“c'est comme Franerik quand il parle de sampling en croyant proner la largesse d'esprit, en fait , c'est regarder par le petit bout de la lorgnette et se cacher derriere un cliché”
“Rimbaud est un foutu génie et il a payé assez cher pour ça .
et si je suis pas foutu d'aligner trois accords et que je sample .... ça fais pas de moi l'égal d'hendrix . sans parler de son sens de l'époque, de sa créativité , de tout”
“et c'est trés compliqué d'être hendrix ou rimbaud . c'est une vie de souffrances et de travail . une vision qui te detruit .
Non, l'art est pas a tout le monde . mais a ceux qui n'ont pas eu le choix, à ceux qui s'
en donnent les moyens . jour aprés jour “
"Rien n'appartient à rien . tout appartient à tous"
“Non, quand j'utlise ce genre de trucs, je sais bien au fond de moi même que je suis qu'un tricheur et un foutu feignant . Je suis pas en train faire avancer le scmilblick ... Non j'utilise une bequille pouir masquer mon incapacité . Point barre .
rien à voir avec l'Artlibre ? devine !
tout se tient .p”
En une semaine, que de choses peuvent se dire!
En mon absence, on a utilisé mes précédentes interventions pour développer des idées, ce qui est parfait, mais j’ai l’impression que j’avais dû mal m’exprimer, désolé, mais le français n’étant pas ma langue maternelle, je suis souvent confus (je vous rassure, aussi dans ma langue de pensée!), aussi vais-je revenir sur le sujet de la création artistique et une certaine morale, et ainsi peut-être sera-ce plus clair pour ceux qui auront l’amabilité de me lire (le courage, devrais-je dire, sans xème degré, ni flagornerie). Cela va paraître chiant et pédant, mais je ne vois pas comment faire autrement, pour éviter autant que possible les déraillements “à l’anglaise”...
La création artistique est un chemin tortueux, loin des clichés qu’on veut bien lui donner, pour toutes sortes de raisons, plus ou moins avouables... La morale bourgeoise, chrétienne, musulmane, etc..., enfin institutionnelle n’a pas grand chose à y voir, que cela fasse plaisir ou non...
Un homme (dans le sens générique, donc, ou une femme) à vomir peut-être le créateur d’une œuvre de génie (sans pour autant en être un lui-même), tout comme le contraire, et même avec toutes nuances entre ces deux extrêmes. L’histoire de l’art est là pour nous le prouver, je ne prendrais pas d’exemple particulier dans la musique, tant ils sont nombreux dans tous les arts. Mais pour imager mon propos, en matière d’écrivains, Céline est un bon exemple pour la qualité de l’homme, La Fontaine, en matière de pilleur d’oeuvres d’autres (les français vont me détester!), ce qui n’enlève rien à leur génie créateur...
Bien sûr, ce n’est pas une règle, je veux dire qu’être un salaud, un pilleur ne fait pas automatiquement de vous un génie, tout comme de prendre de la dope n’est pas un moyen garanti pour avoir des inspirations, même si beaucoup de grands artistes y ont eu recours avec succès parfois...
Quant au mythe qu’il faudrait avoir vécu ( sous entendu des épreuves...) pour créer des œuvres dignes de ce nom, là aussi l’histoire de l’Art tord le cou à cette idée préconçue : des enfants, pas plus malheureux que les autres, ont été des créateurs de génie, ont parfois continué, d’autres perdu l’inspiration en vieillissant...
Je ne nie pas l’utilité de l’expérience de la vie (bonnes ou mauvaises), je dis simplement que ce n’est pas un passage obligé...
Certains artistes ont eu des vies “insignifiantes”, celle-ci étant justement ce qui les a poussé à créer des univers autres...
Là encore, n’en faites pas une règle, mais s’il suffisait d’avoir vécu des épreuves pour trouver l’inspiration, cela m’arrangerait bien, ayant eu mon lot (ma vie semble si romanesque à certains qu’ils ne me croient pas, et pourtant les faits sont, malheureusement là pour me, leur prouver...), et je peux même, dire que ces épreuves m’ont plus souvent donné envie de ne plus rien faire (sans rentrer dans des détails qui n’intéresserait personne, je suis allé jusqu’à rester trois mois allongé sur un lit à regarder le plafond, parfois les images qui défilait sur un écran de télévision, posé là, pour essayer de me distraire, par des personnes qui s’inquiétait de mon sort...).
Par contre, ne me faites pas dire que je justifie le “copiage”, le “pillage” des œuvres des autres, que j’ensence les “loopeurs de samples”... Lorsque j’ai écouté (il y a quelques années déjà) une cassette de “Massive Attak” (je ne suis pas sûr de l’ortographe), y ai distinctement entendu tout un morceau du disque “Inner Flame” de John Mc Lauglhin, cela m’a laissé sans voix, surtout que je venais d’en écouter une critique dithyrambique dans une émission pourtant pas réputée pour ne pas être sous l’influence de maisons de disques, du moins à l’époque...
Lorsque j’ai parlé d’oeuvres nulles de “vrais artistes”, d’oeuvres magnifiques “d’assembleurs”, je faisais une analogie avec l’art du collage, en peinture, où on crée une œuvre “originale” à partir de dizaines, centaines, parfois de milliers de morceaux d’une ou plusieurs œuvres d’autres créateurs, et non pas le collage de deux ou trois parties majeures de créations d’autrui, bien que le génie va bien souvent se nicher là ou on ne l’attend pas, parfois même où on aimerait qu’il n’y soit pas!..
Il faut aussi se méfier des apparences, je me souviendrais toujours d’un très grand peintre, griffonnant, en quelques secondes, un merveilleux dessin à une rombière du seizième, qui lui dit :
“Vingt mille francs! Mais vous avez mis à peine dix secondes pour le faire!”
“Mais non, Madame, trente ans de travail!”
Je ne vous dirais pas son nom pour ne pas prêter le flan à des jugements de valeur, des opinions sur ses qualités de génie, son œuvre n’étant pas toujours compréhensible au premier abord, de plus, cachant bien ses talents techniques, dont il refusait d’abuser...
Concernant la protection de la propriété des œuvres, à la base, je suis tout à fait pour, mais il faut bien avouer qu’elle a ses effets pervers, du fait de la marchandisation de la société capitaliste actuelle (et passée), conduisant à l’enrichissement sans limite de certains, à la misère d’autres, sans vraiment de considération du talent des artistes concernés, sans parler de leur entourage, profitant à qui mieux mieux (dans un sens ou l’autre, je veux ici remercier tous ceux qui aident à vivre des artistes, au détriment de la satisfaction de leurs propres besoins, le plus souvent dans l’ombre, spécialement des femmes, des enfants...).
D’ailleurs, ce système n’a jamais empêché le pillage, mon père en a été la victime à propos d’un scénario (n’ayant pas d’argent, ni de relation pour le réaliser) sur un écrivain du XVIIIème siècle, qu’il a eu la malencontreuse idée de montrer à un comédien/metteur en scène très célèbre, très talentueux aussi. Celui-ci lui, après avoir montrer un intérêt plus que certain, se déplaçant même à notre domicile, demandant si personne d’autre n’était sur l’affaire, emporta le scénario, puis deux semaines après déclara que cela n’intéresserait personne, sans pour autant le renvoyer. Mon père se dit que son scénario ne valait rien puisque cet artiste, connu pour son goût du XVIIIème, le disait, aussi oublia et se mit à autre chose... Nous n’avions pas la télévision, aussi, c’est par l’amie qui lui avait tapé le scénario qu’il appris que le comédien en avait fait une émission de télé, pratiquement mot pour mot.
Le fait que le texte soit déposé n’empêcha rien du tout, la société d’auteurs ne l’assista aucunement (le comédien en question en était membre honoraire...), et devant les frais de justice à engager, mon père fit son deuil de cette filouterie...
Le copyright free est aussi pernicieux, j’en ai été la victime dans les années 70...
Tout cela pour dire que les choses ne sont pas aussi simples qu’il n’y parait, que la vie n’a rien à voir avec les scénarios des séries télévisées, que les “beaux mecs” (belles nanas) ne sont pas toujours idiots, que les criminels n’ont que rarement la tête de l’emploi, que de juger à la façon de la majorité des médias actuels (tout blanc ou tout noir) conduit aux pires effets pervers, que les bonnes intentions ne suffisent pas (même les nazis en avaient de bonnes : “une plus belle humanité”, blanchie des “erreurs de la nature”...), même faire des choses pour l’argent n’est pas obligatoirement sale (comme on le pense assez facilement en France), (“c’est pour vivre plus facilement, se dégager des contingences matérielles, pour assurer l’avenir de sa famille, etc...”).
Attention, je ne veux pas dire que tout est égal, que tout est excusable, j’éxècre au plus haut point les pédophiles (j’ai connu une période (le début des sixties) où cela était plus que toléré, je veux parler des “ballets roses et, ou bleus”, où se retrouvait la fine fleur des élites, où on m’a dit que “c’est pas beau de mentir”, lorsque j’en ai parlé à un adulte...), autre violeurs, criminels de toutes sortes qui abusent de la faiblesse d’autrui, qu’elle soit physique, matérielle ou morale...
Voilà, j’ai fini, je vous prie de bien vouloir m’excuser d’avoir été aussi long, d’avoir trop parlé de ma propre vie, mais il m’était difficile de faire autrement, d’éviter que mes propos soient pris pour du Xème degré, donc mal interprétés... Peut-être est-ce aussi le résultat de cette semaine passée loin de tous, là-haut sur la montagne( non, pas tatata...!). Au fait, c’était merveilleux! Si vous avez des enfants n’hésitez pas, même s’ils rechignent au début, ma fille est là pour en témoigner!
J’ai envoyé le contrat.
A bientôt, et encore merci à tous!