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Les Paradoxes De La Musique "pour" Films., On verra bien...... |
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ven. 17 nov. 2006, 23:12
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Quand je dis "au commencement étaient les modes", c'est un gag c'est tout, je sais ce qu'il y a avant après et ailleurs
Je résume, je suis intervenu pour dire que le mode utilisé par le jeune homme (j'ai oublié son nom) était sans doute plus en rapport avec la "vraie musique populaire du moyen-âge" (qui est une musique modale, monophonique en général avec ou sans bourdon et des modes rythmiques précis, au nombre de 6 si mes souvenirs sont bons et essentiellement ternaire) que de l'idée qu'on se faisait de cette musique médiévale passée à travers le filtre des compositeurs hollywodiens. J'espère être clair.
Autrement dit et je sais que sans les modulations de Gustav Malher, sans les orchestrations de Bruckner et Richard Strauss, sans les modes rythmiques de Stravinsky et j'en passe, on peut citer Chostakovitch, Prokofiev,... les compositeurs du "Golden Age" comme vous dites aurait sans doute écrit une autre musique. Kurtz Weil est aussi un grand révolutionnaire de la musique à Hollywood, je suis d'accord sur tout ce que vous dites. Mon propos est le suivant, les codes développés par la musique de film hollywoodienne ont perturbés notre vision des choses, une certaine mélodie plus ou moins modale avec un certain rythme nous évoque automatiquement le moyen-âge au point que nous croyons que c'est cela la musique de cette époque or quand on l'écoute, elle est beaucoup plus proche de la musique arabe d'aujourd'hui qu'on ne le croit. C'est aussi une musique très complexe et très construite mais je ne suis pas spécialiste. Autre propos c'est que aujourd'hui, beaucoup de compositeur font I-IV-V-I en modal, sans accord de dominate pour sonner celte ou ancien, c'est archaïsant mais pas ancien. Mon troisième propos, plus historique celui-là, les compositeurs cités plus haut, et d'autres, ont souvent puisé dans le repertoire folklorique de leur pays mais en rendant les mélodies tonales et donc en les dénaturant par rapport à leur mode original. Ils adaptaient le folklore pour qu'il se coule dans la musique tonale, avec ou sans modulation malherienne et c'est une aussi source d'inspiration des compositeurs hollywoodiens. je parle des tchèques Smetana et Dvoräk, de Brahms dans une certaine mesure, de Bruch mais aussi de Bruckner et de Malher et j'en oublie plein. Il faudra attendre Bartok pour avoir un langage moderne basé sur les vrais modes(rythmiques et mélodiques) de la musique populaire hongroise. Et donc en fait, je parlais peu de musique de film. J'espère être plus clair à présent.
Bonne nuit.
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sam. 18 nov. 2006, 00:07
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QUOTE (Messensib @ ven 17 nov 2006, 23:26) T'en as de la chance toi ! QUOTE (richie0826 @ sam 18 nov 2006, 00:02) Maintenant on peut parler des différents compositeurs de musique de film, de leur influence sur les classiques et vice-versa, c'est passionnant.. Yes ! On commence avec un facile ? John Williams - A. Copland - G. Malher - G. Holst - I. Stravinsky.
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sam. 18 nov. 2006, 00:37
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QUOTE (Platine @ sam 18 nov 2006, 00:24) Leonard Bernstein C'est un peu plus complexe dans ce cas là… Tiens d'ailleurs, en parlant de compositeurs qui se servent de matériaux ethniques, je trouve que la troisième de Bernstein, Kadish, est une des plus belles pages musicales avec des thèmes tradittionels juifs dedans, et ils ne sont pas tous évident à trouver.
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dim. 19 nov. 2006, 22:51
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QUOTE (Messensib @ dim 19 nov 2006, 22:15) Je ne pensais pas tellement à une histoire de la musique de films dans les "hautes sphères", mais plus prosaïquement (pas prozac ) à ce a quoi un musicien de film est confronté "hic & nunc" (ici et maintenant). Au cahier des charges ?
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lun. 20 nov. 2006, 10:52
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QUOTE (Marsu @ dim 19 nov 2006, 22:51) Au cahier des charges ? Ben non, le musicien de film n'est pas une entreprise de plomberie (oh, pardon William ) Son "cahier des charges", c'est d'abord qu'on ne fiche pas sa musique au panier, comme ça arrive parfois aux plus grands, et éventuellement que la musique apporte quelque chose de "magique" (y-a sûrement un meilleur mot que vous allez trouver), sans que le spectateur en soit vraiment conscient. (Là, maintenant, je parle comme un non-professionnel, vu que j'ai cessé de bosser il y a une paye, et que je n'ai travaillé que sur des films qui n'ont guère fait carrière). Il y a un texte de Roland Manuel très savoureux (je ne le retrouve pas) datant des années 30, et qui pourrait s'appliquer aujourd'hui, sauf que, pour les "petits" films, on ne peut même pas se payer un orchestre des "meilleurs" remplaçants. Donc notre musicien n'a pas d'argent, et peu de temps pour contenter le réalisateur (qui veut du Bernard Herrmann ). Il doit également lutter contre le producteur qui veut imposer le denier chanteur à la mode. Disons que tous ces problèmes sont réglés. Dans le meilleur des cas, le musicien a lu le scénario avant le tournage. Projection de "l'ours": Zut, j'ai dû me tromper de salle !!! Non. Discussion avec le réalisateur: Si c'est un mélomane, c'est l'horreur. Fuir en courant. Bon, il fait confiance et a agréé le joli thème que vous lui avez joué au piano. Non, non, c'est plus ça du tout vous lui avez fait 3 ou 4 maquettes et il semble content ( vous serez content par la suite parce que les maquettes seront bien meilleures que les def.). Mais votre superbe ballade à la De Roubaix ne peut rentrer dans la séquence 4 bis qui ne dure que 27 s et 11 images. Bon, maintenant, où met-on de la musique ? Oops !!! Problème lourd de conséquence au fur et à mesure (en Anglais: "as") que le montage avance. Et puis, il y a cette séquence 3 qu'on ne peut pas sucrer et qui est si mal foutue... Tu peux m'arranger ça avec une musique ?? Ouf ! Heureusement que le mixage est retardé ! Vous n'avez écrit que 3 scores sur 25, ou votre Mac a planté avec l'update de votre logiciel... Et puis cette transition indiquant que 20 ans ont passé ne va pas du tout (Non, non, je ne veux pas l'écrire sur l'image...)? Avec ça, le pb le plus important n'a pas été abordé. Est-ce que vous avez servi le film ? Les codes hollywoodiens dont parle richie0826 ont-ils été trop ou pas assez utilisés ? C'est fini. Vous avez livré à l'heure. Vous vous êtes couché de bonne heure, pas longtemps Le producteur vous réveille: "Allo ! Le film est programmé seulement dans cette jolie salle d'Arts & d'Essais" ou " Il passera à 22h30 sur TV 27" .....
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