Un Éditeur Ça Fait Quoi Pour Un Aci? |
sam. 6 déc. 2003, 21:35
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#1
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Rookie Groupe : Members Messages : 37 Inscrit : 06 janv. 01 Lieu : France - FR Membre no 127 |
Bonjour,
Je m'occupe d'un artiste autoproduit, non distribué, non édité. Toutes ses compos sont déposées à la SACEM et il est ACI. Or je vais avoir affaire pour la 1ère fois à un éditeur. (On n'a pas de producteur rien quoi) Est-ce que c'est un interlocuteur intéressant dans mon cas où bien pour l'instant ce n'est pas du tout utile dans l'immédiat. Et la question cruciale c'est : En fait il va me proposer quoi l'éditeur? Plus personne n'achète de partitions papier si ce n'est des têtes d'affiches donc... J'ai lu pas mal de topics où vous décrivez l'éditeur comme prenant une partie des droits pour lui. Je n'ai pas bien saisi quelle part de ma création artistique il voulait s'octroyer et quel pouvait être mon intérêt. je n'ai pas non plus saisi quels droits il peut toucher ni ce qu'il peut apporter financièrement. Si c'est à moi d'avancer de l'argent pour qu'il touche ensuite des droits...là j'comprends plus rien. Si quelqu'un pouvait se pencher sur mon ignorance... je me sentirai mieux. merci d'avance. Miss Cat |
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sam. 6 déc. 2003, 22:04
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#2
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SuperHero Groupe : Members Messages : 1,976 Inscrit : 04 oct. 02 Lieu : - FR Membre no 8,230 |
bienvenue à bord Miss Cat,
De nos jours l'éditeur a essentiellement une mission de "communication de l'oeuvre" au public, c'est assez large et ca ne veux pas vraiment dire grand chose.. Dans les faits il est censé être obligé de faire un "format papier" (qui n'a souvent aujourd'hui qu'une fonction d' "archivage légal"), il est également le "premier en ligne" pour discuter avec producteurs (que très souvent il connait, quand il ne l'est pas lui-meme) , distributeurs etc etc , il participe souvent pour les personnes sous contrat d'édition aux frais de réalisation, de studio, de promotion, il devient souvent un acteur incontournable à un certain niveau (et pas forcément un niveau élevé). Ca peut etre une chance puisque c'est un peu " l'agent de l'oeuvre" D'un autre côté, pour quelqu'un en autoproduction ou qui se débrouille seul pour se faire diffuser...si un éditeur "arrive" et ne fait rien (il y en a pas mal)....il prendra 1/3 des droits (car en sacem grosso-modo tu ne touches pas 3 tiers pour toi, tu touches 2/3 d'acte de création + 1/3 d'acte d'édition puisque sans éditeur tu es considéré comme étant ton propre éditeur, donc ce "tiers en plus" n'est pas à la base le tient). j'espere n'avoir pas été trop brouillon.... -------------------- Clouvel - noise since 1971
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dim. 7 déc. 2003, 11:40
Message
#3
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Rookie Groupe : Members Messages : 37 Inscrit : 06 janv. 01 Lieu : France - FR Membre no 127 |
Bonjour Clouvel,
QUOTE Dans les faits il est censé être obligé de faire un "format papier" (qui n'a souvent aujourd'hui qu'une fonction d' "archivage légal") Je me dis que le format papier "full score" on l'a édité sous ordi et déposé à la SACEM donc passage sous silence de cet intérêt pour nous. QUOTE il est également le "premier en ligne" pour discuter avec producteurs (que très souvent il connait, quand il ne l'est pas lui-meme) , distributeurs etc etc , il participe souvent pour les personnes sous contrat d'édition aux frais de réalisation, de studio, de promotion, il devient souvent un acteur incontournable à un certain niveau (et pas forcément un niveau élevé). Ca peut etre une chance puisque c'est un peu " l'agent de l'oeuvre" Il faudrait donc que je négocie avec l'éditeur davantage son rôle.... marketing, promotion du groupe auprès des maisons de disques et des distributeurs? Ecrire noir sur blanc dans le contrat ce qu'il s'engage à faire. Voir aussi qui est cet éditeur exactement, s'il a vraiment pignon sur rue ou s'il se fait mousser et veut juste m'ajouter au catalogue pour gonfler son book. QUOTE D'un autre côté, pour quelqu'un en autoproduction ou qui se débrouille seul pour se faire diffuser...si un éditeur "arrive" et ne fait rien (il y en a pas mal)....il prendra 1/3 des droits (car en sacem grosso-modo tu ne touches pas 3 tiers pour toi, tu touches 2/3 d'acte de création + 1/3 d'acte d'édition puisque sans éditeur tu es considéré comme étant ton propre éditeur, donc ce "tiers en plus" n'est pas à la base le tient). Lorsqu'on signe avec un éditeur, peut-on récupérer ses droits en fin de contrat? Est-ce qu'il touche 1/3 sur l'ensemble des créations de l'ACI au jour de la signature où bien est-ce qu'on peut limiter le champs du nombre d'oeuvres sur lequel il a un droit de regard? Par exemple lui donner les droits uniquement pour le prochain CD pour lequel il va mettre des fonds par exemple en prenant part à la SDRM et en essayant de faire la promo de ce nouveau CD !:D là c'est intéressant et équitable à mon sens. Parce que on a plus d'une centaine de titres déposés en SACEM sur plusieurs années et c'est pas en 5 mn qu'un éditeur va mettre la main dessus. D'un autre côté, si l'éditeur ne fait rien je ne vois pas comment il ferait pour toucher des droits d'édition. Je veux dire par là : D'où proviennent exactement les droits d'édition que la SACEM redistribue? D'une partie des droits SDRM? Des feuilles jaunes Sacem qu'on complète après chaque concert? Quoi d'autre? je suis assez ignorante là-dessus. Non non Clouvel tu n'as pas été brouillon... tu m'as mis sur la piste pour demander des éléments détaillés auxquels je n'aurai pas pensé. Merci pour ta réponse et ton signe de bienvenue. J'ai mis trois ans à débarquer... c'est pas rien. Cordialement Miss Cat |
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dim. 7 déc. 2003, 12:43
Message
#4
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SuperHero Groupe : Members Messages : 1,976 Inscrit : 04 oct. 02 Lieu : - FR Membre no 8,230 |
concernant les droits d'auteurs, l'éditeur n'est pas considéré simplement comme un "vil commerçant" mais presque comme faisant partie du processus de création, puisque c'est lui qui assure la conservation et la diffusion de l'oeuvre, donc il l'a fait "vivre" "exister", il ne touche donc pas de "droits d'édition" via la sacem mais il touche bien des droits d'auteurs. (ne pas oublier que le "E" de sacem veut dire éditeurs, et que ces messieurs ayant été pour beaucoup à l'origine de la création de la société, ne se sont pas oubliés au passage tu t'en doutes).
Donc pour chaque oeuvre déposée pour laquelle il y a un contrat d'édition et l'éditeur apparaissant sur la feuille de dépôt, l'éditeur va percevoir un tiers des droits d'auteurs. Il les touchera sur l'ensemble des droits, execution pubiique dont concerts, passages radio/télé, reproduction mécanique, exactement comme un auteur "normal", donc ca englobe "tout" y compris sdrm. Et il n'y a pas à négocier sur ce point de la répartition. Bien sur qu'il faut ne pas s'engager à la légère C'est vrai que les temps ont changés et que son rôle est devenu de plus en plus flou, d'ailleurs certaines maisons de disques ont un "pool" édition, dont le travail consiste essentiellement à ..toucher les droits (je caricature mais pas tant que ça). Franchement et ca n'engage que moi : quand on me dit qu'avoir un éditeur c'est le début de la "professionnalisation", je veux bien mais a depend dans quelles domaines. pour moi, quand je vois le "poids" et le "professionnalisme" des éditeurs de musique contemporaine, je peux te garantir que souvent je fais pas le travail d'édition moins bien qu'eux.... D'autre part, bien avoir en tête que si tu juges que l'éditeur ne fait pas son boulot correctement, il sera tout à fait en droit de te répondre : "j'ai présenté ses oeuvres aux radios, aux prods, aux organisateurs de concert, c'est pas de ma faute si personne n'en veut". De ttes façons, si c'est un "gros" éditeurs sérieux, tu vas vite t'en rendre compte..Donc ne pas s'engager à la légère selon moi, si tu juges que tu fais déjà assez bien le boulot d'édition, continue. D'un autre côté ca peut être une opportunité géniale si le mossieur (enfin la société de mossieur) a du poids, et si tu passes à côté, et bien adieu les gros cigares, les gucci (ottes) et les maga-teufs à St-trop... -------------------- Clouvel - noise since 1971
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dim. 7 déc. 2003, 21:16
Message
#5
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Rookie Groupe : Members Messages : 37 Inscrit : 06 janv. 01 Lieu : France - FR Membre no 127 |
Bon alors je ne suis pas sûre de bien te comprendre : les titres déjà déposés pour 3/3 par mon ACI préféré restent acquis pour lui puisque on a fait le dépôt complet de la partition et qu'il a signé 3/3 à la SACEM?
L'éditeur il co-signe les réalisations suivantes non ? Tu vois je suis déjà perdue! Grrrrr Sinon tout ce que tu m'expliques ne me donne franchement pas des ailes pour foncer vers l'éditeur en question. De toute façon j'attends qu'il se manifeste et je serai méfiante et essayerai de le tester sur ses compétences et ses promesses.... ça va être dur! C'est moi qui m'occupe de faire tourner le groupe et d'annoncer l'événement auprès des médias et pros, sans toucher un sous pour l'instant. Ça me ferait mal qu'un intrus vienne légiférer sur mes plates bandes sous prétexte qu'il sait mieux faire (ce qui est certainement vrai car je n'ai que deux bras, deux jambes et une tête) mais le risque est là, d'être déçue et que je continue sous sa coupe à faire tout le boulot! Merci de tes explications. A+ Miss Cat P.S. : Ah j'oubliai les Gucci (ottes) et St Trop.. pour moi c'est pas le top, donc de ce côté y'aurait rien à regretter;) Ce message a été modifié par Miss_Cat - dim. 7 déc. 2003, 21:21. |
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dim. 7 déc. 2003, 21:50
Message
#6
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Moderator (et à travers !) Groupe : Team Messages : 3,631 Inscrit : 08 janv. 01 Lieu : CUCURON - FR Membre no 148 |
Pour l'histoire des parts, lorsque tu traites avec un éditeur, c'est sur des chansons bien précises, et sur celles-là il faut refaire une feuille de dépot mentionnant les parts d'édition, mais pour le reste de ta production tu peux bien sûr garder 100 % des droits.
Pour la répartition des droits d'execution publique, c'est 1/3 auteur, 1/3 compositeur et 1/3 éditeur mais sur les droits de reproduction mécanique (redistribution des droits payés à la SDRM) c'est encore pire 25% auteur, 25% compositeur et 50% éditeur ! -------------------- |
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dim. 7 déc. 2003, 22:17
Message
#7
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Rookie Groupe : Members Messages : 37 Inscrit : 06 janv. 01 Lieu : France - FR Membre no 127 |
Bien vu Eric,
Ça me redonne le moral donc on traite sur les chansons précisément. Et la SDRM... c'est l'éditeur qui la paye du coup? Miss Cat |
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lun. 8 déc. 2003, 07:56
Message
#8
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Rookie Groupe : Members Messages : 35 Inscrit : 12 juin 03 Lieu : Paris - FR Membre no 19,550 |
si je puis me permettre, tu mélanges tes fonctions ACI : c'est trois métiers et pour chacun il y a des professionels attitrés.
pour un auteur/compositeur, l'éditeur "édite" son "oeuvre" (dans ton cas ta chanson) sous forme d'un support (partition, disque etc.) et la diffuse (radio, TV) mais aussi eventuellement faire connaitre ta chanson à d'autres interpretes (c'est le cas de la chanson amsterdam de J.Brel chanté par D.Bowie, c'est le fruit du travail de l'éditeur) l'éditeur s'occupe de l'oeuvre pas de l'interprete…donc tu signe un contrat oeuvre par oeuvre quand elle est fini, jamais avant. pour l'interprete il y a le producteur (disques ou spectacles), l'agent(ou manager) pour les dates, l'attaché de presse, etc. ce n'est pas le boulot d'un éditeur de te trouver des dates, et c'est pas le boulot du manager de te faire passer à la radio… mais, comme pour les aci, certains professionnels se regroupent…les majors… mais dans tous les cas, tu auras plusieurs contrats et plusieurs interlocuteurs. pour un disque il y a trois étapes production, edition (éventuellement) et distribution. Celui qui paye la SDRM, c'est celui qui paye la fabrication (graphiste, films et pressage donc sdrm). pour la fabrication c'est la "patate chaude", chacun se la renvoie, tout les cas de figures existent.il faut négocier ça dans le partage des pourcentages du prix de vente, mais ça ne te concerne que si tu est productrice, en tant que ACI c'est pas tes oignons ! |
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lun. 8 déc. 2003, 10:05
Message
#9
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Junior Member Groupe : Members Messages : 130 Inscrit : 14 mai 01 Lieu : Saint Maurice - FR Membre no 605 |
bonjour,
1/attention:les signatures d'edition sont tres contraignantes:si tu sais pas ce que tu fais, lui oui! 2/En général, si tu discutes un peu €uros (il peux te verser une avance par exemple) tu vois plus vite ou tu vas.... 3/ y'a pas le feu..a moins que tu vises une sortie pour noel(petit papa noel version RnB chanté par la staracc),tu as du temps pour chercher d'autres pistes. 4/demande lui son catalogue( a t-il sorti des artistes ces derniers temps?) y'a surement 100 autres trucs auquels j'ai pas pensés mais c'est un début. |
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lun. 8 déc. 2003, 10:40
Message
#10
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Member Groupe : Members Messages : 57 Inscrit : 22 oct. 01 Lieu : Maisons-Alfort - FR Membre no 2,111 |
Salut
Un éditeur s'occupe de promouvoir et diffuser les oeuvres qu'il a signé. Le reste (édition papier, truc bidule....) on s'en fout. Il va effectivement prendre la moitié des droits d'auteurs, mais s'il fait son boulot ce qui restera sera plus important que s'il ne s'en occupait pas sinon : il ne sert à rien. Dans ce cas, tu peux dénoncer le contrat d'édition estimant que l'éditeur ne fait pas son travail : promo, contact média, carnet d'adresse bien rempli, évènementiel.... Il doit se défoncer pour faire diffuser les chansons TV, radios. voilà ce que l'on doit en penser à mon avis. RICO |
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