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> Bruitage ? Help !, prise de son
heral
posté dim. 31 oct. 2004, 22:53
Message #11


Moderateur Bouffon
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QUOTE (helliogabale @ Oct 31 2004, 23:11)
QUOTE
celui qui connait la relation bruit/micro a fait 80% du boulot


hum.... peux-tu préciser? sad.gif

ben, je veux dire que un bruiteur ne doit pas etre qu'un "generateur de son"
il doit connaitre le rapport entre son son emis et le son resultant d'un passage dans une capsule de micro, d'eventuel traitements sonores, et d'une retransmission par des enceintes.
c'est quelqu'un qui joue à la fois avec la chose qui fait du bruit et le micro qui l'enregistre.
c'est pour ça qu'on a pas besoin de casser un pont de la riviere kwai en studio, de faire exploser un avion en plein vol ou attendre qu'il neige .

ce que je voulais dire c'est que il ne peut y avoir de bon bruitage sans une bonne connaissance de la plomberie (placement du micro, distance...)

il n'empeche que cela n'enlève rien au talent que doit deployer sans cesse celui qui recorde wink.gif


--------------------
le heral, parce que je le vaurien
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chispohe
posté sam. 6 nov. 2004, 09:07
Message #12


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Salut,

J'ai bossé dans des auditoriums (GL PIPA, Jackson) sur le bruitage de films, téléfilms et pubs, et voilà ce que je peux t'en dire en quelques mots.

Tout d'abord tu dois choisir ton lieu de prise de son. Comme tu n'auras jamais les conditions que j'ai connu en auditorium, essaye de privilègier les pièces éloignées des nuisances sonores (pas de fenêtres)... Salle de bain et WC sont pas mal en général. Le matos de recording sera dans une autre pièce.
Ensuite, tu dois mater le son de la pièce afin d'avoir une acoustique la plus neutre possible (sauf si tu aimes particulièrement le son de la pièce), tu trouveras une solution efficace en tendant d'épaisses couvertures sur les murs, plafond et sol.
Micro sur pied, avec une suspension correcte. Utilise un micro électrostatique de type cardioïde.
Préampli.
Si tu n'as pas assez de niveau, avant d'augmenter ton gain à des hauteurs vertigineuses, commence par approcher la capsule du micro, de l'objet (je sais ça parait évident... mais on ne sait jamais).
Pour trouver la réalité de ton enregistrement tu dois jouer sur les effets de proximité ou distance en déplaçant ton micro mais aussi ta source.
Naturellement, évite tout traitement du signal à l'enregistrement (sauf si la source sonore le nécesite... TGV, avion, F1... mais je doute qu'ils passent dans tes WC !!!), pas de compresseur, limiteur etc...
Pour finir, sache que parmi tout ce que j'ai pu observer des bruiteurs en action, j'ai retenu une chose essentielle, les bruitages sont rarement en correspondance avec l'objet réel.
Ex : un feu de cheminé se fait avec un balai !
Un passage de voiture avec un bidon métallique...

Donc bon courage à toi et bonne réussite de ton projet.
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helliogabale
posté sam. 6 nov. 2004, 15:49
Message #13


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Merci à tous pour vos aides respectives.

Encore une petite question, que pensez du micro AT4041 chez Audio technica pour ce type d'utilisation ?
Ou une autre idée?...

merci


--------------------
helliogabale
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Nico T N T
posté sam. 6 nov. 2004, 18:12
Message #14


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QUOTE (helliogabale @ Oct 30 2004, 12:33)
... avant de me tourner vers des banques de sons dédiées (solution efficaces mais quelque peu restrictive)...

ben disons qu'il y a quand même pas mal de possibilité de bidouille à partir d'un même son.
Faut avoir des outils, mais j'ai l'impression que pour ton utilisation (musique en home studio), tu devrais passer plus de temps dans l'Edit, les traitements, arrangements (etc) de tes échantillons que dans la prise elle-même. Pour des sons réalistes (allumettes, briquets et autres sons fumants), je vois pas l'intérêt de passer à coté des soundbanks...

Maintenant, c'est sûr que dans une fiction, réentendre les klakons d'un film qu'on a vu 10 jours avant, ca le fait moyen. laugh.gif

Pour de la zik...
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sebalto
posté sam. 6 nov. 2004, 20:43
Message #15


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Oui, c'est vrai que notament pour les sons graves, j'ai remarqué que l'objet ne produit pas le bruiit qui va le bruiter...
Tiens, j'ai appris comment on fait un bruitage de coups: tu supperpose à un vrai coup une ou deux periodes de 50 hz!
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djodjo
posté dim. 7 nov. 2004, 09:36
Message #16


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Bonjour
J'ai fait la production son (casting et direction artistique des imitateurs, illustrations musicales, bruitages, préparation des bandes sons pour le tournage et le direct) des Guignols de l'info pendant les 5 premières années (1988-1993), c'est à dire environ 900 sketches.
Je me suis souvent servi des banques de sons.( J'avais pratiquement toutes les collections. Dès qu'une nouvelle collection sortait, elle était dans mon studio quelques jours après.( On me les a volées, en 1996. Elles doivent être actuellement dans un studio à Paris).
La plupart du temps, je rentrais les sons dans un sampler, puis je les pilotais à partir d'un clavier-synthé, en les jouant sur des notes plus graves ou plus aigues, et parfois sur plusieurs notes à la fois, en utilisant aussi la manette de variation de pitch. Exemple, pour les bruits de chutes, j'ai utilisé pratiquement tout le temps le même bruitage de base, en le transformant de mille façons avec ce système.
(Anecdote: je m'étais servi de cette idée pour une émission des débuts de M6, pour lancer des applauses, des rires, des musiques, etc... à partir d'un sampler Akaï S 900 , piloté par des pads de batterie électronique (en 1984 ou 85, je crois). Dans cette émission, il y avait un jeune débutant, qui a dû aimer ce système, puisqu'il l'a réutilisé depuis dans ses propres émissions: Thierry Ardisson).
Mais souvent, j'ai dû "inventer" ou créer des bruits :
- la boite à coucou, par exemple: dans aucune banque de sons, il n'y avait un coucou sans le bruit du mécanisme. J'ai fini par prendre le son de l'ocarina du DX 7.
- le bruit de merguez que Noah faisait griller. On a beau mettre le meilleur micro devant des merguez, ça le fait pas.
- Dans un autre sketch, Raymond Barre passait à travers une toile d'araignée qui se déchirait. J'ai ramé pour bruiter cela, et finalement je l'ai obtenu en frottant légèrement, avec mes doigts, la bonnette anti-vent, en mousse, posée sur un micro Neuman ( U 47).
- Le bruit d'un coup de poing sur une mâchoire peut se faire en prenant de la pâte à tarte congelée, puis légèrement décongelée en surface; l'entourage est mou comme de la chaire et l'intérieur dur comme de l'os. C'est un truc que m'avait donné un des meilleurs bruiteurs français: Dubois ( qui faisait tous les James Bond).
- Quand je séchais vraiment, j'appelais à la rescousse un autre ami, Jean-Pierre Ruh, "the best" ingénieur du son cinéma. Parmi les quelques 800 films à son actif, il y a eu "La grande bouff" avec le célèbre bruit de pet qui n'en finit plus.
-Une autre fois, je devais obtenir le bruit d'un rasoir électrique pour la marionnette de Jugnot. J'ai cherché pas mal de temps...avant d'essayer tout simplement avec mon rasoir électrique, et miracle: ça a marché! Mais ça m'a aussi permis de trouver que ce bruit pouvait servir à évoquer plein d'autres choses.
-Un autre truc pas facile: le tic tac d'une montre bracelet.

Donc, il n'y a pas "une" méthode, mais des tas de trucs trouvés à force de recherche, parfois pendant des heures, pour obtenir "le" son qui fera peur, ou qui fera rire.
Chacun a ses trucs, ses secrets.

Et cela prend du temps, beaucoup de temps. Pour les Guignols, il m'arrivait souvent de passer 8 à 10 heures pour un sketch de 2 minutes, uniquement pour les bruitages et l'illustration musicale. ( le budget alloué étant de 2 heures par sketch). Avant, il fallait bien sûr enregistrer les imitateurs et préparer les bandes sons pour le tournage. Les deux premières années, il n'y avait pas de direct.
Avec ce système de sampler, j'ai pu former un ami ingé-son, qui y est toujours, Claude Poujol, pour lancer aussi des bruitages en direct. Au départ, le directeur artistique de l'époque avait refusé les bruitages en direct!!! en m'affirmant que c'était impossible. Je suis allé moi-même toute une semaine à Canal avec mon clavier et mon sampler ( S 1000) pour leur prouver le contraire.

Il n'y a donc pas de "règles" absolues. Il faut d'abord imaginer ce que tu "veux" entendre ou obtenir, et ensuite, tu cherches, tu cherches, tu cherches........et quand tu as trouvé, tu frôles le vrai bonheur!!!
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djodjo
posté dim. 7 nov. 2004, 09:45
Message #17


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J'ai oublié de dire que le Protools n'existait pas. J'ai eu un des premiers en 1993 (on devait être au maximum 5 à Paris à savoir l'utiliser).
Je lançais donc les bruitages à la volé, sur le 24 pistes Ampex à bandes, à partir du sampler.
Mais j'ai l'impression de parler de la préhistoire!!
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djodjo
posté dim. 7 nov. 2004, 10:23
Message #18


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Et pour ceux qui veulent savoir le temps que cela prenait, avant l'ordinateur, le Protools et autres genres d'outiils, la première année, (pas de direct) 5 fois 5 minutes d'émissions par semaine pré-enregistrées, soit 25 minutes :
Pour assister aux réunions avec les auteurs, découvrir les textes, les réadapter pour l'imitation et l'image (avec des décomptes et des bips à chaque silence de plus de deux secondes, afin que les marionnettistes sachent quand démarrer ou redémarrer, choisir les imitateurs, enregistrer, préparer, diriger, bruiter, "musicaliser", mixer, etc...:
entre 14 et 16 heures par jour, et souvent le Samedi et le Dimanche.
Très souvent, Alain Duverne, le créateur génial de ces marionnettes, venait m'aider dans mon studio pour étudier les éventuelles incompatibilités entre les textes et les mouvements et le jeu des marionnettes, et des marionnettistes ( que l'on oublie trop souvent de citer d'ailleurs, mais qui sont aussi de véritables artistes, tout aussi importants que les imitateurs, mais moins médiatiques, qui réussissent à "donner la vie", de façon géniale, à ces morceaux de mousse.
Et pendant que j'y suis, un grand bravo aux maquilleuses, aux habilleuses, et créatrices de vêtements.
Ce qui faisait en tout, une quarantaine de personnes.
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djodjo
posté dim. 7 nov. 2004, 10:46
Message #19


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Un autre exemple significatif me revient : un sketch de 1 minute trente ,avec PPDA dans un train fantôme.
Je suis allé dans un train fantôme d’une fête foraine aux Tuileries, avec un enregistreur DAT. Il se trouvait que le temps d’un passage dans le train était justement de 1 minute trente. J’étais tout content.
Quand j’ai collé cet enregistrement sur le film, il ne se passait rien ; aucune émotion. J’ai dû tout refaire, bruit par bruit. ( 9 heures de boulot )

Enfin, pour se rendre compte de l’importance du son ( bruitage et musique) dans un film, amusez-vous à regarder certains passages , par exemple, des « Aventuriers de l’arche perdue » en coupant le son ; vous comprendrez plein de choses.
Ou le début de « Il était une fois dans l’Ouest », en retirant la musique de Ennio Morricone.
Le son, dans la plupart des films actuels, c'est bien 70 % de l'émotion.
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Nico T N T
posté dim. 7 nov. 2004, 10:56
Message #20


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QUOTE (djodjo @ Nov 7 2004, 09:46)
Le son, dans la plupart des films actuels, c'est bien 70 % de l'émotion.

j'étais à la projection publique d'un court-métrage hier après-midi.
Le mix était relativement pourri, les élément sonores très communs, les direct 'très marquées DAT', les musiques également quelconque...
En plus un gros probleme dans le bas du spectre sur tout une séquence (genre la salle qui tremble)...

Le film ? G-E-N-I-A-L !!! beaucoup d'humour, une intrigue très bien ficelée, des acteurs convaincants...

Suis completement passé à coté des problemes de son car le film se jouait ailleurs

maintenant c'est sur, pour un Indiana Jones.... rolleyes.gif
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