Au sujet des personnes ayant la chance de posséder l'oreille absolue, François Peyrony a dit un jour de mars 2005 :



Un dysfonctionnement a supprimé quelques-unes de mes réactions de cette affirmation.

Dans l'ordre, le temps de faire le point :






" C'est un peu comme les calculateurs prodiges. Ca existe, sans conteste, mais aucun d'eux n'est devenu un grand mathématicien. La plupart, assez curieusement, sont débiles légers, d'ailleurs. "

Dans la conclusion de son article, Franck ERNOULD avoue son "oreille absoluté", citant également
" Michel Magne, Nat King Cole, Jacqueline Thibault et André Prévin", se référençant également à Mozart,
et ajoutant sur l'article de son site "Joe Zawinul et Sviatoslav Richter"

Les ayant en mémoire, j'ai ajouté Pierre Boulez et Carl de Nys.

Régis Debray dans Le Nouvel Observateur, janvier 2005, cite aussi Michel Foucault !

Camille Saint-Saëns avait aussi l'oreille absolue.

Marcel Dupré ... "dont les œuvres ont été en partie improvisées puis écrites par la suite, et d'autres étaient pensées et pré-écrites dans son cerveau musical grâce à son oreille absolue " ... (Claude Girard)

György Ligeti nous en parle dans son "Journal".

...

Voilà pour les quelques "débiles légers" dans les connus, merci d'en citer d'autres !

Personnellement, j'en connais quelques dizaines d'autres actifs actuellement
à qui je ne parlerai même pas de cette discussion de "débiles" !

Et je reste persuadé que beaucoup de ceux qui l'ont (ou l'avaient),

n'en parlent surtout pas (ou n'en ont surtout pas parlé)

pour justement éviter ces réactions rétrogrades et ineptes.

Ce message a été modifié par musette - mer. 16 mars 2005, 00:42.

Pour info, le post de Messensib :


"N'écoutant que son courage qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir" : Jules Renard,
Cité dans le film "Courage fuyons" de Yves Robert et Jean-Loup Dabadie.

Bon, quelqu'un lui répond s'il vous plait là...sinon il va encore s'écouter écrire pendant 15 posts....avec un peu de chance on aura même droit à une blague sur les blondes ou les hauboistes...

Ben, je pense que les personnes qui sont incapable d'écouter de la musique sans la traduire en fréquence et hauteur, incapable de s'abstraire du nom "conventionné" des notes, insensibles à la musicalité, ... bref les cas d'oreille "absolue" qui ne donnent pas de grands musiciens, ...
Ben on peut objectivement les considérer comme handicapés (physiques ou mentaux ??? )
Cela dit pour en revenir au côté choquant de l'emploi de l'adjectif "absolue" ces personnes sont donc incapables d'entendre les 1/4 de tons ou les commas comme de la musique, ils sont donc repliés sur le petit microcosme impérialiste de la musique tonale et tempérée occidentale ! Ils brûleraient donc Billie Holliday et Oum Calsoum en place publique !
Ce sont de dangereux fondamentalistes, et quand on écoute Boulez parler du jazz, on est pas loin de G.W. Bush,...

[VERMOT] et vous savez vers quoi les Bush mènent [/VERMOT]

Soif, on pourrait pas avoir un Tag "almanach Vermot"

Ce message a été modifié par ericlc - mer. 16 mars 2005, 11:25.

Effectivement, il vaut mieux entendre cela que d'être sourd !


... ce n'est pas plutôt ecxactement le contraire !


... les vieilles histoires "à la française" sur Boulez traînent encore, c'est un peu navrant,
mais, dire de Boulez qu'il est "replié sur le petit microcosme impérialiste de la musique tonale et tempérée occidentale !", ça c'est vraiment hilarissime !

J'ai lu dernièrement que c'était surtout le rap qu'il n'aimait pas, mais il était encore plus sévère avec les endives au jambon et la dernière Peugeot diesel !



Ce message a été modifié par musette - jeu. 24 mars 2005, 05:54.

musette, mes oreilles navrées, tu sais, celles qui sont de chaque coté de mon cerveau de neuneu, ont absolument entendu pierre la boule parler plutot en mal de bill evans
quand j'y repense, c'etait même plutot assez meprisant.
meprisant pour le pianiste et pour sa musique
j'ai pourtant une haute estime du chef d'orchestre, de l'homme qui nous explique ses agregats sonores......
mais moi, que veux tu, c'est que je l'aime bien la valse pour debby

Boulez a été assez dur avec franck Zappa également.
ce qui n'a pas été le cas de kent Nagano.

je ne sais pas à quelles "histoires à la française" tu fais référence.
des histoires à la française d'en bas?

... et tu n'as certainement aucune idée de ce qu'il a pu dire des "baroqueux"
(dont certains de mes amis), je crois que c'est avec eux qu'il a été le plus violent.

Mais cela n'a pas grand chose à voir avec son "oreille absoluté".
Il a mené et mène encore un vrai combat pour la reconnaissance de la "musique
contemporaine".

Beethoven n'appréciait guère la musique de Schubert
et était plus que sévère avec Hummel et Weber.
... et alors !

j'aurais du coup envie de dire plutot qu'il a mené un combat pour une musique contemporaine.

Tout à fait d'accord.

Et il est vrai que si l'on demande la définition de "la musique contemporaine",
beaucoup de musiciens diront qu'elle est sous leurs pieds !
... et c'est pour ça que le monde tourne si mal !


... pas vraiment d'en bas ...

Malraux - Landowski - Pompidou (surtout Madame avec Madame Chaban-Delmas)
et Boulez : une épopée qui avec le recul serait très drôle
si il n'y avait en toile de fond la politique culturelle de la musique en France !
...

propos rapporté de Pierre Boulez sur Malraux :
« Malraux ? Une machine à paroles. Nul dans l'action.
Toujours entre les vapeurs du haschisch ou du champagne ».
(On parle beaucoup de "la gauche caviar" mais on a oublié
"la droite champagne")

Tu disais qu'il avait dit quoi sur Bill Evans et de Franck Zappa???

Mais en même temps, il prenait la suite de Bernstein
à l'Orchestre philharmonique de New York ...

Sur Bill Evans il a dit il y a 6 ou 7 ans (chez Pierre Bouteiller) "c'est une vulgaire musique de bar et leur improvision se réduit à la déclinaison de quelques clichés" (j'adapte mais c'est à peu près cela)

Sur Zappa, c'est le contraire, c'est Zappa qui était absolument furieux de sa collaboration avec l'IRCAM qui n'assurait absolument pas au niveau matériel (pas de 48 pistes numérique à l'époque), furieux de la direction par Boulez de son œuvre au point de se faire prier pour venir saluer à la fin du concert.
Mais certains racontent que FZ avait réussi à se faire jouer à l'IRCAM en envisageant l'achat d'une 4X, le mega sampleur (pour l'époque) développé par l'IRCAM, et en fait optera pour le Synclavier.

Le problème de Boulez, c'est sa hauteur et son mépris du commun des mortels. Et pourtant qu'est-ce que j'avais aimé sa direction des œuvres symphoniques de Ravel (Ma mère l'Oye, la Valse...) !