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le chômage des intermittents, je ne suis pas d'accord |
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jeu. 9 mars 2006, 10:58
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La question est aussi pourquoi mettre les techniciens et les artistes dans le même sac ?
C'est là que le bas blesse, les deux corporations sont à des années lumière en terme de fonctionnement et pourtant se trouvent avec le même régime...
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Ah.
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jeu. 9 mars 2006, 11:44
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Donc, si je résumes, vive la mondialisation, adaptons-nous mes frères... il ne reste plus qu'à voter Sarko en 2007, avec cette attittude soumise... Pour ou contre les intermittents, les CDI, les jeunes, les vieux, les fonctionnaires, les artistes, les chômeurs, les RMIstes, vous n'avez pas l'impression que c'est toujours un peu la même chose ? Divisons pour régner, montons-les les uns contre les autres, et nous pourrons faire passer tout ce que nous voudrons... Et définitivement mettre au rebut le modèle social français. "Le sommeil des consciences engendre des monstres." Euh... je sais plus c'est de qui, mais bon sang que c'est vrai.
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jeu. 9 mars 2006, 11:50
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Tikophobe forever…
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QUOTE Divisons pour régner, montons-les les uns contre les autres, et nous pourrons faire passer tout ce que nous voudrons... Et définitivement mettre au rebut le modèle social français. Et si, plutôt que de le mettre au rebut, on essayait de le réformer pour l'adapter au marché afin qu'une majorité puisse vivre normalement de son travail ?
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jeu. 9 mars 2006, 12:37
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QUOTE (miss kiki @ Mar 9 2006, 09:27) Aujourd'hui Il n'y a plus assez de travail pour tous les intermittents en France. C'est ça la vérité. Et d'ailleurs pas que pour eux Même problème pour les petites boites de prodes, les freelances etc
On embauche en Chine, au Canada ... Là Kiki, je ne comprends plus ! S'il n'y avait plus assez de taf en France, pourquoi alors recruter à l'étranger ? Le problème c'est que, comme partout, le patronat spécifique du spectacle et de l'audiovisuel et les employeurs occasionneles NE VEULENT PAS EN PAYER LE JUSTE PRIX !!!! Et pourtant les charges sont abattues par rapport au regime général. Tout le monde veut du spectacle, il n'y a qu'à lire les brochures culturelles des communes, mais personne ne veut payer pour. Je vous rappelle qu'on a un état des lieux déplorable, le métier est gangréné par la concurrence déloyale des amateurs au black (aussi bien dans le théâtre que la musique). Un exemple édifiant : ma chère moitié a été appelée il y a qques années par l'ANPE spectacle d'Avignon (pour la seule fois !!) pour une journée de figuration pour une grosse production du cinéma français. Et bien, devinez... 500 figurants et 2 files à l'entrée, une pour ceux qui voulaient être déclarés et l'autre pour les autres L'avance sur recette sert à financer des productions qui enfreignent gravement le droit du travail, quand elles ne délocalisent pas, et tou ça avec la caution de l'ANPE ! C'est comme l'argent public, celui des 36 000 communes de France qui part en masse dans des spectacles où AUCUNE CHARGE SOCIALE n'est payée. C'est une pratique généralisée. Le théâtre amateur est régi par une ordonnance de 1953, jamais appliquée. Elle énonce qu’une troupe amateur ne peut présenter que 3 pièces de théâtre par an à raison de 10 représentations maximum si des artistes professionnels se produisent dans la ville où elle est implantée (cette ordonnance devait empêcher la concurrence déloyale). Et elle doit avoir un agrément d’une commission ministérielle—qui n’a jamais existé. Il n’y a aucun contrôle. A partir du moment où la troupe amateur se vends ailleurs, elle est automatiquement soumis à la legislation du spectacle professionnel. Pour les musiciens, dès qu'il y a un lien de subordination avec un employeur, il y a obligatoirement paiement de salaire et charges sociales. C'EST LA LOI !!! les contrevenants s'exposent aux sanctions concernant le travail dissimulé (forte amende et jusqu'à 2 ans de prison) Et là quand je vois le terrain réel, je rigole, mais alors très jaune !!! En fait le MEDEF n'en a rien à cirer du soit-disant déficit (faites cotiser à la même caisse tous ceux qui tournent autour du spectacle et de l'audiovisuel et vous verrez), selon Denis Gautier-Sauvagnac, négociateur patronal à l'UNEDIC, QUOTE Le problème n'est pas de résorber le déficit de l'Unedic, mais de résorber le nombre des intermittents C'est une question de principe pour eux ! PS : Lionel, 30 à 50 euros pour traiter un cachet d'intermittent, donne-moi ce boulot tout de suite, avec mon tableur je vais faire fortune car, à ce prix-là c'est du vol qualifié ! Tu te rends compte que c'est presque le montant des charges pour le cachet minimum d'un musicien ( et ça le cachet minimum, je connais ! )
Ce message a été modifié par ericlc - jeu. 9 mars 2006, 12:38.
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jeu. 9 mars 2006, 12:45
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QUOTE (marsu @ Mar 9 2006, 10:50) adapter au marché Je pense que tu te mets le doigt dans l'oeil sur ce point. Regarde ce qui se passe dans les pays qui se sont "adaptés". Ce qu'on appelle pudiquement "le marché", aux "lois" (quelles lois ?) duquel il faut se "soumettre" (ha bon, pourquoi ?), par "pragmatisme" (ha, c'est pour ça ?), ce ne sont que de jolis vocable pour nous resservir, sous couvert de modernisme, un système politico-économique qui date du 19ème siècle... Ouvrez les yeux. C'est une régression. Retenez juste cela : l'économie, ce n'est pas de l'astrologie, c'est quelque chose qui a été crée PAR l'homme, POUR l'homme, afin de se développer et de permettre les échanges. Toutes les théories fumeuses de "main invisible" et de "cycles périodiques" ne sont là que pour vous vendre une idéologie. L'économie est ce qu'on en fait. Les politiques ayant pour la plupart démissionné, et pire, faisant même parti de l'oligarchie qui tire les ficelles, on oublie juste de vous le dire. A votre avis, qui dirige aujourd'hui en France ? Chirac ? Villepin ? Ou Bébéar ?
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jeu. 9 mars 2006, 14:02
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Tikophobe forever…
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QUOTE Je vous rappelle qu'on a un état des lieux déplorable, le métier est gangréné par la concurrence déloyale des amateurs au black (aussi bien dans le théâtre que la musique). C'est bien pour ça qu'il faut que le mode d'accès à l'intermittence soit revus, et que l'on arrête avec le sacro-saint idéologique : tout le monde peut faire de l'artistique et en vivre... Si certaines communes ou centres culturels préfèrent embaucher au black ou des amateurs, c'est pour un cout moindre, on est d'accord, mais aussi parce que la production artistique de certains intermittents est en dessous de tout. C'est navrant, mais le système actuel a favorisé ça aussi... L'idée ne viendrais à personne de devenir médecin comme ça, du jour au lendemain, par contre, on peut se déclarer artiste et, dans certains cas, devenir intermittent... Un exemple : les étudiants du CNSM de Paris et Lyon, une fois le bout de papier obtenu, peuvent être intermittent. Pourquoi ? Pour cacher la misère et que personne ne se rende compte qu'il y a trop de musiciens pro en France et pas de travail à leur proposer à la sortie d'un cursus non sanctionné par un diplome professionel ? QUOTE adapter au marché
Je pense que tu te mets le doigt dans l'oeil sur ce point. Quand je dis adapter au marché, c'est savoir se faire respecter et faire reconnaitre son travail dans le cadre d'un contrat. On ne peux plus dire qu'il faut que les employeurs payent à tout va... Comme le dit Kiki, un polonais ou un Slovène seront moins chers (le droit du travail n'étant pas le même dans leur pays entre autre...) En même temps, on a tous bénéficier aussi des avancées technologiques depuis 10 ans. Sur combien de compos et d'enregistrements ont fait appel à des vrais musiciens ? L'informatique a changé beaucoup de choses. Le transfert des données numériques aussi. Du genre : "il me faut une partie de guitare sur ce morceau, t'as deux jours...". ben j'utilise un plug plutôt que de demander à un guitariste de venir. Itou pour du montage vidéo, etc, etc, etc... Combien de petits orchestres composés d'intermittents n'ont plus de boulot parce que les gens préfèrent aller enregistrer à Prague ? C'est dans ce sens là qu'il faut que chacun s'adapte au marché, savoir faire reconnaître ses compétences et son sérieux dans le travail, c'est important. Se montrer professionel aussi, tout en tenant compte que là où il y avait 10 personnes sur un créneau il y a 15 ans, il y en a aujourd'hui 50 prêtes à tout pour avoir du taf... Certains citaient d'autres pays : je connais un peu le milieu Jazz aux USA : les syndicats sont très forts, très spécialisés, et à moins d'un certains prix, il n'y a pas de musiciens à jouer... Les jazzmens ont réussis à se faire connaître et respecter comme ça, il y a une demande du public, ça correspond à un prix, les gens payent... Et c'est un pays où il y a une vraie séparation entre le monde pro et le monde amateur ! Et en disant ceci, je ne dis pas qu'il faut tout casser, je ne suis pas pro-MEDEF ou autres, mais quand je lis les comptes rendus des journeaux à ce sujet, je me dis que les lois ultra-libérales ont de beaux jours devant elles, et c'est bien dommage... En gros, faut que ça bouge et ça ne bougera que si l'état et les communes changent de politique culturelle (on est pas rendu...) et si les syndicats arrêtent le discours qu'ils tenaient il y a 60 ans...
Ce message a été modifié par marsu - jeu. 9 mars 2006, 14:16.
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jeu. 9 mars 2006, 14:42
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QUOTE (marsu @ Mar 9 2006, 14:02) Si certaines communes ou centres culturels préfèrent embaucher au black ou des amateurs, c'est pour un cout moindre, on est d'accord, mais aussi parce que la production artistique de certains intermittents est en dessous de tout. C'est navrant, mais le système actuel a favorisé ça aussi... Là tu t'avances beaucoup, c'est du parti-pris ! Rien ne te permets d'avancer ça, la raison financière est à elle seule suffisante pour expliquer ça ! (en plus c'est limite injurieux, intermittent=mauvais musicien ?) Tous les endroits du spectacle négocient au moindre tarif. Le tarif des amateurs est imposé à tous, celui qui veut être déclaré devra payer ses charges, et ne me dites pas que je fabule : on est en chantage perpétuel, ceux qui sont déclarés le sont à tour de rôle dans un groupe la plupart du temps ! Ce qu'il faut comprendre, on nous dit d'être réaliste, de s'adapter au marché, mais en 1982 quand j'ai commencé à jouer dans un orchestre de variété je touchais des cachets de 800 francs nets, le cachet au black dans les bars était à 400 francs et le SMIC Brut mensuel à 3145,94 francs. J'ai arrêté le bal 10 ans plus tard je touchais des cachets de 500 francs, le black n'avait pas bougé et le SMIC était à 5 629,39 francs. Aujourd'hui, le cachet moyen est à combien ? Le cachet minimum syndical est à 76 euros nets, le black est toujours à 60 euros voir moins, il y a couramment des groupes qui se produisent à 4 pour 150 euros et le SMIC Brut est à... 1 357,07 euros, c'est à dire 8900 francs !!! Bonjour les privilégiés que nous sommes ! et pendant ce temps-là le prix du pain a été multiplié par 2,37 ! Si on réclamait de s'aligner sur le marché, je revendique donc le cachet minimum à 180 € net, avec reversement immédiat du reliquat non perçu pendant 24 ans ! CQFD
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