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Le Projet De Loi Dadvsi, allez, une de plus |
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sam. 14 janv. 2006, 10:06
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CONTRE LA LICENCE GLOBALE
LE SUJET
Les droits des artistes, auteurs, compositeurs, interprètes, musiciens, producteurs et éditeurs dans l'univers numérique.
LE CONTEXTE
- Une loi de 1957 : qui protège les droits des auteurs et des compositeurs - Une loi de 1985 : (Loi Lang) complément qui vient créer les droits voisins (ceux des artistes interprètes et des producteurs)
L'évolution technologique rend nécessaire une adaptation de ces lois au contexte du numérique. Cette adaptation s'est réalisée en 2001 par le biais d'une directive européenne qui, pour diverses raisons politiques, n'a pas encore été transposée dans le droit français, alors qu'elle l'a été dans 23 pays sur les 25 de l'union européenne. Du fait de ce retard, la France a été condamnée par les instances européennes, ce qui a conduit le gouvernement à décider l'urgence de la procédure parlementaire.
QUE DIT LA DIRECTIVE ?
Elle autorise à protéger les œuvres dans l'univers numérique par l'utilisation de mesures techniques adéquates.
Ces " mesures techniques " sont des outils communément dénommés " DRM ". Elles permettent de protéger les œuvres contre des usages non autorisés.
Ces outils peuvent être installés sur des supports physiques (DVD, CD…) pour empêcher le piratage ou sur des fichiers numériques pour permettre le commerce électronique et la répartition des droits.
Néanmoins, ces systèmes doivent permettre (comme le précise déjà la loi française) la copie à titre privé pour un usage personnel.
Le craquage de ces outils donnent lieu à une sanction pénale.
TRANSPOSITION DE LA DIRECTIVE DANS LE DROIT FRANÇAIS
La loi de transposition, telle que discutée avec les différents partenaires et présentée à l'Assemblée, respecte les termes et l'esprit de la Directive. Le problème posé aujourd'hui vient d'amendements proposés par quelques députés, dont les plus graves concernent la " licence globale ".
QU'EST-CE QUE LA LICENCE GLOBALE ?
L'internaute, moyennant un supplément (modique estimé par ceux qui le proposent entre 2 et 6,90 euros) à son abonnement, obtient le droit de télécharger (download) et de diffuser librement sur Internet (upload) de façon illimitée tout type d'œuvres, notamment les œuvres musicales, cinématographiques, littéraires, graphiques, les jeux etc…
Ce système est optionnel pour l'internaute qui choisit ou non l'option "licence globale" et donc son paiement. Son fournisseur d'accès est chargé de percevoir cette redevance et de la reverser à une société de gestion collective qui la reverse aux sociétés de gestion collective existantes avant qu'elle ne soit enfin reversée aux ayants droit de la musique, du cinéma, des arts graphiques et littéraires etc ...
Les artistes se voient ainsi expropriés de leurs droits sur leurs œuvres contre une rémunération forfaitaire dérisoire, et ce au profit de la liberté de consommation des internautes.
POURQUOI LA LICENCE GLOBALE MENACE-T-ELLE LA CREATION ?
I - Une rémunération indécente des créateurs et des producteurs : un système non viable économiquement.
- La rémunération générée par la licence globale ne permettra pas de continuer à produire car elle est sans commune mesure avec l'investissement nécessaire. Un tel système tuera dans l'oeuf la prise de risque et la création.
- La licence globale reprend le modèle de la licence légale mais avec une différence de taille : elle a été conçue spécifiquement pour la radio, dans un cadre extrêmement régulé, limité et en tenant compte du caractère partiellement promotionnel du passage des chansons à la radio. La licence légale radio est donc accessoire à la vente de disques et ne génère que des revenus résiduels. Un tel modèle ne peut pas, a contrario, être appliqué à la distribution des œuvres sur Internet qui, elle, se substitue à la consommation des supports physiques.
- Pourquoi les industries culturelles seraient-elles contraintes à être rémunérées par un système de paiement forfaitaire alors que toute autre industrie est libre de fixer le prix de ses produits et de récolter les recettes de son travail ? Imaginez que pour un forfait ridicule vous puissiez vous rendre dans n'importe quel magasin et y prendre tout ce que vous voulez, autant de fois que vous le voulez. Cela conduirait irrémédiablement ces magasins et tous leurs fournisseurs à la faillite. Comment pourrait-il en être miraculeusement autrement pour la musique ?
-En outre, la licence légale sur internet c'est légaliser des emule, edonkey, bittorrent et autres systèmes d'échanges de fichiers camouflés dans des paradis judicaires et qui se moquent allègrement d'investir un euro dans la création contre toutes les entreprises françaises de la filière musicale qui génèrent des emplois sur le sol national et financent la création. C'est en soi un scandale.
Le système de licence globale fige la situation actuelle alors que le nouveau cadre légal devrait permettre l'expansion et la création de modèles innovants (vente en ligne, P2P monétisé….) qui eux, maintiennent une rémunération juste et directe du créateur par son public.
II - Le système de licence globale touche à l'intégrité de l'œuvre.
Créateurs et producteurs perdent le pouvoir de décision quant à la mise à disposition ou non d'une œuvre.
La licence globale nie le droit moral des créateurs, ces derniers ne pouvant plus contrôler ni la qualité, ni le format, ni la circulation de leurs œuvres.
Il laisse au contraire se perpétuer toutes les formes d'attaques de virus contre les ordinateurs puisqu'il n'existe par définition aucune protection des fichiers.
III - Un mécanisme irréaliste
- Il serait impossible de répartir ce prélèvement forfaitaire entre les ayants droit compte tenu des milliards de fichiers (musiques, films, logiciels, jeux vidéos, livres, photos, …) qui seraient échangés sans limite sur les réseaux du monde entier. Comment va-t-on distinguer les fichiers échangés ?
- Un mécanisme de licence globale serait anticonstitutionnel, contraire à la Directive européenne et aux Traités Internationaux signés par la France en matière de protection des oeuvres littéraires et artistiques.
CONCLUSION
Ces amendements, qui assimilent le téléchargement d'une œuvre depuis internet à de la copie privée, autorisent l'" industrialisation " de la copie privée et la mondialisation du pillage légal en décourageant l'investissement dans la production, en détruisant la rémunération directe des acteurs de la filière pour leur travail, et réduisant, à terme la diversité de la production à peau de chagrin. Enfin, ils ne profiteraient qu'à ceux qui n'investissent pas dans la création : les sites de P2P qui s'enrichissent, via la publicité, de l'échange des œuvres, et les fournisseurs d'accès à internet.
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www.a-roz.com
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sam. 14 janv. 2006, 11:36
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Maniac Member
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Bonjour, je projète de faire des fiches sur les idéologies de chacuns d'entre vous. A cet effet, je vais commencer par les dames... non j'deconne Blague à part, je vous confesse ne pas avoir lu l'intégralité des 27 pages d'échanges de ce post, mais aux alentours de la 22eme avec un echange entre Miss Kiki et Oli75, j'en suis arrivé à me poser des questions. Il me semble que ces deux membres representent assez bien deux visions divergentes du sujet ici traité. Et ma question s'adresse en premier lieu à Miss Kiki : Quel type de système te conviendrait ? merci :-) Rafmax.
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Un jour, je passerai professionnel.
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sam. 14 janv. 2006, 11:47
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La madame est partie.
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QUOTE (rafmaxx @ Jan 14 2006, 12:36) Bonjour, je projète de faire des fiches sur les idéologies de chacuns d'entre vous. A cet effet, je vais commencer par les dames... non j'deconne Blague à part, je vous confesse ne pas avoir lu l'intégralité des 27 pages d'échanges de ce post, mais aux alentours de la 22eme avec un echange entre Miss Kiki et Oli75, j'en suis arrivé à me poser des questions. Il me semble que ces deux membres representent assez bien deux visions divergentes du sujet ici traité. Et ma question s'adresse en premier lieu à Miss Kiki : Quel type de système te conviendrait ? merci :-) Rafmax. je répondrai ce soir, là il fait beau, je vais aller courir, respirer etc
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La Miss est partie sur Second Life et se prélasse sur du sable fin, entourée de créatures de rêves dans une végétation luxuriante... enfin une retraite bien méritée !!!
Yodelhihoo. ;-)
NB : ne laissez pas de messages dans ma bal, je n'y suis plus...
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