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Parolier Chrechant Musicien |
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mer. 19 déc. 2007, 01:24
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J'ai finalement été jeter un coup d'oeil sur le blog de steph et ça m'a déprimé... non pas ce qu'il écrit, c'est son affaire, mais plutôt un sentiment de voyeurisme... et j'ai repensé à une conférence de Bourdieu qui m'avait passionné au sujet de son bouquin : La distiction, qui traîte du jugement. Sans vouloir être trop chiant, je vous livre quand même quelques extraits d'un résumé du bouquin:
"Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Le principal enjeu de la sociologie de la culture est évidemment de montrer que l'adage populaire est faux et trompeur. Faux parce que les goûts ne sont pas inexplicables, strictement individuels ou liés au caractère ou à la personnalité, mais au contraire produits par l'éducation, les rapports de domination, les stratégies de classement. Trompeur parce que l'influence de la position sociale sur le goût est d'autant plus grande qu'elle passe inaperçue, l'individu étant d'autant plus manipulé par celle-ci qu'il se croit libre de ses croyances, de ses choix et de ses opinions."
"Par ailleurs, la légitimité de la culture dominante est d'autant plus grande qu'elle paraît très éloignée du monde social. L'auteur démonte les discours sur la pureté de l'art, l'objectivité du jugement esthétique qui ferait des amateurs d'art une élite rassemblée par sa capacité a-sociale à comprendre et à apprécier les formes les plus hautes ou raffinées de la création humaine. Il montre ce que le refus du trivial (la beauté d'un coucher de soleil, par exemple) doit au souci de se distinguer."
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"J’ai une douleur je ne sais où, Née de je ne sais quoi, J’en guérirai je ne sais quand, Si me soigne je ne sais qui." Chant flamenco (Anonyme)
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mer. 19 déc. 2007, 13:14
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Groupe : Banned
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Bon aller je continus sur ma lancee du type qui s'etale, desole j'adore parler de ce qui me tient a coeur et ce pourquoi je vis, surtout lorsque certains intervenants ici ont du repondant. Bref....
Autant le premier paragraphe du resume des propos de Bourdieu pose clairement la question de l'acquis dans le conditionnement du jugement, autant le second paragraphe releve plus du reglement de compte contre certaines figures parees d'un elistisme de facade, sans doute justifie, mais plutot selectif et partial, mais bon je ne vais pas reprocher aux autres ce que moi meme je fais... heureusement il existe aussi des profils de personnes qui font parfaitement cohabiter le "trivial" avec le singulier (souvent ce sont d'excellent artistes), sans les opposer, mais il est vrais que lorsqu'on lit certains mauvais critiques d'arts parler de "symbolisme convenus" lorsqu'un type come Douglas Gordon se saigne vraiment les veines(c'est pas une image....), on est bien d'accord avec ce que veut dire Telaim via Bourdieu a propos du ridicule de celui qui veut se distinguer de maniere mecanique, plus par posture que par reflexion ou ressenti. En tous cas chez les grands artistes rien n'est complique ou incomprehensible lorsqu'on se detache des conditionnements en faisant appel a notre imaginaire sans se preoccuper des discours. Et effectivement l'imposture de certains c'est de vouloir faire passer l'art contemporain pour quelque chose de complexe et d'hermetique pour ceux qui ne possedent pas la "culture". Souvent ces memes personnes, comme je l'ai dit dans mon precedent post, font eux-memes des contre-sens, mais comme ils agites plus fort les bras que les autres, forcement ils font croires des choses....
Ce message a été modifié par karlos - mer. 19 déc. 2007, 13:16.
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mer. 19 déc. 2007, 15:46
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Membre no 23,781
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QUOTE je propose un petit moment de détente ...... D'accord, alors continuons Le problème avec le texte, c'est que justement il est difficle ne pas porter un jugement impliquant la disctinction sociale, le maniement de la syntaxe, de la grammaire, sont indispensables pour écrire un texte cohérent. Une musique de chanson peut avoir une harmonie boiteuse, l'instrumentiste un petit niveau, le chanteur un peu faux, ça ne nous gène pas (enfin pas moi), la chanson peut quand même être touchante ou drôle et de toutes façons personne ne portera un jugement social sur le fait que le gutariste ne connaisse que trois accords. Le niveau de language, lui, est directement lié à la classe sociale, car il implique plus qu'une simple technique mais aussi toutes sortes de références et d'influences sociales "L'école renforce cette hiérarchie des goûts, quand elle sélectionne sur ce qu'elle n'enseigne pas. L'élève "cultivé" est celui qui sait des choses appartenant à la culture dominante, que l'école ne lui a pas apprises, contrairement à l'élève "scolaire".
Ce message a été modifié par telaim - mer. 19 déc. 2007, 15:47.
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