Le Cnrs Porte Sa Capacité De Calcul Au Troisième Rang Mondial, Bientôt des millions de milliards d'opérations à la seconde. |
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mer. 9 janv. 2008, 00:00
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Maniac Member
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Pour information (Combien d'opérations à la seconde pour nos machines personnelles du futur) Quelles en seront les applications musicales ? Au fait, de nouveaux Mac Pro sont sortis.
Lu sur MacG. : La configuration de base avec deux quadri-coeurs 2.8 GHz voit sa dotation en RAM passer de 1 Go à 2 Go, sa capacité disque augmenter de 250 à 320 Go, le Bluetooth devient un équipement standard mais l'AirPort reste en option. La carte graphique est une ATI RADEON HD 2600 XT/256. Son prix est donné à 2499€ , soit le même que l'ancienne configuration quadri-coeurs à 2.66 GHz et 1 Go de RAM.
LE MONDE | 07.01.08 |
C'est une course sans fin à laquelle se livrent les grands organismes de recherche civils et militaires. Une course à la puissance de calcul, dont les protagonistes sont des colosses informatiques dopés au silicium, bourrés de processeurs et de mémoires. Dans cette compétition, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est sur le point d'effectuer une accélération foudroyante. Il sera bientôt équipé d'une plate-forme de calcul intensif de 207 téraflops, c'est-à-dire capable d'exécuter 207 millions de millions d'opérations à la seconde. Une tâche qui, si elle était accomplie par des humains à l'aide de simples calculettes, mobiliserait 300 000 opérateurs travaillant jour et nuit pendant vingt ans. L'hégémonie américaine n'est plus absolue Dans le domaine du calcul intensif, la force de frappe des Etats-Unis reste écrasante. Le palmarès des supercalculateurs établi en novembre 2007 fait apparaître, pour les 100 premières places, 55 machines installées dans des laboratoires américains, dont 7 dans les 10 premiers rangs. Mais cette hégémonie n'est plus absolue. L'Europe se classe en 2e et 3e positions, avec les plates-formes IBM du Forschungzentrum Jülich allemand et la nouvelle acquisition du CNRS, et se glisse à 28 reprises dans le "Top 100". L'Allemagne et le Royaume-Uni y sont chacun cités 7 fois, la France 3 fois. Son calculateur le plus performant était jusqu'ici un Tera-10 de Bull, affecté aux applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique. Le CNRS, qui disposait jusqu'ici d'une puissance de calcul de 6,7 téraflops, se hisse ainsi au troisième rang mondial – hors calculateurs militaires –, derrière le département à l'énergie (DOE) américain (596 téraflops) et le Forschungzentrum Jülich allemand (222 téraflops). Conçue par IBM, la nouvelle machine se compose de deux blocs complémentaires : un ensemble de dix armoires Blue Gene/P, d'une puissance de 139 téraflops, qui sera installé à la fin du mois de janvier, et un groupe de huit modules Power 6, d'une capacité de 68 téraflops, livré au mois de juillet. La combinaison de ces deux systèmes, différents dans leur architecture (dite "massivement parallèle" pour le premier, car permettant l'interconnexion de très nombreux processeurs travaillant en simultané, et appelée "symétrique" pour le second, car assurant le partage d'une très grosse mémoire par un nombre réduit de processeurs), favorisera, explique le fabricant, une grande polyvalence d'applications.
"OUVERT À TOUS LES CHERCHEURS"
Les domaines scientifiques faisant appel aux calculs de haute performance sont en effet multiples. En climatologie, la modélisation fine du réchauffement, de son impact sur les écosystèmes, de la probabilité d'événements extrêmes ou du comportement des puits de carbone nécessite de multiplier par un facteur de 10 à 1000 les capacités de calcul actuelles. En chimie, un gain d'un facteur 100 est indispensable pour mieux analyser la combustion dans l'air des hydrocarbures, mettant en jeu plusieurs centaines de composés et plusieurs milliers de réactions. Il en va de même en biologie et en pharmacologie, pour l'étude de la structure des protéines, des interactions protéine-ligand et des réactions enzymologiques qui sont la clé de la fabrication des médicaments. L'océanographie, pour la compréhension de la variabilité de l'océan et de ses interactions avec l'atmosphère, ou les sciences de la Terre, pour la connaissance de la dynamique interne du globe et des phénomènes sismiques, exigent elles aussi des moyens de calcul démultipliés. C'est également le cas de l'astrophysique, pour la simulation de la formation des étoiles et des galaxies, ou de la physique fondamentale, pour l'exploitation de la gigantesque masse de données livrées par les accélérateurs de particules comme le Large Hadron Collider du CERN. Installé au centre national de calcul du CNRS – l'Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (Idris) –, à Orsay, le nouveau supercalculateur représente un investissement d'environ 25 millions d'euros, dont 5 millions seraient réservés à la maintenance de la machine. Celle-ci sera, précise l'organisme, "ouverte à tous les chercheurs, du secteur public ou des entreprises". Cet outil "vient renforcer la capacité nationale de calcul mise à disposition de la communauté scientifique, quels que soient les établissements d'appartenance ou les disciplines de rattachement", souligne le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse. Il "s'intégrera, ajoute-t-elle, dans un réseau de calculateurs déployés au niveau communautaire, permettant de renforcer l'espace européen de la recherche dans ce secteur stratégique". La course est loin d'être terminée. Déjà se profilent les systèmes de calcul de la prochaine génération, celle des petaflops, ou millions de milliards d'opérations à la seconde.
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