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Intermittents Alors, Prochaines actions |
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lun. 1 déc. 2003, 21:21
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Maniac Member
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QUOTE Merci de prendre quelques minutes pour lire ces lignes... Si possible faites circuler ce message parmi vos connaissances (copiez tout le texte et collez-le dans un nouveau courrier. Ne faites pas "répondre" ou "transférer"). Pour ceux ou celles qui auraient encore des doutes, n'hésitez pas à consulter ces sites web : http://culturendanger.free.frwww.acrimed.org/rubrique.php3?id_rubrique=235 www.mouvement.net/ ( PS: désolé pour les destinataires qui recevront ce message en double) ------------------------------------------------------------------------ Intermittents : un répertoire des mensonges de TF1 et autres médias PAR LE COLLECTIF CULTURE EN DANGER Répertoire des mensonges au journal de 20 heures sur TF1 à propos des "professionnels du spectacle". Écrit par le collectif "Culture en danger". Pour plus d'informations, consultez le site : http://culturendanger.free.fr- IL EST FAUX de dire que la caisse d'assurance chômage de l'Unédic est déficitaire. La caisse d'assurance chômage de l'Unedic n'est pas déficitaire, mais bien bénéficiaire ( 37 millions de frs). Cette erreur de calcul est commise chaque jour par les médias parce qu'ils s'efforcent de distinguer les cotisations des intermittents du spectacle de celles des permanents du spectacle, alors que les cotisations de ces derniers sont absolument gérées par la même caisse. En effet, I'ensemble de la profession du spectacle réunit des professionnels du spectacle qui sont salariés, soit en permanence, soit par intermittence. Par exemple, JP. Foucault est un "permanent" du spectacle audiovisuel quand Fabrice Luchini, lui, est un "intermittent" du spectacle vivant. Les cotisations qu'ils versent conjointement à l'Unédic équilibrent donc les indemnités qu'ils percevraient s'ils étaient, on ne le leur souhaite évidemment pas, à la recherche d'un emploi. Ce fameux "trou" de l'Unédic est donc un mensonge que le gouvernement agite pour nous culpabiliser. - IL EST FAUX de dire que nous ne travaillons "que 507 heures par an. Nous travaillons toute l'année (60 heures par semaines en moyenne), mais seules 507 heures de toutes nos heures de travail sont rémunérées. Ces heures payées correspondent à celles que nous passons sur la scène, et non à toutes celles, non-payées, que nous passons hors de scène pour inventer, organiser, répéter, puis vendre nos spectacles. Nous travaillons donc en permanence, mais nous sommes payés par intermittence. - IL EST FAUX de dire que les intermittents "ne veulent pas qu'on remette en cause leur statut". Tous les intermittents du spectacle sont d'accord pour réformer ce statut qu'ils jugent désuet et dont ils souhaitent corriger les évidents défauts. En 2003, nos syndicats ont proposé au Medef un projet de réforme ("les accords Feysac") qui valorise le travail, met un terme aux perversions du système, et qui recherche l'harmonie et l'équité entre tous. C'est ce souci d'équité qui seul peut maintenir en France, comme dans nul autre pays, une vie culturelle diverse et de qualité. - IL EST FAUX de dire que ces nouveaux statuts sont le fruit d'une "longue concertation". Ils sont le fruit d'un accord signé par le Médef et par trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGC) non représentatives de la profession. Si cet accord avait été le fruit d'une concertation avec des syndicats représentatifs (FO, CGT), il aurait été établi sur la base des propositions des "accords Feysac" que défendent ces syndicats. Le Medef n'a pas voulu de ces "accords Feysac" pour trois raisons très concrètes : - Contrairement au Médef, ces accords ne défendent pas les intérêts des gros industriels du spectacle (TF1, M6...) qui précisément font fortune grâce à des spectacles de moralité très douteuse (Loft Story, Qui veut gagner des millions... ). Le Médef, a donc intérêt à ce que le spectacle et le cinéma de qualité meurent et fasse place nette à la seule culture de divertissement dont les artistes, par ailleurs, ne veulent pas nier l'importance. - Ce sont précisément ces gros industriels (TF1...), qui abusent le plus du système de l'intermittence et qui s'enrichissent sur le dos du contribuable en faisant travailler de façon permanente du personnel audiovisuel très bien rémunérés (80000f/semaine) qu'ils font déclarer sous le régime de l'intermittence. - Le véritable objectif du Médef, comme on l'aura compris, n'est pas de combler le pseudo "trou" de l'Unédic, (sinon il aurait accepté les accords Feysac), mais de précariser les artistes, de les transformer en main d'ouvre docile et bon marché, et de neutraliser leurs habituelles réticences envers les modèles de société policière. Défendre notre statut c'est défendre vos droits à une culture de qualité, à votre droit de parole. - IL EST FAUX de dire qu'avec ce nouveau projet de loi le statut de "I'intermittence" est sauvé. D'une part l'indemnité journalière fixée auparavant à 31% descend à 19% ce qui signifie la mort de 70% des intermittents. Mais surtout, si l'on étudie dans le détail ces nouveaux accords, on s'aperçoit assez vite que par un subtil jeu de calcul rétroactif, le délai imparti pour réaliser ses 507 heures de "plateau" n'est pas comme il l'est prétendu de 10 mois, mais de 8 seulement sans interruption possible. Ce statut aligne donc simplement l'intermittence sur le régime précaire de "I'intérim" et des emplois CDD. - IL EST FAUX de dire que la grève des professionnels du spectacle "prend le public en otage". - Ce n'est pas dans la gaieté mais dans la douleur qu'un musicien ou un danseur décide de ne pas jouer ou de ne pas danser devant le public pour qui il s'est longtemps entraîné. Public grâce à qui il peut vivre et partager lui aussi des "instants formidables". Quand un artiste décide de ne pas jouer, c'est lui qu'il "prive" en premier. La profession du spectacle est une profession libérale. Nos employeurs sont privés. Par conséquent nos jours de grève ne nous sont pas rémunérés. La plupart des artistes-techniciens qui font grève ces jours-ci, ou bien seront licenciés par leur employeur. Ou bien faute d'un nombre suffisant d'heures de plateau perdront définitivement leur statut d'intermittent. Certains ont plus de cinquante ans, sont mariés, ont des enfants. - IL EST FAUX de dire que le revenu moyen d'un intermittent est souvent "supérieur ou égal au Smic". De tous les professionnels du spectacle qui travaillent et cotisent, seuls 40% d'entre eux profitent du système d'indemnisation. Parmi eux, 50% d'entre eux vivent en dessous du Smic avec des revenus proches du RMI, et leur nombre en France n'est pas de 100 000, comme il a été prétendu, mais de 53 000. 1 www.acrimed.org/article.php3?id_article=1170#nh1 Institution qui gère la caisse d'assurance chômage de tous les professionnels du spectacle et de l'audiovisuel, qu'ils soient permanents, ou intermittents. 2 www.acrimed.org/article.php3?id_article=1170#nh2 Chiffres officiels de l'Unédic pour l'année 2001. 3 www.acrimed.org/article.php3?id_article=1170#nh3 Chiffres officiels de l'Unédic, 2003
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mar. 2 déc. 2003, 02:03
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Que l' adage "Calomniez, il en restera toujours quelque chose" semble plus vrai que jamais pour le MEDEF, TF1, Raffarin et consorts! "Un mensonge répété devient rapidement une demie vérité, une demie vérité répétée....une vérité "officielle"!" Voilà leur crédo! Comme de faire plonger les retraites, la Sécu en diminuant toujours les cotisations, les impôts des plus puissants pour mieux faire passer le message qu' ils sont là pour les sauver! Ah Molière, que n' es-tu point là pour leur clouer le bec à tous ces Tartuffes! Mais, non, il seraient incapables de reconnaitre son talent ni même de le comprendre!
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mar. 2 déc. 2003, 13:02
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QUOTE (uptoyou @ Dec 2 2003, 01:01) Mais alors qu'est-ce qui est vrai ? QUOTE (dj-mozar @ Jul 29 2003, 08:17) Messensib, j'ai trouvé un article d'un type qui fait des comptes. Je ne sais si ça t'aidera. Maintenant que j'ai remplacé la tronche de W t'as plus d'excuse QUOTE Exécution collective, mode d'emploi ! par L (comédien, titulaire d´un diplôme d´ingénieur) Le processus en cours, qui risque d´aboutir, au début du mois d´août, à l´agrément par le Ministère des Affaires Sociales, d´un protocole d´accord signé par les partenaires sociaux le 27 juin 2003, a été préparé et entretenu par une campagne médiatique du Medef, fondée sur le mensonge et la manipulation de chiffres. En voici le décryptage. Depuis plusieurs années, le Medef répète que les intermittents du Spectacle coûtent cher à la solidarité interprofessionnelle, parce que leur régime spécifique d´assurance chômage (les « Annexes 8 et 10 » du réglement général de l´UNEDIC) représenterait un privilège injustifié. Une étude de l´UNEDIC, consacrée en 2002 à ce régime spécifique, a fourni des indications chiffrées, que le Medef a aussitôt utilisées en leur faisant dire tout autre chose que ce qu´elles signifient. La puissance de conviction des arguments développés a permis de réduire au silence ceux qui doutaient et de faire passer les opposants à la réforme concoctée par le Medef pour des égoïstes arc-boutés sur leurs privilèges. L´argumentaire du Medef repose sur une supercherie principale : il établit une comparaison entre le « déficit » des Annexes 8 et 10 et celui de l´ ensemble de l´assurance chômage en 2002. Et les chiffres, apparemment, parlent d´eux-mêmes : 828 millions d´euros de déficit pour les seules Annexes 8 et 10, contre 3,7 milliards d´euros pour l´ensembe de l´assurance chômage ! Le tour est joué : les intermittents du Spectacle coûtent près du quart du déficit total de l´UNEDIC... Mais si l´on se penche sur ces chiffres de plus près, on constate que les déficits comparés ne sont absolument pas de même nature et qu´une comparaison entre eux n´a aucun sens. En effet, le déficit de l´UNEDIC est la différence entre les allocations versées par les Assedic aux 2,1 millions de demandeurs d´emploi indemnisés (26,28 milliards d´euros en 2002) et la totalité des cotisations versées par l´ensemble des 16 millions de salariés du secteur privé et leurs employeurs (22,56 milliards d´euros en 2002). Quant au chiffre de 828 millions, présenté comme le « déficit » des Annexes 8 et 10, il est le résultat de la différence entre les allocations versées, lors de leurs périodes de chômage, aux 102600 intermittents du Spectacle[1] indemnisés en 2002 (952 millions d´euros en 2002) et la totalité des cotisations versées par... les mêmes 102600 intermittents losqu´ils travaillaient (124 millions d´euros en 2002). Dans un cas, le déficit prend en compte les cotisations de toute une population active, dans l´autre cas, seul l´apport des demandeurs d´emploi eux-mêmes est pris en compte ! Ainsi, s´il fallait comparer le déficit des Annexes 8 et 10, il faudrait le faire à la rigueur avec le déficit des 2,1 millions de chômeurs indemnisés, considérés séparément ! Le résultat serait de l´ordre de 20 ou 25 milliards d´euros de déficit, ce qui conduirait sans doute le Medef à la conclusion que les chômeurs sont terriblement déficitaires et qu´il faut donc les exclure du bénéfice de l´assurance chômage... Plus sérieusement, en reposant le problème à l´endroit, et en admettant pour les besoins de la démonstration qu´on puisse ainsi oublier le principe de la solidarité interprofessionnelle en saucissonnant les secteurs d´activité, comment pourrait-on évaluer le déficit des Annexes 8 et 10 ? Il faudrait pouvoir comparer les dépenses et les recettes. Or si les dépenses sont connues (952 millions d´euros en 2002), les recettes ne le sont pas. L´UNEDIC n´en donne en effet qu´un élément parcellaire, qui est la somme des cotisations des seuls intermittents ayant perçu une indemnisation dans l´année, lorsqu´ils ont travaillé dans une entreprise du Spectacle : 124 millions d´euros en 2002. Par contre : · les cotisations des intermittents n´ayant pas perçu d´indemnisation en 2002 sont oubliées (chiffre inconnu, qui cumule les cotisations des salariés du Spectacle n´ayant pas suffisamment travaillé pour ouvrir des droits et celles des stars qui ont trop bien gagné leur vie et, par le mécanisme de « carence », ne peuvent percevoir d´allocations même lorsqu´elles sont au chômage) ; · les cotisations des intermittents indemnisés, mais liées à des emplois qu´ils auraient occupé hors du champ strict du Spectacle (régime général, enseignement...) sont oubliées (chiffre inconnu) ; · les cotisations des salariés permanents du Spectacle sont, elles aussi, oubliées (chiffre inconnu, qui comprend les cotisations des personnels administratifs des salles de spectacle, les personnels permanents des sociétés de production, etc., dont l´activité est directement liée à celle des intermittents) ; · les cotisations des emplois induits, hors des entreprises de Spectacle, par l´activité des intermittents, sont oubliées (imprimeurs d´ affiches ou de billets de spectacle, fabricants de tissus utilisés par les décorateurs, de strapontins, de chocolats glacés vendus aux entr´actes, emplois en hôtellerie-restauration à proximité des festivals, etc. Chiffre inconnu et indéfinissable) ; · les cotisations des emplois générés par la consommation des intermittents est, bien entendu, oubliée (chiffre indéterminé...) Il est donc impossible, en l´état actuel des éléments statistiques connus, de parler de déficit à propos du régime spécifique d´assurance chômage des intermittents du Spectacle. On peut au contraire proposer une autre approche de ce régime spécifique, en partant du constat suivant : en 2002, les 102600 intermittents du Spectacle ayant perçu une indemnité des Assedic représentaient 4,9% des 2,1 millions de demandeurs d´emplois indemnisés. Ils n´ont perçu que 3,6% du montant total des allocations versées par les Assedic (952 millions sur 26,28 milliards d´euros). La perspective est nettement modifiée... L´on pourrait étudier les causes de cet apparent déséquilibre inverse (les intermittents ont certes des conditions d´ouverture de droits qui tiennent compte de l´ extrême flexibilité à laquelle ils sont soumis, par conséquent plus accessibles que pour les autres salariés, mais le montant de leurs allocations est calculé sur un mode plus désavantageux que dans le régime général, etc...) Mais là n´est pas le propos de cet article, qui vise à démystifier les mensonges conduisant à l´actuel démantèlement de la vie culturelle française. Autre constat : si l´on excluait purement et simplement du droit à l´ assurance chômage la totalité des intermittents du Spectacle (ce que personne ne demande), l´économie de 952 millions d´euros ainsi réalisée permettrait de faire passer le taux des cotisations des entreprises de France à l´UNEDIC de 3,5% à 3,37% du salaire brut, grâce à quoi elles se partageraient un bénéfice de 617 millions d´euros. Quant aux salariés, la baisse proportionnelle de leur taux de cotisation, de 1,9% à 1,83% du salaire brut, représenterait une économie de 0,76 euros par mois pour un salarié rémunéré au SMIC... La réforme imposée par le Medef ne prétend d´ailleurs pas être aussi radicale ! Si son intérêt économique pour les grandes entreprises peut se deviner, celui qu´elle offrirait aux salariés du privé, contrairement à ce que prétend le Président du Medef, M. Ernest-Antoine Seillière, serait donc totalement imperceptible. Le Medef s´est encore livré à une autre manipulation, sous l´angle de la fraude. Comme tout système, l´assurance chômage a ses failles, dont certains savent tirer profit. Le régime spécifique des intermittents du Spectacle n´en a pas le monopole, mais il a donné lieu à des abus, dont certains ont été mis en évidence ces dernières semaines. Et les abus, par définition, font porter à la solidarité interprofessionnelle une charge qu´elle ne devrait pas avoir à supporter. L´augmentation, constatée d´année en année par l´UNEDIC, de la somme des allocations versées au titre des Annexes 8 et 10, est probablement à mettre en grande partie sur le compte des abus. Le désengagement progressif de l´ Etat dans le financement de la Culture a conduit un nombre croissant d´ institutions à chercher, dans l´instrumentalisation du régime spécifique d´ assurance chômage, une source de financement indirect permettant de poursuivre à moindre coût leur activité de production. Dans l´immense majorité des cas, il suffirait d´instaurer des contrôles adéquats pour empêcher les abus : inspection du travail, recoupement des déclarations des salariés avec celles des employeurs, etc. Dans grand nombre de ces cas, l´arrêt des abus ferait mécaniquement peser le coût réel de l´ emploi des salariés sur la solidarité nationale (budget de la Culture), ce qui est souhaitable. Cela ne nécessite en rien la modification des Annexes 8 et 10. En revanche, la modification des règles d´indemnisation, imposée le 27 juin par le Medef aux partenaires sociaux, loin de représenter une arme contre la fraude comme le prétendent les signataires de l´accord, ne permet en aucune façon de lutter contre les abus existant déjà, mais constitue au contraire une incitation renforcée à la magouille, à la fraude et, notamment, au travail au noir. En effet, les mécanismes de calcul des allocations, pour les « survivants » qui ne seraient pas purement et simplement éjectés du système et renvoyés au RMI, créent divers mécanismes aléatoires, relevant de la loterie, facteurs d ´iniquité et « d´effets papillon » : une petite cause (une journée de travail supplémentaire), pouvant avoir des effets disproportionnés (réduction de moitié les allocations chômage pour les deux années suivantes)... Pour éviter les pièges tendus par ces mécanismes de calcul, pour échapper aux injustices qu´ils provoqueront, les intermittents du Spectacle seront, bien davantage qu´actuellement, tentés de « s´arranger » pour modifier les dates de travail déclarées ou d´accepter les proposition de travail non déclaré ou partiellement déclaré que pourront leur faire certains employeurs. Par exemple, chaque mois, minimiser les sommes déclarées comme salaires permettra à un salarié intermittent de percevoir davantage d´ allocations de la part des Assedic. Est-ce vraiment sain ? Autre mythe à dénoncer : la légende veut que les stars touchent des Assedic en plus de leurs cachets mirifiques. C´est faux. Dans le système encore en vigueur, un calcul est fait chaque année en fonction des revenus perçus, qui détermine un nombre de jours de chômage dans l´année pour lesquels aucune indemnisation ne sera versée. Pour les stars, ce nombre de jours atteint 365 jours et les empêche de percevoir la moindre allocation. Dans le système voulu par le Medef, en revanche, les stars toucheraient les Assedic... Ainsi, toutes les raisons invoquées par le Medef, pour justifier la modification du régime spécifique d´indemnisation chômage des intermittents du Spectacle, sont dénuées de sens, et il faut chercher ailleurs les motivations réelles de son entreprise de démantèlement. Toujours est-il que, en s´appuyant sur des mensonges, tant de fois répétés qu´ils ont fini par avoir force de vérité, le Medef semble en passe d´obtenir la disparition d´ un système d´indemnisation chômage des intermittents du Spectacle, perfectible mais vital pour les salariés réellement intermittents, et la mise en place d´un système invivable qui conduira, dans les mois qui viennent, à la disparition des revenus indispensables à plusieurs dizaines de milliers de salariés du Spectacle pour vivre entre deux engagements. Le tissu culturel, comme le tissu social, s´en trouveront irrémédiablement déchirés. A moins que le gouvernement ne décide de refuser l´agrément du protocole d´ accord du 27 juin, permettant ainsi la tenue de réelles négociations. --------------------------------------------------------------------------- [1] Il s´agit du nombre de personnes ayant perçu au moins une journée d´ indemnisation au cours de l´année, au titre des Annexes 8 et 10. Le nombre moyen d´allocataires en 2002 est de 57600 par mois. Et le nombre de cotisants au titre d´emplois intermittents du Spectacle était de 135000 en 2002. (Source : UNEDIC) Il n'y a pas de déficit dû aux intermittentscf aussi le dernier post de theone.
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mer. 10 déc. 2003, 00:48
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Après la manif molle de lundi dernier, une info que j'ai reçu aujourd'hui (lettre au président lue à l'Assemblée):
"Vous trouverez ci-dessous la lettre au président lue à la conf de presse de l'Assemblée Nationale du lundi 8 décembre 2003. Elle est soutenue par les groupes UDF, PS, PC et VERT de l'assemblée et du sénat. En plus de cette demande d'arbitrage, une délégation a été demandée. Un comité de suivi est mis en place avec les parlementaires et tous les concernés (coord, syndicats, Srf, etc..) ainsi qu'un débat national sur l'intermittence". ------------------------------------------------------------------------
Monsieur le Président de la République,
Suite à la crise sans précédent des milieux du spectacle vivant, du cinéma et de l'audiovisuel, déclenchée par la signature de l'accord du 26 juin relatif au régime d'assurance chômage des salariés intermittents, nous voulons vous faire part des conclusions suivantes :
Cet accord est structurellement incompatible avec l'intermittence et la spécificité des métiers relevant des annexes 8 et 10. Il ne résout pas la question des abus, il les encourage. Il est inefficace quant au déficit de l'UNEDIC : meilleure indemnisation pour les gros salaires, droit à des allocations pour les plus élevés d'entre eux (les "stars" notamment pourront désormais toucher des ASSEDIC).
Il apparaît donc que les salariés intermittents sont des sacrifiés pour l' exemple.
En 2000 les accords FESAC (syndicat d'employeurs) ont été signés par la CGC, la CGT, et la CFDT (gestionnaire de l'UNEDIC). Purement et simplement écartés par le MEDEF, ils n'ont pas été pris en compte lors des dernières négociations. Ces accords répondaient bien plus aux exigences de tous, notamment à la question des abus et du déficit.
Depuis quelques mois jamais autant de propositions n'ont été faites. Les Coordinations d'intermittents, notamment, ont élaboré un nouveau modèle d'indemnisation plus juste, basé sur plusieurs principes :
Véritable incitation à la déclaration des heures travaillées : déclaration de toutes les heures travaillées sans être pénalisé, augmentation des cotisations et diminution du nombre de jours indemnisés. Plafonnement de l'indemnité journalière et du cumul salaire/indemnités : économie générale et garde-fou contre les abus. Meilleure répartition des allocations, réduction de l'écart entre les moins et les plus indemnisés.
Alors que la procédure de signature de l'accord allait être déclarée juridiquement illégale, que l'ensemble des professions du spectacle vivant, du cinéma et de l'audiovisuel s'est prononcé unanimement contre son caractère inadéquat, destructeur et inique, des partenaires sociaux non représentatifs de ces métiers ont signé à nouveau ce même texte le 13 novembre dernier.
Nous voulons aujourd'hui que l'ensemble des concernés puissent enfin réellement étudier toutes les propositions afin de trouver une solution qui satisfasse le plus grand nombre.
Vous, qui vous êtes tant ému de la place de la culture en France, sachez que sans les salariés intermittents l'exception culturelle n'existe plus. Le protocole d'accord du 13 novembre contredit la mission du service public. Il mettra en faillite les politiques culturelles locales, véritables outils de cohésion sociale, notamment l'enseignement des pratiques artistiques.
Fort de ces éléments, nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, un arbitrage sur ce dossier afin que le texte ne soit pas de nouveau agréé
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mer. 10 déc. 2003, 10:17
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QUOTE (Mr.T @ Dec 10 2003, 00:48) Fort de ces éléments, nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, un arbitrage sur ce dossier afin que le texte ne soit pas de nouveau agréé Je ne suis pas sûr que Jacques Chirac entende ce (tardif) appel, malgré les énormes progrès de la science en matière de prothèses auditives. La mise en application aura lieu au premier janvier et c'est seulement à partir du mois d'octobre 2004 et dans le courant des mois suivants (gràce à la date anniversaire flottante, on est dans l'impossibilité de dire quand) que l'on commencera à ressentir les effets réels de cet nouvelle règle. Cela prendra, sans doute, plusieurs années. Après tout ce temps, si l'on décide en haut lieu de faire une étude d'impact sur le sujet, il faudra des mois pour la réaliser et les chiffres ne seront sans doute pas plus fiables qu'aujourd'hui (qui accordera les importants crédits nécessaires au croisement des fichiers ?). Je crains que cette lettre de l'opposition ne soit qu'un tract électoral. De même que la présence, pour la première fois et alors que tout est joué, d'élus à la manif de lundi est plus que suspecte ! Je ne vois pas ce qui pourrait aujourd'hui faire reculer le gouvernement, si ce n'est une longue grève générale. Mais, c'est pas pour demain. Certains parlent de mettre le feu au Festival de Cannes. Sauf à ce que les ténors du cinoche s'en mèlent, cela me paraît une chimère. Cannes sera "fortifiée" et le Palais des Festival transformé en citadelle. Bientôt la trève des confiseurs, les fêtes de fin d'années et les lendemains qui déchantent ...
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mer. 10 déc. 2003, 12:32
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QUOTE dpesch Ecrit le Dec 10 2003, 10:17 ------------------------------------------------------------------------
La mise en application aura lieu au premier janvier et c'est seulement à partir du mois d'octobre 2004 et dans le courant des mois suivants (gràce à la date anniversaire flottante, on est dans l'impossibilité de dire quand) que l'on commencera à ressentir les effets réels de cet nouvelle règle Malheureusement, je crains qu'on s'en aperçoive immédiatement sur les nouveaux dossiers des copains, sur l'intensification des audits (l'ASSEDIC part en chasse chez nous en PACA), et sur le nouveau calcul de carence mensuelle qui va tout de suite nous faire grincer des dents. Pour l'agrément de toute façon c'est cuit et je vois mal Chirac s'interposer, lui qui DETESTE la musique
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mer. 10 déc. 2003, 15:50
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Je suis extrêmement inquiet. Pour le pékin (veau) moyen anesthésié par les médias, cette lettre risque d'être une action "corporatiste" destinée à maintenir les "avantages" de ces "privilégiés" d'intermittents, (il y en a d'autres, les cheminots, les enseignants etc...) Là, il n'y a pas que les intermittents de concernés. C'est tout ceux d'en bas. Et dans les transports, l'action sur le service minimal (? j'oublie le nom donné) vise à supprimer le droit de grêve. A quoi peut servir une grêve si elle ne gêne personne ? On va revenir pire qu'au début de l'ère industrielle. Vous avez dit Démocratie ? Qui est-qui m'a élu une assemblée pareille ? Sur la Chaîne Parlementaire, c'est hallucinant !!! There is no alternative, disait la copine de Pinochet. QUE SI !!!!!!!!!! MAIS COMMENT ???????
Ce message a été modifié par Messensib - mer. 10 déc. 2003, 15:54.
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mer. 10 déc. 2003, 16:32
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Il y a tout de même une prise de conscience de la part des électeurs "potentiels" (+ de 18 ans) que ce gouvernement ne réforme que pour améliorer le sort des classes les plus aisées, et appauvrir celles les plus défavorisées... On est passé de 37%, pensant encore cela en Avril 2003 à 64% aujourd' hui... Tout, comme le sentiment qu' il n' y a pas de différence entre la gauche et la droite s' affaiblit... Mais l' alternative gouvernementale n' étant pas en place, les extrêmes sont favorisées par ce sentiment... Les régionales vont être un bon test, les résultats très intéressants, car les sondages actuels sur les intensions de vote sont à prendre avec des pincettes, une très grande partie des électeurs se déterminant dans les tous derniers jours, on l' a bien vu aux présidentielles...
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mer. 10 déc. 2003, 18:15
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QUOTE (FRANERIK @ Dec 10 2003, 16:32) Oui, on l'a bien vu ... Et ce n'est, hélas ! pas le personnel politique actuellement en place, ni la pauvre opposition qui nous feront échapper aux extrèmes diverses ... Brrr !
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