Le Numérique Est Un Colosse À La Mémoire D'argile, Attention, l'humanité perd la mémoire |
dim. 27 janv. 2008, 21:35
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Maniac Member Groupe : Banned Messages : 671 Inscrit : 14 juin 04 Lieu : Paris - FR Membre no 45,095 |
Attention, l'humanité perd la mémoire, par Franck Laloë
LE MONDE | 26.01.08 | 13h15 • Mis à jour le 26.01.08 | 16h25 Les techniques numériques sont idéales pour stocker l'information : compacité, gain de place, facilité des recherches, communication à distance quasi instantanée, recopie presque sans frais et strictement à l'identique, etc. Il n'est donc pas étonnant que la mémoire de l'humanité soit devenue de plus en plus numérique, qu'elle concerne l'information administrative, artistique, médicale, scientifique... Et pourtant, le numérique est un colosse à la mémoire d'argile : il oublie l'information avec une rapidité insoupçonnée de la plupart de nos contemporains. Aucune raison fondamentale à cela, si ce n'est la négligence de notre société à développer des technologies adaptées. Chacun sait que l'évolution constante des formats d'écriture et des lecteurs numériques, le changement des standards font que, rapidement, il devient impossible de se procurer le matériel nécessaire à la lecture d'un enregistrement ancien. Un exemple est la disparition presque totale du format DAT, alors qu'il a dominé la prise de son musicale pendant des années. Mais il y a encore plus grave : les supports sur lesquels est inscrite l'information numérique sont constamment rongés de l'intérieur par le temps ; même si on conservait tout ce qu'il faut pour les lire, l'information disparaîtrait tout aussi inexorablement ! Les bandes magnétiques vieillissent en une dizaine d'années, et la seule façon de conserver les informations est de les recopier sur une bande plus neuve, etc., ad infinitum. C'est ce que font les grandes bibliothèques pour conserver leurs données ; mais si la recopie est oubliée pendant un certain temps, tout est perdu. Compte tenu des coûts d'une telle opération, sommes-nous sûrs, par exemple, que toutes les informations scientifiques récoltées par la NASA sont bien sauvegardées, même si beaucoup n'ont jamais été encore utilisées et peuvent un jour se révéler précieuses ? Les disques durs, eux, reposent sur un principe physique un peu analogue aux bandes magnétiques : si leur rapidité d'accès est indéniable, pour la longévité, ils ne font guère mieux. De fait, jamais, dans toute son histoire, l'humanité n'a utilisé de techniques aussi instables pour enregistrer ses données. Et les CD enregistrables, dira-t-on ? N'avons-nous pas vu il y a quelques années une publicité dans Le Monde sur le thème "Enregistrez sur CD-R vos photos pour l'éternité" ? Publicité mensongère s'il en est, car, dans la réalité, beaucoup de CD enregistrables ont une durée de vie de seulement quelques années. On cite parfois une moyenne d'environ cinq ans, avec d'énormes fluctuations : certains CD-R deviennent illisibles en un an ou deux, d'autres dépassent dix ans. Et où est la longévité des photos traditionnelles sur papier ? Pour les DVD enregistrables, ce n'est pas mieux. Quant à la nouvelle génération des DVD haute définition, aucun des grands standards (HD-DVD et Blu-Ray) n'a été conçu particulièrement pour résister au temps. Sous la pression commerciale, la seule chose qui prime est la densité d'information ; comme toujours, la longévité a été "oubliée". Et pourtant, les faits sont là : tout patrimoine numérique abandonné à lui-même, ne fût-ce que cinq ou dix ans, risque d'être définitivement perdu. Certes, il est très louable de rétro-numériser des documents de toute nature, mais à quoi bon si le résultat de cet investissement risque de disparaître rapidement ? Le domaine médical est concerné : quand les médecins stockent des images d'examens importants, quand les dentistes font des radios dentaires afin de pouvoir suivre l'évolution de leurs patients à long terme, savent-ils que ces photos sont enregistrées sur des CD qui risquent de n'être plus lisibles dans quelques années ? Quant à tous ceux d'entre nous qui numérisent leurs souvenirs de famille dans l'espoir de les transmettre à leurs enfants et aux générations futures, réalisent-ils que ce patrimoine familial se décompose un peu plus chaque année ? On peut craindre dans quelques années de grandes difficultés dans bien des branches de l'activité humaine si le problème n'est pas pris à bras-le-corps pendant qu'il est encore temps. L'humanité perd la mémoire. Rien sur le plan technique n'empêche pourtant d'imaginer des disques optiques numériques qui aient une bonne stabilité. On peut même rêver de l'apparition d'un "standard longue durée" de support numérique optique dont, on peut le penser, les clients publics et privés seraient nombreux. Il faut juste pour cela un standard suffisamment ouvert et des prix raisonnables, ce qui n'est pas le cas des quelques tentatives isolées en ce sens (disques UDO par exemple). Les rares CD-R "archivage" proposés sur le marché n'ont pas fait l'objet de contrôles indépendants. Non seulement ce standard n'existe pas pour le moment mais, pire, rien ne nous assure qu'il soit en train d'émerger. Comment en sommes-nous arrivés à une telle régression, alors que les parchemins du Moyen Age ou les tablettes cunéiformes assyriennes ont traversé des dizaines de siècles ? Notre civilisation de consommation n'est pas armée pour traiter ce type de problème. Ce qui paraît vendeur aux fabricants de supports d'enregistrement, de graveurs et de lecteurs semble avoir été jusqu'à maintenant la capacité de stockage et la vitesse d'enregistrement. Les forces du marché paraissent à elles seules incapables de développer un support d'enregistrement qui prenne en compte la nécessité impérieuse d'une conservation à long terme, comparable à celle d'un document écrit sur papier (quelques siècles). La seule chance de progresser dans ce domaine semble donc être que les pouvoirs publics prennent l'initiative de stimuler une action. Le sujet n'est pas particulièrement difficile sur le plan technique, surtout si on le compare à d'autres défis technologiques sociétaux actuels. Les quelques laboratoires publics qui s'intéressent à ce problème se heurtent au fait qu'il n'est pas considéré comme prioritaire. Si l'on veut que les forces du public et du privé s'allient enfin sur ce dossier urgent, il faut une prise de conscience du grand public. Chacun doit comprendre les enjeux, et qu'on n'attende pas dix ou vingt ans pour constater que les témoignages d'une génération ont disparu. Les chercheurs eux-mêmes doivent s'en préoccuper, eux qui accumulent tant de données qu'il convient de conserver, par exemple celles des grands accélérateurs de particules dont le prix est énorme et que personne n'entend perdre. Espérons que le problème ne sera pas mis sous le boisseau pendant plus longtemps ! Franck Laloë, directeur de recherche émérite au CNRS, département de physique de l'Ecole normale supérieure |
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dim. 27 janv. 2008, 21:57
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#2
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Hero Groupe : Members Messages : 1,443 Inscrit : 09 févr. 03 Lieu : Casablanca - MA Membre no 11,822 |
C'est bon de rappeler ça de temps en temps!
-------------------- "J'ai besoin des oiseaux pour parler à la foule" P. Eluard
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dim. 27 janv. 2008, 22:03
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#3
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Junior Member Groupe : Members Messages : 132 Inscrit : 07 févr. 06 Lieu : FR Membre no 76,496 |
merci
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dim. 27 janv. 2008, 22:27
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#4
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Newbie Groupe : Members Messages : 9 Inscrit : 14 mars 03 Lieu : Lille - FR Membre no 14,360 |
Bon, et pas seulement parce que j'aime ça, je vais aller à contre-courant.
Et alors ? Qu'a à faire un dentiste d'un cliché radio vieux d'une dizaine d'années ? Le patient a de nouveaux plombages, a changé de dentiste (et les uns ne récupèrent pas les dossiers des autres) ou est mort. Les photos numériques ? Au nombre où j'en suis par jour, je ne suis même pas sûr de les regarder toutes, ce qui pose un certain nombre d'autres questions, mais pas sur la volatilité des supports… En réalité ce qui me gène, c'est le sous-entendu "c'était mieux avant" qui est l'ossature de cet article. Ben ouais, mais en réalité, les personnes qui se sont un tant soit peu posé la question savent cela : on ne peut pas faire confiance au support, et d'ailleurs, quel qu'il soit. On peut revenir à la peinture à l'huile, aussi, ce qui ne serait pas forcément une mauvaise chose ne serait-ce qu'en réflexion sur les choix de ce qu'on veut vraiment garder. Ma vie quotidienne n'a pas nécessairement à être pérenne. Voilà : mon coup de pied dans la fourmilière. |
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lun. 28 janv. 2008, 00:04
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#5
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Maniac Member Groupe : Banned Messages : 671 Inscrit : 14 juin 04 Lieu : Paris - FR Membre no 45,095 |
Bon, et pas seulement parce que j'aime ça, je vais aller à contre-courant. Et alors ? Qu'a à faire un dentiste d'un cliché radio vieux d'une dizaine d'années ? Le patient a de nouveaux plombages, a changé de dentiste (et les uns ne récupèrent pas les dossiers des autres) ou est mort. Les photos numériques ? Au nombre où j'en suis par jour, je ne suis même pas sûr de les regarder toutes, ce qui pose un certain nombre d'autres questions, mais pas sur la volatilité des supports… En réalité ce qui me gène, c'est le sous-entendu "c'était mieux avant" qui est l'ossature de cet article. Ben ouais, mais en réalité, les personnes qui se sont un tant soit peu posé la question savent cela : on ne peut pas faire confiance au support, et d'ailleurs, quel qu'il soit. On peut revenir à la peinture à l'huile, aussi, ce qui ne serait pas forcément une mauvaise chose ne serait-ce qu'en réflexion sur les choix de ce qu'on veut vraiment garder. Ma vie quotidienne n'a pas nécessairement à être pérenne. Voilà : mon coup de pied dans la fourmilière. "Le zéro indien (vers le 5e siècle de notre ère) C'est aux indiens que l'on doit d'avoir inventé le zéro "complet". Sa présence est attestée dès le 5e siècle de notre ère. Sunya c'est "le vide" en langue indienne (le sanskrit) et la première figuration du zéro fut un petit cercle. Traduit en arabe, sunya devient sifr (le vide). Le zéro est entré en Occident au 12e siècle et diverses appellations lui furent attribuées. Celles-ci constituaient toutes des transcriptions plus ou moins latinisées du mot arabe sifr (le vide). Léonard de Pise (vers 1170-1250) utilise dans son Liber Abaci le nom de zéfirum que l'on utilisera jusqu'au 15e siècle. Après quelques modifications, ce mot aboutit à zéfiro , qui donnera zéro à partir de 1491. (Mais du mot arabe Sifr dérive également le mot chiffre.)" Imaginons une seconde que de tous les manuscrits écrits par nos lointains ancêtres, aucun n'ait résisté au temps qui passe, aux voyages, aux intempéries, que sais-je encore... Que le zéro indien soit demeuré indien. ........Je ne vous ferai pas l'injure d'écrire la suite. Ce message a été modifié par pval - lun. 28 janv. 2008, 00:09. |
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lun. 28 janv. 2008, 02:02
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#6
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Hero Groupe : Members Messages : 1,301 Inscrit : 27 mars 05 Lieu : Paris - FR Membre no 63,085 |
QUOTE C'est bon de rappeler ça de temps en temps! Tu allais l'oublier? -------------------- |
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lun. 28 janv. 2008, 04:50
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#7
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Senior Member Groupe : Members Messages : 264 Inscrit : 31 août 04 Lieu : Lille - FR Membre no 49,915 |
Dans 10 000 ans, les archéologues creseuront-ils avec des macpro Octo ¿
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lun. 28 janv. 2008, 10:16
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#8
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SuperHero Groupe : Members Messages : 2,695 Inscrit : 23 févr. 04 Lieu : Chatenay - FR Membre no 36,626 |
C'est vrai que la conservations des données numériques posent problème, mais l'article laisse entendre que dans le passé, les anciens supports se conervaient d'eux-même, et sans frais... C'est un sous-entendu du genre "avant c'était plusse mieux" qui mérite d'être très largement relativisé : sauvegarder des vieux manuscrits, des peintures à l'huile précieuses, et même des livres épuisés demande beaucoup de temps, d'énergie, et d'espace, et donc beaucoup d'argent. Les musées, bibliothèques nationales, conservatoires de toute sorte ne sont pas gratuits et demandent de l'énergie, des compétences, donc des salaires, donc des budgets.
Sans cette énergie, les manuscrits pourrissent, les peintures craquèlent jaunissent et disparaissent, les parchemins tombent en poussière, les vieux livres se décomposent, les négatifs sont rongés par les champignons. Il suffit (mais encore faut-il le vouloir) de faire des sauvegardes numériques en nombre raisonnable, et intelligemment départies dans l'espace pour mettre à l'abri de la disparition tout le patrimoins numérisé. Et ça coute bien moins cher... Moi je crois que le vrai danger de la conservation de données, c'est la facilité avec laquelle il est possible de supprimer des pans entiers de notre mémoire, patrimoine, archives, etc, quand ça arrange le pouvoir : et ça a déjà commencé ; il y a quelque mois, un énorme scandale a éclaté au Japon, on l'on aurait "perdu" les données concernant 50 ou 60 millions de retraités, qui ne vont plus percevoir leur retraite ... à moins qu'ils soient capables de "reconstituer" eux-même leur historique professionnel. Dire que ça arrange bien le gouvernement est un euphémisme amer.... Tout aussi grave, on imagine avec un frisson dans le dos un pouvoir autoritaire tenté, comme au bon vieux temps du Stalinisme, de réécrire l'histoire. Avec le numérique, quoi de plus simple ? Ce message a été modifié par jrozen - lun. 28 janv. 2008, 10:20. -------------------- Quand le sage montre la lune, l'imbécile invente un proverbe chinois
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lun. 28 janv. 2008, 11:03
Message
#9
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Maniac Member Groupe : Banned Messages : 671 Inscrit : 14 juin 04 Lieu : Paris - FR Membre no 45,095 |
[quote name='jrozen' date='lun 28 jan 2008, 10:16' post='265339']
C'est vrai que la conservations des données numériques posent problème, mais l'article laisse entendre que dans le passé, les anciens supports se conervaient d'eux-même, et sans frais... C'est un sous-entendu du genre "avant c'était plusse mieux" "Il y a 51 ans, en jetant une pierre dans une grotte, un Bédouin fut à l’origine de ce que certains considèrent comme la plus grande découverte archéologique du XXe siècle. Intrigué par le bruit d’une jarre qui se brisait, il pénétra dans la grotte et y trouva le premier de ce qu’on allait appeler les manuscrits de la mer Morte." "Imaginons une seconde que de tous les manuscrits écrits par nos lointains ancêtres, aucun n'ait résisté au temps qui passe, aux voyages, aux intempéries, que sais-je encore... Que le zéro indien soit demeuré indien." Nos merveilleux instruments n'auraient pas vu le jour, Mersenne, théoricien de la musique, de même, Pythagore non plus et notre camarade Berli n'aurait pas l'embarras du choix quant au nombre de ses photos, une fresque murale peinte à la main, cela prend du temps. Cet article n'a vraiment rien à voir avec une quelconque nostalgie du passé. |
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lun. 28 janv. 2008, 11:21
Message
#10
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Grognon à l'essai Groupe : Members Messages : 2,254 Inscrit : 14 sept. 04 Lieu : Luxembourg - LU Membre no 50,974 |
C'est vrai que la conservations des données numériques posent problème, mais l'article laisse entendre que dans le passé, les anciens supports se conervaient d'eux-même, et sans frais... C'est un sous-entendu du genre "avant c'était plusse mieux" qui mérite d'être très largement relativisé : sauvegarder des vieux manuscrits, des peintures à l'huile précieuses, et même des livres épuisés demande beaucoup de temps, d'énergie, et d'espace, et donc beaucoup d'argent. Les musées, bibliothèques nationales, conservatoires de toute sorte ne sont pas gratuits et demandent de l'énergie, des compétences, donc des salaires, donc des budgets. Sans cette énergie, les manuscrits pourrissent, les peintures craquèlent jaunissent et disparaissent, les parchemins tombent en poussière, les vieux livres se décomposent, les négatifs sont rongés par les champignons. Il suffit (mais encore faut-il le vouloir) de faire des sauvegardes numériques en nombre raisonnable, et intelligemment départies dans l'espace pour mettre à l'abri de la disparition tout le patrimoins numérisé. Et ça coute bien moins cher... Complètement d'accord, jrozen. Cet article soulève un problème réel, mais est largement incomplet, superficiel et orienté. Je suis très etonné. Le Monde et le CNRS sont pourtant des références. La première objection à cet article, tu viens de la faire. Je peut seulement ajouter que dans l'incendire de la bibliothèque d'aléxandrie on a perdu définitivement des milliers d'ouvrages dont il n'esxiste pas d'auitres copies. Par example. Ensuite, l'information stockée par lepassé était une partie très petite de la connaissance disponible (en incluant lest faits historiques, les évènements locaux et personnels, etc) simplement parceque l'illetrisme était généralisé jusqu'à il y a un siècle. Ensuite "enregistrer" les données et les évènements était cher et difficile. Il y a aussi un aspect qui n'est pas pris en compte dans l'article: la redondance. Au temps te l'information écrite le principale c'était de bien garder l'écrit disponible (en quelques copies); au temps du numérique et d'internet la redondance des copies est telle qu'il serait très difficile de faire "disparraitre" une information. En effet, aujourd'hui il est presqu'impossible d'avoir l'assurance qu'une information mise sur la toile et puis éffacée ait effectivement disparu, car n'importe qui peut en avoir une copie. Enfin, la pérennité du support est inutile quand le progrès téchnique rends disponibles de nouveaux support chaque 2 ou 3 ans, et donc force à la recopie. Les DAT on presque disparu? D'accord, mais ceux qui avaient des données sur DAT il les ont déja recopiées sur CD. Si le DAT avait été éternel, les données auraient de toute façon été recopiées sur CD pour cause de performances supérieurees (random acces). et le CD va disparaitre bientôt au profit de la mémoire flash , forçant une nouvelle recopie. Et ainsi de suite. L'article oublie aussi de dire que le stockage de données coûte. Il ne coûte pas cher, mais il coûte quand même. Et plus l'organisation que le stockage. Donc, ceux qui stockent ont intérêt à protéger l'investissement par sa préservation, exactement comme le papier. Bref, le problème existe, mais je trouve que cet article est une propagande en faveur de la "peur des machines" essez exagéré. -------------------- Serendipity
Moi, le wiki de MM c'est deux fois par jour après les repas. Et vous? Power Mac 2x1.8 2GB - Motu 828 Mk II - Logic Express 7 - Tapco S5 |
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