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Creativ Commons Et Sacem, les deux à la fois je veux ! |
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mar. 5 sept. 2006, 10:32
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Grognon à l'essai
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QUOTE (b.widemann @ mar 5 sep 2006, 11:18) Sur l'affaire du site Universal : plus de chichis, la musique distribuée y a une valeur de zéro, la seule valeur est celle ajoutée par la pub. Le procédé fait frémir, laisse l'auteur sur le carreau et marque un tel degré de manque de respect que même connaissant les majors, ça surprend encore.
Malgré tout, ça doit faire réfléchir : Universal a compris que le fichier téléchargé ne pourra pas indéfiniment être déguisé en produit manufacturé à valeur artificielle, et prend des dispositions pour ajouter de la valeur d'une manière différente. Exact. Dans un autre fil j'avais écrit que le modèle de distribution de la musique dans le futur serait "musique gratuite pour attirer la pub", mais je ne pensait pas que ça allait arriver aussi vite! D'ailleur beaucoup de personnes qui défendent le principe que le travail de l'auteur (et des musiciens et des techniciens) doit être rémunéré défendent aussi le principe du logiciel libre (qui sert souvent d'appat pour attirer le navigateur et donc la pub.) Je ne comprend pas vraiment la différence entre musique libre et logiciel libre, et pour ne pas qu'il y ait de malentendu, je suis pour les deux payant. Mais bon, dans ce fil c'est un peu OT
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Serendipity Moi, le wiki de MM c'est deux fois par jour après les repas. Et vous?Power Mac 2x1.8 2GB - Motu 828 Mk II - Logic Express 7 - Tapco S5
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mar. 5 sept. 2006, 12:21
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Hello Benoit, ravi de te lire ici QUOTE (b.widemann @ mar 5 sep 2006, 10:18) Sur le "produit manufacturé" de Yan : lorsqu'on vend un disque, cela fait un disque en moins à vendre qu'il a fallu fabriquer et payer. Lorsqu'on vend un fichier téléchargé, le coût réel de sa distribution est si faible qu'il est négligeable. Sa valeur de "produit manufacturé" est artificielle, elle n'est "plaquée" que pour permettre à l'auteur de toucher ses droits et à la Sacem de continuer d'exister sans évoluer. Je me suis mal exprimé. Par produit manufacturé, je n'entendais pas la fabrication du CD en lui-même, mais bien la production de la musique, de l'enregistrement au mastering. Et je voulais dire par là que, CD ou fichier à télécharger, on est dans le même ordre de grandeur : le coût de "fabrication" du "support" est négligeable. (sauf peut-êre en auto-prod justement, quand une dupli à 500 ex coûte aujourd'hui autour de 1000 euros). Si on part du principe que le coût de fabrication est négligeable, ce que l'acheteur paye pour la musique comprend donc : - la rémunération de l'auteur - la production - la promo - la distribution (plus, pour les chafouins : la rémunération des actionnaires d'Universal ) Que ce soit pour un CD, ou pour un fichier à télécharger... non ? D'où mon incompréhension quand tu écris : QUOTE (b.widemann @ mar 5 sep 2006, 10:18) Notez que les "valeurs" mentionnées ci-dessus ne concernent que celle du "produit" distribué et non du contenu, autrement dit elles ne tiennent pas compte de l'amortissement des coûts de production. Mais c'est également le cas dans le modèle ancien du disque, non ? Tu veux dire que dans l'équilibre économique actuel de la vente de musique, les coûts de production sont devenus, pour les producteurs/éditeurs, valeur négligeable ? Ou qu'il y a eu un déplacement des valeurs ? (les droits seuls permettraient l'amortissement ?)
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Dans quel DD j'erre... Un peu par là.
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mer. 6 sept. 2006, 00:08
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QUOTE (zikayan @ mar 5 sep 2006, 13:21) Tu veux dire que dans l'équilibre économique actuel de la vente de musique, les coûts de production sont devenus, pour les producteurs/éditeurs, valeur négligeable ? Ou qu'il y a eu un déplacement des valeurs ? (les droits seuls permettraient l'amortissement ?) Hello Yan, Il me semble que c'est le cas depuis plusieurs décennies déjà... en gros, depuis que les majors ont à peu près cessé de prendre des risques de production et de recherche de talents. Il y a eu plusieurs virages de politiques internes, mais l'un des plus sanglants a sans doute été celui du début des années 80, où les majors ont cessé de distribuer les labels, en laissant beaucoup sur le carreau, et où la phase de "consolidation" (lire : racheter le voisin et grossir de plus en plus) est passée en overdrive. Il n'y a pas une économie de la musique, il y en a toujours eu plusieurs, souvent contradictoires sinon en concurrence. Je pense que les majors ne font pas (ne font plus) un métier compatible avec l'immense majorité, qu'il s'agisse des artistes ou du public. Qui est réellement concerné par ce que font les majors ? Le problème, évidemment, est que le modèle économique des majors écrase les autres, force la Sacem à s'y conformer et les députés à voter la loi DADVSI. Les majors sont nos ennemies, il faut le dire et le répéter. Ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est maintenant parfaitement factuel. Désolé pour ce détour... je voulais dire que l'équilibre économique que tu mentionnes n'existe pas. Il n'y a pas d'équilibre quand un si petit nombre de créateurs seulement parvient à vivre de son art, parce que tous les canaux de distribution sont verrouillés. Il n'y a pas d'équilibre lorsque le moindre travail impose la perte de l'édition et donc de la moitié des droits, sous peine de non-travail. Le fait qu'un petit nombre parvienne à survivre ne peut pas être, dans cette discussion, l'arbre qui cache la forêt. On l'a déjà vécu dans les débats au moment de la DADVSI, la peur de la proie pour l'ombre a eu des effets dévastateurs. La Sacem a défendu sa propre survie avant tout autre considérant, et va maintenant le payer si Universal se lance dans la gratuité. Enfin, ce sont les artistes qui vont le payer... Conclusion : vous avez raison, il faut inventer un nouveau modèle économique. Il faut aussi tenter tout ce qui est possible pour déplacer de quelques degrés le gouvernail de la Sacem. C'est sans doute un sacré challenge à cause de son côté Janus, défendant à la fois les pseudo-éditeurs et les créateurs comme une sorte de monopole syndical qui prétendrait défendre à la fois les actionnaires et les salariés d'une entière branche professionnelle, en ignorant soigneusement la contradiction. Je ne sais pas si la Sacem peut évoluer. Je l'espère, mais ça paraît difficile, tant elle s'est conçue elle-même pour ne pas évoluer. Le problème, si elle s'écroule, c'est qu'elle manquera salement. B. PS : pas mal, ton site.
Ce message a été modifié par b.widemann - mer. 6 sept. 2006, 00:10.
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mer. 16 sept. 2009, 10:12
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3 ans après, ça c'est du déterrage… Un éditeur de plugs m'a demandé de lui composer des paysages sonores, à vendre ensuite sur le Net. Ça se fait sur la base d'un contrat, les musiques ne seront vendues que sur le Net, et il est clairement stipulé que toutes les pièces musicales doivent être sous contrat CC. C'est un boulot qui m'intéresse, mais voila, je suis membre SACEM, et j'ai lu ça sur le site CC (ce que perso je trouve quand même un peu abusif…). Est ce que certains ici ont pris un pseudo pour vendre des choses sous licences CC ? Merci de vos retour.
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mer. 16 sept. 2009, 10:56
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Citation (Marsu @ mer 16 sep 2009, 10:12) 3 ans après, ça c'est du déterrage… Un éditeur de plugs m'a demandé de lui composer des paysages sonores, à vendre ensuite sur le Net. Ça se fait sur la base d'un contrat, les musiques ne seront vendues que sur le Net, et il est clairement stipulé que toutes les pièces musicales doivent être sous contrat CC. C'est un boulot qui m'intéresse, mais voila, je suis membre SACEM, et j'ai lu ça sur le site CC (ce que perso je trouve quand même un peu abusif…). Est ce que certains ici ont pris un pseudo pour vendre des choses sous licences CC ? Merci de vos retour. C'est bien de déterrer des topics, ça permet de relire, sous l'éclairage actuel, des problématiques vieilles de plusieurs années, et voir comment finalement ça a évolué... Sinon, Marsu, pour tes questions : 1 - pourquoi cet éditeur veut-il que les morceaux soient sous CC ? A-t-il un argumentaire précis ? 2 - si tu utilises un pseudo, je vois difficilement comment la Sacem peut t'embêter. Mais alors, et c'est là la limite du pseudo, personne ne saura que c'est toi qui est derrière le pseudo. En fait c'est avant tout une question d'égo, et de plan de carrière, non ? 3 - Le texte sur le fonctionnement des licences CC me frappe par son côté usine à gaz. À l'aune de mon expérience de vieux con (positeur) qui a quand même accumulé des dizaines d'heures de musiques exploitées dans tous les domaines ou presque, ce truc, la licence CC, ne m'a pas l'air adapté à la gestion d'un catalogue étendu. Ça a l'air bien pour deux trois morceaux par-ci par-là, dont tu peux surveiller l'évolution comme un cuisinier surveille la cuisson de sa crème anglaise (délicat, cette chose). Mais je vois mal comment tu peux t'en sortir dès que tu as plus de, disons, 20 œuvres.
Ce message a été modifié par fypy - mer. 16 sept. 2009, 10:58.
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« La vitesse de la lumière étant supérieure à celle du son, beaucoup de gens sont brillants jusqu'à ce qu'ils ouvrent leur gueule » G. Brassens
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mer. 16 sept. 2009, 11:10
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Merci de ta réponse. Citation (fypy @ mer 16 sep 2009, 10:56) 1 - pourquoi cet éditeur veut-il que les morceaux soient sous CC ? A-t-il un argumentaire précis ? C'est pile poil la question que je lui ai envoyé, pour le moment, pas de réponse. Je pense que vu que tout va se faire par le Net (achat, paiement par PayPal, etc.), il a du prendre le moins embêtant et contraignant pour lui. Citation 2 - si tu utilises un pseudo, je vois difficilement comment la Sacem peut t'embêter. Mais alors, et c'est là la limite du pseudo, personne ne saura que c'est toi qui est derrière le pseudo. En fait c'est avant tout une question d'égo, et de plan de carrière, non ? Ouaip. En fait, je m'en fiche un peu que l'on sache que c'est moi ou pas qui est derrière ces montages sonores. C'est juste une expérience de plus pour moi, pas une fin en soi (du moins, pas pour le moment). Citation 3 - Le texte sur le fonctionnement des licences CC me frappe par son côté usine à gaz. À l'aune de mon expérience de vieux con (positeur) qui a quand même accumulé des dizaines d'heures de musiques exploitées dans tous les domaines ou presque, ce truc, la licence CC, ne m'a pas l'air adapté à la gestion d'un catalogue étendu. Ça a l'air bien pour deux trois morceaux par-ci par-là, dont tu peux surveiller l'évolution comme un cuisinier surveille la cuisson de sa crème anglaise (délicat, cette chose). Mais je vois mal comment tu peux t'en sortir dès que tu as plus de, disons, 20 œuvres. D'accord avec toi. En même temps, ça ne doit pas être facile non plus d'éditer des textes de protections mondiales en tenant compte des spécificités juridiques de chaque pays. Bon, j'ai téléphoné à Neuilly, le "spécialiste" n'était pas là. To be continued…
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sam. 9 janv. 2010, 21:30
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Citation 3 - Le texte sur le fonctionnement des licences CC me frappe par son côté usine à gaz. À l'aune de mon expérience de vieux con (positeur) qui a quand même accumulé des dizaines d'heures de musiques exploitées dans tous les domaines ou presque, ce truc, la licence CC, ne m'a pas l'air adapté à la gestion d'un catalogue étendu. Ça a l'air bien pour deux trois morceaux par-ci par-là, dont tu peux surveiller l'évolution comme un cuisinier surveille la cuisson de sa crème anglaise (délicat, cette chose). Mais je vois mal comment tu peux t'en sortir dès que tu as plus de, disons, 20 œuvres.
D'accord avec toi. En même temps, ça ne doit pas être facile non plus d'éditer des textes de protections mondiales en tenant compte des spécificités juridiques de chaque pays. Bon, j'ai téléphoné à Neuilly, le "spécialiste" n'était pas là.
To be continued… Les licences CC ont été adaptée à la loi française par le CERSA - CNRS et permet la protection de plusieurs oeuvres. C'est sur que si on a ne serait-ce que UN morceau qui va se vendre comme des petits pains (genre Patrick Hernandez - Born To Be Alive), il faut passer à la Sacem pour percevoir les royalties. Sinon, je ne vois pas l'intérêt de s'y inscrire, les licences CC permettant de gérer individuellement sa musique (la promouvoir gratuitement si on le veut). Et comme je le disais dans un autre topic où je parlais de la Sacem : Citation D'après le rapport annuel de 2008, seuls 12 527 membres sur 128 000 touchent plus de 1000 euros de royalties, soit 9,7% des adhérents. Et pour la plupart, 64,6% des membres, il n'y a aucune rémunération !
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sam. 9 janv. 2010, 23:43
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Citation (Anthologie @ sam 9 jan 2010, 21:30) Les licences CC ont été adaptée à la loi française par le CERSA - CNRS et permet la protection de plusieurs oeuvres. Oui, enfin le sujet ici c'est : SACEM + CC, pas le fait que les licences CC soient adaptées à la Loi française. Pour le moment, un membre SACEM ne peut déposer ses œuvres sous licences CC, ça s'arrête là.
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dim. 10 janv. 2010, 00:29
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Je répondais juste à ce que tu disais juste avant
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dim. 10 janv. 2010, 01:06
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Moderateur Bouffon
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Citation (Anthologie @ sam 9 jan 2010, 21:30) C'est sur que si on a ne serait-ce que UN morceau qui va se vendre comme des petits pains (genre Patrick Hernandez - Born To Be Alive), il faut passer à la Sacem pour percevoir les royalties. Sinon, je ne vois pas l'intérêt de s'y inscrire, les licences CC permettant de gérer individuellement sa musique (la promouvoir gratuitement si on le veut). je suis pas tout à fait d'accord avec cette analyse. un catalogue peut etre constitué de dizaines et dizaines de musiques diffusées, et qui peut donner lieu à des repartitions correctes. en fait je ne pige pas un truc. quelqu'un qui partage sa musique en cc n'a aucun rapport avec l'argent. il le partage, c'est tout. pourquoi parler de born to be alive?
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le heral, parce que je le vaurien
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