Hadopi au tapis ?, news Options

[Karlos]

j'va aller charger Coming Soon dont on parle sur les ondes et si c'est vraiment à la hauteur j'en ferais l'achat de la semaine , à la première écoute ça a l'air d'un clonage d'Arcade Fire dont j'ai toute la disco ( idem Deus , Légendary pink Dots ,Résidents ,Wyatt , A Belew, etc etc ..1 U2 et pas de Madonna ) comme quoi un vilain pirate....n'achète pas tout mais ce qui lui plais vraiment , je n'ai pas l'âme d'un philanthrope ...sorry pour les autres.

Mais t'en fais pas contrairement aux lynchage ambiant anti-machin (bon allez j'avoue ch'uis anti-pirate cynique...), c'est parceque certains ici en connaissent la saveur qu'on gueule comme ça, parcequ'on est inquiet... et pas tous vertueux... j'me suis servis dans la caisse comme tout le monde, la tentation est trop forte, la complicité de Google et cie tellement pousse au crime... Maintenant tu vois ça fait un bout de temps que j'ai compris que Myspace et Deezer, mieux le site de l'artiste directement quand il en a un (parceque Myspace et cie on tué ce marché, j'en sais quelque chose....), c'est bien ça le site de l'artiste on plonge vraiment dans son univers, ça permet de se faire une idée d'un disque RAPIDEMENT (puisque c'est devenu la règle) sans pour autant le foutre définitivement sur son disque dur ou son Ipod(j'lai déjà dit il me semble)... d'façon avant internet on faisait moins les fines bouches, au mieux on demandait a notre disquaire préféré ou au responsable de rayon de la Fnac (même eux se cassent la gueule)... Et sorry de revenir sur ton âge venerable collègue, mais tu confirme m^me les études les plus foireuses, pour schématiser : les vieux qui téléchargent achètent encore quelques CD/mp3, au plus ils rajeunissent, au moins ils achetent, et en proportion les jeunes telechargeurs sont largement plus nombreux, d'après toi ça fais combien de temps que mon guitariste de 25 ans avec ces 20 000 Mp3 n'en a pas acheté? Sans parler de CD, ben il n'en a jamais acheté, pourtant je peux t'assurer qu'il etc....etc... Tu vois ch'uis un peu plus vieux que lui et pas très fortuné, je peux rentrer dans la catégorie "téléchargeur de masse qui dépense pas un centime", ben non j'fais sans et je m'en porte pas mal finalement.

Sinon la perspective de Melenko est loin d'être idiote, déjà à l'echelle europeenne ce serait un pas (mais quel bordel à gerer et organiser), or pour l'instant la clique de Barrosso préfère cirer les pompes de Google et cie, dans la ligne droite de leur pensum ultra-libéral dérégulateur, mais Microsoft vient de prerdre 32% de leur chiffre d'affaire cette année, à défaut de Sarko, peut-être que eux auront plus d'influence... a moins que leur cynisme ne les fasse complice de Google.

Ce message a été modifié par karlos - sam. 25 avril 2009, 12:46.

[blek]

J'ai trouvé facilement le Myspace de ce groupe qui présentait 4 morceaux à écouter, de quoi se faire une idée.
C'est un peu de la provoc de déclarer ici que tu vas télécharger comme un gentil pirate qui achète si ça lui plait. Les sites des artistes, des labels et les myspace fournissent de quoi écouter, je trouve… M'enfin…

[skawiwen]

J'ai trouvé facilement le Myspace de ce groupe qui présentait 4 morceaux à écouter, de quoi se faire une idée.
C'est un peu de la provoc de déclarer ici que tu vas télécharger comme un gentil pirate qui achète si ça lui plait. Les sites des artistes, des labels et les myspace fournissent de quoi écouter, je trouve… M'enfin…

oh charger , télécharger , sont des nuances selon toi , légale ou illégale ,je les ais trouvé sur Dayly motion comme ça je retrouverais une légitimité de blanche colombe à tes yeux , je fais un peu dans la provoc des fois, c'est vrai et j'aime bien . Karlos l'a compris et on va pas vider la caisse de plugin sur la table , je reste un téléchargeur honnête qui a déja payé en 59 ans un lourd tribut à la muse musique ( vynil,K7,Cd,instruments ,achat et maintenance matos , concerts, cours reçus ,cours gratos donnés ).J'arrive à me raser sans rougir même après ces 20 pages de thread

Lénine disait "le capitaliste est si stupide qu'il tressera et vendra la corde qui le pendra ".

Lénine, il considérait les artistes comme Google ou les FAI actuellement :
- des gens, créatifs, mais dans le sens du parti, sinon tu n'existes pas,

De 1917 à 1924 Lénine avait autres choses à faire que de s'occuper des artistes , une révolution à faire ,des famines , autres temps autres moeurs , et en périodes de crises mondiales , la culture ça passent après tout le reste

[overdrive]

p'tain con comme ils disent sur la Canebière ça fait déja 14 pages que ça dure et ça prouve que le sujet est grave et que le manque à gagner de certain est très important , seriez vous à même que nous renseigner individuellement sur l'importance de ce manque à gagner , ou c'est juste par solidarité à une corporation .

Bonjour, voici un angle assez inédit dans le débat ! parlons oseille, franchement, sincèrement.

Le sujet est vachement compliqué (mais ça vous le savez déjà !) et surtout tellement de choses ont été dites, souvent incomplètes ou inexactes, voire carrément n'importe quoi.
pour en revenir à la question du manque à gagner, individuel ou collectif, c'est un peu les deux mon capitaine. La fameuse "filière musicale" dont on parle tant, n'a pas de réelle existence codifiée, mais est plutôt un enchevêtrement de "machins".

Le manque à gagner.... je me lance, ah oui, re-préambule, je titre l'intégralité de mes revenus de mes "activités" dans la musique, compositeur, interprète, producteur...

Dernier point, je cherche pas à faire verser de larmes, j'essaie de dresser le tableau pour ceux qui ignorent les mécanismes, les autres, ne lisez pas. Et puis je suis convaincu qu'on peut y arriver, qu'il y a beaucoup de trucs à faire, mais qu'il faut aussi être raisonable sur certains point et ferme sur beaucoup d'autres (oups!!!)


Alors qui perd quoi, (ou qui gagne quoi, lisez-le comme vous voulez..) dans "le disque".

- Parlons d' abord des "artistes", ou plus précisément des Artistes-Interprètes, c'est à dire de ceux qui ne sont ni auteurs, ni compositeurs, il tirent leur revenus des royautés versées par la maison de disque : 1 pourcentage sur chaque vente de disque.
La base de calcul des royautés est le Prix de gros Hors taxes du CD, pour faire simple, on va dire que celui-ci se situe dans la fourchette des 10-12€.
L'artiste percevra une royauté entre 5 et 10 % de ce prix de gros (plus près de 5 que de 10), je vous fais grâce des petites subtilités contractuelles visant à faite des provisions, faire des abattements en fonction des campagnes promo etc...
La somme perçue par les artistes, n'ouvrira (généralement) aucun droit à des prestations sociales : ce n'est pas un salaire. Pas de chômage, de sécu de retraite.
Mécaniquement, moins de disques vendus, moins de thune.
La vente de titres en téléchargement, malgré sa très forte augmentation ne compense pas la baisse de vente des supports physiques.
Dernier détail, on fait généralement les comptes tous les 6 mois.
Pour nouveauté d'un indépendant, 10000 cd vendus c'est un beau succés, pour une Major, en dessous de 50000, compte tenu des frais de promo, c'est chaud (et rappelez-vous des abbatements pour les Artistes)
Disque d'or 70 000 exemplaires (bientôt 50000), 100 000 y'a 3 ans, 1 000 000 en 1980.

- Les "Auteurs", (compositeurs et auteurs), et Editeurs.
Lors de la fabrication du Cd, le producteur phonographique, versera à la SDRM un truc du genre 9,09% du prix de gros HT du Cd, mais pas sur la totalité des Cd fabriqués et surtout pas tout de suite si il possède un contrat spécifique, qui lui permet de se voir facturé uniquement les disques vendus.
Ce sont les Droits de Reproduction Mécaniques, la Sacem ensuite répartira ensuite la somme.
L'usage : La moitié aux Editeurs, l'autre moitié aux Auteurs. Au prorata de la durée de leur collaboration.
(Nos amis rappeurs qui ont pris l'habitude de co-signer des morceaux à 25, doivent plus souvent opter pour les bagouzes en plaqué, qu'en massif.)
Généralement l' éditeur Phonographique paie la SDRM à 6 mois, et la Sacem, met 6 autre mois à verser l'oseille.
Les Droits d'Auteur, sont assimilés à un salaire, et ouvrent droit à des prestations sociales sous conditions.
Moins de Cd, moins d'artiche. Concernant les titres en téléchargement, la part de droit d'auteur est de 0,06% du prix de vente : les fameux 2 centimes pour le compositeur (ou l'auteur).
Il me semble que les Droits Phono on (encore) chutés de 13% à la dernière répartiton trimestrielle. ... à vérifier.
La Sacem, ça paie 4 fois par an.


- Les Musiciens... mais aussi les Auteurs.... et même les Producteurs !
Depuis 1985, il y a des Droits Voisins qui concernent les Interprétes et les Producteurs.
Dans le cas qui nous intéresse, c'est toujours la même rengaine, moins de supports, moins de monnaie, mais y'a plus grave.
Ces droits voisins, sont financés en partie par les support vierges, ET les supports enregistrés, il est dit dans la loi de 85, que 20% des sommes collectées par les sociétés civiles de Droits Voisins, Adami, Spedidam, SCPP, SPPF, 20%, donc doivent être consacrées à l'action culturelle : financer des productions, via les aides sélectives, les festivals, la formation, les clips...
C'est grosso-modo 50M€.
Mais il y a aussi une part de droits pour copie privée dans la rémunération des Auteurs, et de l'argent directement versée aux Interprètes, ainsi qu'aux producteurs qui réinvestissent.
Là encore, la part de Droits voisins, à du mal à se refaire la cerise sur les téléchargement, d'autant que d'autres problèmes sont apparus du côté des diffuseurs TV. (Mais c'est un autre sujet).


- Les Producteurs, faire un disque coûte de moins en moins cher, ça rapporte aussi de moins en moins.
Il va être demandé au Producteur, en plus des coûts d'enregistrement, une participation de plus en plus importante à la promo, notamment en terme de production de spectacles ou de show-cases ayant pour but de booster les ventes. Ca devient de plus en plus compliqué pour le Producteur de trouver des partenaires financiers pour ça, les Editeurs sont pour beaucoup moribonds, et les autres savent se servir d'une machine à calculer, les maisons de disques ont du mal à verser des avances (elles aussi connaissent, et la machine à calculer, et les chiffres réels de ventes) et les distributeurs sont tellement étranglés qu'ils facturent dès le premier retour (de disque invendu).
La distribution éléctronique ne règle pas (encore) la problématique de la production.

- L'aspect "Industriel" maintenant,
bon , bah là, c'est encore plus simple, pour un label, une maison de disque, qui sont des entreprises commerciales, baisse du chiffre d' affaire, dans la foulée de la marge. Pour les indépendants, bah heu, si y'a plus rien qui rentre... on ferme.
Pour les mutinationnales, les actionnaires ne veulent pas perdre leurs économies investies, alors il faut justement en faire des économies, économie sur les coûts de production et sur la masse salariale. Comme moins de disque se vendent, il y a moins besoin de représentants de terrain, alors on regroupe sur le même gars la promo des ventes de tous les secteurs (Jazz, Metal, Classique, Musette), on externalise la promo media, et on essaie de favoriser les produits qui rapportent rapidement du cash, parceque quand ça va mal le manque de cash...
(Et oui, du plan sociale dans les majors ces dernières années, et du velu !)
Petit exemple, un Cd nécessite environ une centaine de jours de "rotation" dans un magasin, donc le représentant propose les nouveautés au détaillant, lui disant qu'il ne paiera qu' à 120 jours, lui laissant le temps pour vendre le disque et pour profiter de la promo, seulement avec la loi de modernisation de l' économie, 120 jours ce n'est plus possible. (En plus, Les Hypers utilisaient souvent ce délai pour se faire de la tréso et payer d'autre produits), bref donc, il faut favoriser les Cd à "forte rotation", je vous laisse imaginer ce que c'est, qu'un Cd "à forte rotation" !
Du coup, patatra, effet boule de neige, Le détaillant réduit se tailles de linéaires, ne stocke pas, donc le représentant n'arrive plus à placer des nouveautées, donc la maison de disque est plus frileuse à l'idée de sortir beaucoup de nouveautés....
La distribution, maintenant, bah les distributeurs indépendant se trouvent avec la problématique suivante : comment proposer leurs disques, alors que les disquaires indépendants sont de moins en moins nombreux, et que les châines, réduisent la taille de leur rayons, en favorisant les produits d'appel, ou les "opés" ?


.........vous êtes toujours là ?


Alors, mon cas personnel, sur la crise du disque, depuis 3 ans, effondrement des ventes de disques, donc bah au niveau pognon je limite les dégâts, paceque je produis beaucoup plus et que, ce que je fais ne se télécharge pas trop ( pour l'instant), et surtout, je compense par la musique pour l'audiovisuel, qui elle aussi rencontre très grosse difficutées, mais c'est une autre histoire....


Bonne Journée.

O.

[skawiwen]

merci pour cet édifiant témoignage Overdrive ....au suivant

[Marsu]

De 1917 à 1924 Lénine avait autres choses à faire que de s'occuper des artistes , une révolution à faire ,des famines , autres temps autres moeurs , et en périodes de crises mondiales , la culture ça passent après tout le reste

Ben non.

[skawiwen]

De 1917 à 1924 Lénine avait autres choses à faire que de s'occuper des artistes , une révolution à faire ,des famines , autres temps autres moeurs , et en périodes de crises mondiales , la culture ça passent après tout le reste

Ben non.

J'oserais pas dire que c'est un détail de la révolution russe

[blek]

J'avoue n'avoir jamais utilisé de P2P. Je n'ai aucun mérite, je ne suis pas tenté. (et surtout pas par Coming Soon qui m'a fait fuir en hurlant de terreur)

[melenko]

et en périodes de crises mondiales , la culture ça passent après tout le reste

Quelle crise? Celle des plus riches , qui affecte aussi les moins pourvus, je te l'accorde.
Oui, le ska, tu es un provoc n°1...
J'imagine cette société, sans art ni culture, rien que du béton et de l'acier, et le gazouillis
des quelques oiseaux restants. Allez Vive la liberté de se faire enc...

[melenko]

p'tain con comme ils disent sur la Canebière ça fait déja 14 pages que ça dure et ça prouve que le sujet est grave et que le manque à gagner de certain est très important , seriez vous à même que nous renseigner individuellement sur l'importance de ce manque à gagner , ou c'est juste par solidarité à une corporation .

Bonjour, voici un angle assez inédit dans le débat ! parlons oseille, franchement, sincèrement.

Le sujet est vachement compliqué (mais ça vous le savez déjà !) et surtout tellement de choses ont été dites, souvent incomplètes ou inexactes, voire carrément n'importe quoi.
pour en revenir à la question du manque à gagner, individuel ou collectif, c'est un peu les deux mon capitaine. La fameuse "filière musicale" dont on parle tant, n'a pas de réelle existence codifiée, mais est plutôt un enchevêtrement de "machins".

Le manque à gagner.... je me lance, ah oui, re-préambule, je titre l'intégralité de mes revenus de mes "activités" dans la musique, compositeur, interprète, producteur...

Dernier point, je cherche pas à faire verser de larmes, j'essaie de dresser le tableau pour ceux qui ignorent les mécanismes, les autres, ne lisez pas. Et puis je suis convaincu qu'on peut y arriver, qu'il y a beaucoup de trucs à faire, mais qu'il faut aussi être raisonable sur certains point et ferme sur beaucoup d'autres (oups!!!)


Alors qui perd quoi, (ou qui gagne quoi, lisez-le comme vous voulez..) dans "le disque".

- Parlons d' abord des "artistes", ou plus précisément des Artistes-Interprètes, c'est à dire de ceux qui ne sont ni auteurs, ni compositeurs, il tirent leur revenus des royautés versées par la maison de disque : 1 pourcentage sur chaque vente de disque.
La base de calcul des royautés est le Prix de gros Hors taxes du CD, pour faire simple, on va dire que celui-ci se situe dans la fourchette des 10-12€.
L'artiste percevra une royauté entre 5 et 10 % de ce prix de gros (plus près de 5 que de 10), je vous fais grâce des petites subtilités contractuelles visant à faite des provisions, faire des abattements en fonction des campagnes promo etc...
La somme perçue par les artistes, n'ouvrira (généralement) aucun droit à des prestations sociales : ce n'est pas un salaire. Pas de chômage, de sécu de retraite.
Mécaniquement, moins de disques vendus, moins de thune.
La vente de titres en téléchargement, malgré sa très forte augmentation ne compense pas la baisse de vente des supports physiques.
Dernier détail, on fait généralement les comptes tous les 6 mois.
Pour nouveauté d'un indépendant, 10000 cd vendus c'est un beau succés, pour une Major, en dessous de 50000, compte tenu des frais de promo, c'est chaud (et rappelez-vous des abbatements pour les Artistes)
Disque d'or 70 000 exemplaires (bientôt 50000), 100 000 y'a 3 ans, 1 000 000 en 1980.

- Les "Auteurs", (compositeurs et auteurs), et Editeurs.
Lors de la fabrication du Cd, le producteur phonographique, versera à la SDRM un truc du genre 9,09% du prix de gros HT du Cd, mais pas sur la totalité des Cd fabriqués et surtout pas tout de suite si il possède un contrat spécifique, qui lui permet de se voir facturé uniquement les disques vendus.
Ce sont les Droits de Reproduction Mécaniques, la Sacem ensuite répartira ensuite la somme.
L'usage : La moitié aux Editeurs, l'autre moitié aux Auteurs. Au prorata de la durée de leur collaboration.
(Nos amis rappeurs qui ont pris l'habitude de co-signer des morceaux à 25, doivent plus souvent opter pour les bagouzes en plaqué, qu'en massif.)
Généralement l' éditeur Phonographique paie la SDRM à 6 mois, et la Sacem, met 6 autre mois à verser l'oseille.
Les Droits d'Auteur, sont assimilés à un salaire, et ouvrent droit à des prestations sociales sous conditions.
Moins de Cd, moins d'artiche. Concernant les titres en téléchargement, la part de droit d'auteur est de 0,06% du prix de vente : les fameux 2 centimes pour le compositeur (ou l'auteur).
Il me semble que les Droits Phono on (encore) chutés de 13% à la dernière répartiton trimestrielle. ... à vérifier.
La Sacem, ça paie 4 fois par an.


- Les Musiciens... mais aussi les Auteurs.... et même les Producteurs !
Depuis 1985, il y a des Droits Voisins qui concernent les Interprétes et les Producteurs.
Dans le cas qui nous intéresse, c'est toujours la même rengaine, moins de supports, moins de monnaie, mais y'a plus grave.
Ces droits voisins, sont financés en partie par les support vierges, ET les supports enregistrés, il est dit dans la loi de 85, que 20% des sommes collectées par les sociétés civiles de Droits Voisins, Adami, Spedidam, SCPP, SPPF, 20%, donc doivent être consacrées à l'action culturelle : financer des productions, via les aides sélectives, les festivals, la formation, les clips...
C'est grosso-modo 50M€.
Mais il y a aussi une part de droits pour copie privée dans la rémunération des Auteurs, et de l'argent directement versée aux Interprètes, ainsi qu'aux producteurs qui réinvestissent.
Là encore, la part de Droits voisins, à du mal à se refaire la cerise sur les téléchargement, d'autant que d'autres problèmes sont apparus du côté des diffuseurs TV. (Mais c'est un autre sujet).


- Les Producteurs, faire un disque coûte de moins en moins cher, ça rapporte aussi de moins en moins.
Il va être demandé au Producteur, en plus des coûts d'enregistrement, une participation de plus en plus importante à la promo, notamment en terme de production de spectacles ou de show-cases ayant pour but de booster les ventes. Ca devient de plus en plus compliqué pour le Producteur de trouver des partenaires financiers pour ça, les Editeurs sont pour beaucoup moribonds, et les autres savent se servir d'une machine à calculer, les maisons de disques ont du mal à verser des avances (elles aussi connaissent, et la machine à calculer, et les chiffres réels de ventes) et les distributeurs sont tellement étranglés qu'ils facturent dès le premier retour (de disque invendu).
La distribution éléctronique ne règle pas (encore) la problématique de la production.

- L'aspect "Industriel" maintenant,
bon , bah là, c'est encore plus simple, pour un label, une maison de disque, qui sont des entreprises commerciales, baisse du chiffre d' affaire, dans la foulée de la marge. Pour les indépendants, bah heu, si y'a plus rien qui rentre... on ferme.
Pour les mutinationnales, les actionnaires ne veulent pas perdre leurs économies investies, alors il faut justement en faire des économies, économie sur les coûts de production et sur la masse salariale. Comme moins de disque se vendent, il y a moins besoin de représentants de terrain, alors on regroupe sur le même gars la promo des ventes de tous les secteurs (Jazz, Metal, Classique, Musette), on externalise la promo media, et on essaie de favoriser les produits qui rapportent rapidement du cash, parceque quand ça va mal le manque de cash...
(Et oui, du plan sociale dans les majors ces dernières années, et du velu !)
Petit exemple, un Cd nécessite environ une centaine de jours de "rotation" dans un magasin, donc le représentant propose les nouveautés au détaillant, lui disant qu'il ne paiera qu' à 120 jours, lui laissant le temps pour vendre le disque et pour profiter de la promo, seulement avec la loi de modernisation de l' économie, 120 jours ce n'est plus possible. (En plus, Les Hypers utilisaient souvent ce délai pour se faire de la tréso et payer d'autre produits), bref donc, il faut favoriser les Cd à "forte rotation", je vous laisse imaginer ce que c'est, qu'un Cd "à forte rotation" !
Du coup, patatra, effet boule de neige, Le détaillant réduit se tailles de linéaires, ne stocke pas, donc le représentant n'arrive plus à placer des nouveautées, donc la maison de disque est plus frileuse à l'idée de sortir beaucoup de nouveautés....
La distribution, maintenant, bah les distributeurs indépendant se trouvent avec la problématique suivante : comment proposer leurs disques, alors que les disquaires indépendants sont de moins en moins nombreux, et que les châines, réduisent la taille de leur rayons, en favorisant les produits d'appel, ou les "opés" ?


.........vous êtes toujours là ?


Alors, mon cas personnel, sur la crise du disque, depuis 3 ans, effondrement des ventes de disques, donc bah au niveau pognon je limite les dégâts, paceque je produis beaucoup plus et que, ce que je fais ne se télécharge pas trop ( pour l'instant), et surtout, je compense par la musique pour l'audiovisuel, qui elle aussi rencontre très grosse difficutées, mais c'est une autre histoire....


Bonne Journée.

O.

Scouts! Scouts toujours...prêts!
Oui, toujours là.
Ton analyse est intéressante, mais ne mélange pas les auteurs et les interprètes, sauf si ceux-ci ajoutent une plus-value
à l'oeuvre. Et là, je te rejoins.
Les artistes de tout poil ont, je crois, une difficulté à s'imaginer... être gérés, protégés, managés, par d'autres qu'eux-mêmes.
Sauf à travers les labels, à une CERTAINE époque.
Et c'est sans doute pourquoi, il n'existe AUCUN organisme social, reconnu, qui les défende de façon active et efficace.
En mon humble pays d'adoption, j'ai! contacté Smart, un organisme institutionnel, censé représenter les artistes.
4 mails et j'ai abdiqué, n'ayant reçu aucune réponse. Enfin, non, je n'adbique pas, je vais aller les trouver, ces tdc.
Je n'ai qu'une réponse à fournir...
La GREVE des ARTISTES.
Et si je ne peux rencontrer d'alliés (OTAN-NU), que je rencontre au moins des artistes et des juristes solidaires.