrit un ouvrage "la musique et l'image". Un traité d'orchestration pour la musique de film. Un homme adorable qui avait une grosse décapotable américaine et partageait tous les soir à l'apéro une bouteille de champagne avec sa femme... Ouep. Ce traité est, à la base, une série de cours qu'il a donné dans le cadre d'une master-class à Biarritz, en 1992. Je faisais partie des privilégiés qui ont assisté à la "naissance" de ce livre. Maurice était heureux comme tout, parmi tous ces jeunes compositeurs-trices avides de savoir. On sentait aussi qu'il en avait gros sur la patate des couleuvres qu'il n'avait cessé d'avaler... Le nombre de musiques de films qu'il a composées sans être crédité...Il a ptêt' même eu un oscar, sauf qu'il a pas la statuette... Maurice était enthousiaste, pédagogue, modeste (trop), il avait ce qui fait les grands, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Et pourtant, un gros reproche : il ne s'est jamais rebellé contre ce système des nègres et des petits arrangements foireux (et financiers) qui font qu'une partie du monde de la musique de film tourne : mensonges, omissions, omerta, plagiats, toute cette boue. Comme dit Alain Damasio "la liberté, ça fait mal". Maurice n'a pas eu la force d'avoir mal, ou trop tard. Pourtant, un jour, il nous a raconté ceci : la 1ère fois qu'il a eu à écrire pour un grand symphonique (plus de 100 musiciens), il était comme un gosse. Le compositeur qui l'employait lui a demandé de ne pas venir aux enregistrements à Londres pour "ne pas jetter le trouble chez les musiciens" (sous-entendu "mais c'est qui le compositeur, le grand à lunette ou le petit à Gauloise ?") Les sessions ont été filmées, et Maurice a vu les vidéos. Il nous a dit : "je pleurais, et je ne savais pas pourquoi. Si c'était de bonheur d'avoir écrit cette musique, ou de tristesse de ne pas avoir eu le droit de l'entendre en vrai". no other comments ...
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« La vitesse de la lumière étant supérieure à celle du son, beaucoup de gens sont brillants jusqu'à ce qu'ils ouvrent leur gueule » G. Brassens
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mer. 5 déc. 2007, 12:02
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Membre no 57,558
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QUOTE C'est incohérent avec l'idée qu'on se fait, et que nous ont transmis les compositeurs de musique de film américain, mais pas avec la vraie musique médiévale qui utilisait ces modes là. Il suffit d'écouter des reconstitution de musique populaires de la fin du Moyen-âge, on croirait entendre des pièces arabes d'aujourd'hui tant dans les modes rythmiques et mélodiques que dans les instruments. Je ne sais pas si c'est fait exprès mais le mode utilisé est en fait plus proches de la vraie musique de l'époque. Juste pour apporter quelques pistes supplémentaires à ce passionnant débat que j'ai eu grand plaisir à parcourir : la musique de film ne se limite pas, loin de là, à l'école néo-romantique des années 30 (Korngold, Steiner...) ou "post"-néo-romantique (Williams, Elfman, etc...) américaine et il y a eu certaines expériences allant dans le sens de l'authenticité d'une époque donnée, ou du moins d'un Moyen-Age ou d'une musique de la Renaissance "crédible" et non plus déformée par le "filtre" néo-romantique habituel. Je pense entre autres à la fantastique partition de Michel Portal sur "Le retour de Martin guerre" : avec ces instruments inhabituels, des "grognements" de cuivres, son minimalisme obsessionnel (sans doute inspiré par les bourdons anciens) et une danse folklorique parfaitement crédible. Et pour prendre un exemple réussi par rapport à l'esthétique de l'époque baroque, je voudrais citer le travail remarquable et très authentique de René Clemencic dans "Molière" (il y a peu de morceaux originaux cela dit). A contrario, ça me parait parfois intéressant d'utiliser une musique totalement à contre-emploi (même si ça peut choquer certaines personnes), dans "La révolution française", G.Delerue a utilisé un idiome globalement post-romantique mais un Jean Prodromidès a fait l'inverse dans "Danton" (sur demande du réalisateur) où il a composé une musique délibérément atonale et "20ème siècle" sans aucun rapport pléonamisque avec la musique de la fin du 18ème, ça fonctionne à merveille car le but ici n'est pas de donner une "couleur locale" mais de suggérer (tout en accompagnant) le grondement de la foule et surtout l'angoisse et l'incertitude liée à la période de la "Terreur"...
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lun. 18 févr. 2008, 21:27
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Tikophobe forever…
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QUOTE (richie0826 @ jeu 23 nov 2006, 14:30) La prochaine fois, je vous parlerai du traitement du leitmotiv dans la musique de John Williams pour StarWars, mais là je dois aller bosser. C'est là, mais en tchèque !
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mar. 19 févr. 2008, 08:55
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Moderateur Bouffon
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QUOTE (Marsu @ lun 18 fév 2008, 21:27) C'est là, mais en tchèque ! j'ai pas encore tout compris, mais ça m'a l'air super interessant
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le heral, parce que je le vaurien
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